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Liban - Intempéries

Pluies torrentielles, crues et inondations dévastent les régions pauvres du Nord, du Sud et de la Békaa

À Bécharré, des voitures bloquées dans un effondrement de la route.

La zone de basse pression accompagnée d’averses torrentielles qui a affecté le Liban vendredi et samedi derniers a provoqué des crues et des inondations catastrophiques dans certaines régions du Nord, du Sud et de la Békaa. Routes et voitures, habitations et vergers, serres et murs de soutènement, rien n’a résisté à l’impétuosité des crues enregistrées dans certaines zones.

Ces pluies étaient-elles prévisibles? Certainement, puisque la météo les avait annoncées plusieurs jours à l’avance. Toutefois, aucune précaution n’a été prise pour éviter leurs conséquences tout aussi prévisibles, ministères et municipalités se rejetant l’un à l’autre la responsabilité de négligence endémique à prévenir les effets de l’hiver dans ces zones vulnérables et pauvres en infrastructures.

Les pertes humaines que l’on peut déplorer du fait de ces intempéries se sont limitées à une seule victime : un ouvrier agricole syrien, Mohammad Ahmad Khalaf (50 ans), emporté par les eaux débordantes du fleuve Hasbani (Liban-Sud), aux environs de Aïn Arab, et dont on recherche le corps.

Dans cette région, les cafés situés sur les bords du fleuve – désaffectés durant la saison d’hiver – ont été inondés, mais c’est surtout les cultures maraîchères et les vergers qui ont souffert de la pluie.

C’est au Liban-Nord cependant que les dégâts les plus considérables ont été relevés. Le réseau routier et les ponts de ce mohafazat n’ont pas résisté aux averses torrentielles et aux crues des fleuves et torrents d’hiver qui le parcourent.

Dans la région de Kleyate (Akkar), le fleuve Oustouwan est sorti de son lit et ses eaux, ainsi que des coulées de boue, ont envahi les camps de réfugiés syriens, dont les tentes ont été isolées par les eaux ou déchirées. Le député Mouïn Merhebi (Futur) est arrivé samedi à l’aube sur place, pour partager la nuit blanche des habitants dont les logements ont été inondés et coordonner un tant soit peu les opérations de secours. Fort heureusement, la pluie s’est arrêtée hier, ce qui a limité l’ampleur de la catastrophe et permis aux opérations de secours d’être plus efficaces. La Croix-Rouge libanaise a procédé, dans cette région, à des distributions de couvertures.

À Zghorta, le fleuve Rachiine en crue a inondé la majorité des restaurants à proximité et de nombreuses voitures ont été emportées par le courant et endommagées. L’eau a également envahi des vergers, les transformant en énormes marécages. Les plantations et les serres ont été arrachées et certains murs de soutènement se sont effondrés. Dans la même région, le torrent al-Charandi a débordé jusqu’à atteindre les champs et causer des dommages importants aux vergers de citronniers.

À Chekka, les eaux gonflées du torrent al-Aasfour ont envahi les chalets du complexe « Palmera Beach ».

Le réseau routier

Le réseau routier a particulièrement souffert des intempéries. C’est le cas notamment à Bécharré, où un effondrement de l’asphalte a pris au piège certaines voitures. À Denniyé, sur la route de Tannourine au niveau de Douma, comme sur la route reliant Michmich à Fnaydek, des éboulements ont bloqué la circulation.

Le président du Haut-Comité des secours, le général Mohammad Kheir, a ordonné la fermeture du pont de fortune qui enjambe la rivière al-Chalfeh et relie le quartier d’Abi Samra à Tripoli au caza de Zghorta, la construction ayant été fragilisée par les crues et fissurée. Auparavant, la crue du torrent avait emporté une voiture dont le conducteur imprudent a été sauvé par miracle.

Enfin, vingt et une familles de réfugiés syriens ont été évacuées de Taanayel (Békaa) et les secours nécessaires leur ont été assurés.

Par ailleurs, parmi les premiers dégâts recensés figurent les suivants : des coulées boueuses ont entraîné la destruction d’un élevage de 11 000 poulets dans les fermes d’élevage de volaille, à Denniyé ; des dépôts d’huile d’olive ont été ruinés à Kfar Acca (Koura) ; un élevage de truites a été dévasté dans le Hermel.



La zone de basse pression accompagnée d’averses torrentielles qui a affecté le Liban vendredi et samedi derniers a provoqué des crues et des inondations catastrophiques dans certaines régions du Nord, du Sud et de la Békaa. Routes et voitures, habitations et vergers, serres et murs de soutènement, rien n’a résisté à l’impétuosité des crues enregistrées dans certaines zones....

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