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À La Une - Liban

Hydrocarbures offshore : Aoun annonce un recours diplomatique contre les propos de Lieberman

Aoun s'est mis d'accord avec Berry pour tenir une réunion mardi prochain "afin de prendre les mesures nécessaires pour contrer les menaces israéliennes récurrentes".

Le président libanais, Michel Aoun, et le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman. Photos ANI et Reuters

Le président Michel Aoun a assuré jeudi que le Liban menait une offensive diplomatique après les propos du ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, selon lesquels l'exploitation des ressources offshore par le Liban est une "provocation", et estimé qu'il fallait être vigilant face à "ce que trame Israël" contre le Liban.

Devant ses visiteurs au palais présidentiel de Baabda, le chef de l'Etat a pointé le "danger" que constituent les propos de M. Lieberman. "Le Liban a agi contre ces allégations israéliennes sur le terrain diplomatique et souligné son droit à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale par tous les moyens disponibles", a-t-il ajouté."Nous devons être vigilants face à ce que trame l'ennemi israélien contre le Liban, d'autant que certains dans le pays et à l'étranger œuvrent à créer un climat propice aux menaces israéliennes d'agression contre le Liban et son droit à exploiter ses ressources d'hydrocarbures offshore", a-t-il dit.


En début de soirée, le président Aoun a en outre contacté le chef du Parlement, Nabih Berry, et a abordé avec lui "la question des agressions israéliennes". "Le président s'est mis d'accord avec M. Berry pour tenir une réunion mardi prochain afin de prendre les mesures nécessaires pour contrer les menaces israéliennes récurrentes (...)", peut-on lire sur le compte Twitter officiel de la présidence de la République.
"Nous faisons face à une grande agression contre les richesses en hydrocarbures du Liban, surtout au niveau du bloc 9. Le Liban va entamer des démarches claires à ce sujet", a pour sa part assuré le Premier ministre, Saad Hariri, qui s'est entretenu avec M. Aoun au palais de Baabda.


Mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, avait rappelé avoir adressé une lettre à l'ONU, le 18 janvier, dans laquelle il indique que le Liban insiste à se défendre et à défendre ses intérêts économiques par tous les moyens possibles et légaux en cas d'agression, et à rendre la pareille".

Beyrouth a sélectionné en décembre un consortium mené par le géant français Total, et composé de l'Italien ENI et du Russe Novatek pour exploiter deux des cinq blocs pour lesquels l'appel d'offres a été lancé. L'un de ces blocs longe la frontière maritime entre le Liban et Israël, dont le tracé est contesté par les deux pays qui se disputent un triangle d'environ 860 km2 en Méditerranée.

"Lorsqu’ils (les autorités libanaises) attribuent l’exploitation d’un champ gazier, notamment le bloc 9, qui selon toutes les normes nous appartient, il s’agit d’un comportement très très provocateur", avait affirmé hier M. Lieberman, cité par l’agence Reuters. "Les compagnies respectables qui sont concernées par l’attribution de l’exploitation de ces champs gaziers sont, à mon avis, en train de commettre une grave erreur, car cela est contraire à toutes les lois et les protocoles en la matière", a ajouté le ministre israélien.


(Lire aussi : Hydrocarbures offshore : tollé des responsables libanais contre Lieberman)


De son côté, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a affirmé jeudi que tout recours à une solution "autre que juridique" pour résoudre cette question serait "une grave erreur".  "Si le ministre de la Défense israélien veut avoir recours à la justice internationale pour résoudre cette affaire, nous n'y voyons pas de mal", a souligné M. Geagea dans un communiqué. "Par contre, s'il fait allusion à d'autres moyens, il commet une grave erreur", a-t-il ajouté, assurant que "quiconque pense que le gouvernement libanais est impuissant se trompe". Le chef des FL a affirmé que dans le cas d'une éventuelle intervention militaire israélienne, l'Exécutif "prendra toutes les décisions nécessaires et sera suivi par l'armée et le peuple libanais". Dans ce contexte, il a appelé le gouvernement à "régler cette affaire" sans qu'"aucune autre partie, libanaise ou pas, s'ingère dans ce dossier". "Il s'agit d'une question de droits nationaux du Liban et elle ne doit pas entrer dans le grand conflit au Moyen-Orient", a-t-il poursuivi. 

De son côté, le mouvement Amal, allié du Hezbollah, a affirmé que "la résistance restera en première ligne pour faire face aux convoitises israéliennes". Mercredi, le leader d'Amal et président du Parlement, Nabih Berry, avait déjà mis en garde contre les déclarations de M. Lieberman. Le ministre de l'Energie, César Abi Khalil, avait lui aussi critiqué les propos d'Avigdor Lieberman, faucon de la droite israélienne, qui a également déclaré qu'Israël pourrait être amené à déployer ses soldats sur le terrain libanais.



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commentaires (3)

Rien ne vaut une bonne giclée de baguettes magiques du hezb sur sa tronche d'enfoire.

FRIK-A-FRAK

22 h 52, le 01 février 2018

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Commentaires (3)

  • Rien ne vaut une bonne giclée de baguettes magiques du hezb sur sa tronche d'enfoire.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 52, le 01 février 2018

  • Dans cette affaire Lieberman a tout faux. Il y a des juridictions internationales qui peuvent pencher sur ce sujet si cette question est soulevée par Israël. Toute action par la force nuira gravement à Israël, le monde sait qu'il est temps que l'usage abusif de la force dans cette région ne fait qu'attiser les tensions inutilement. Il est temps que chacun s'occupe paisiblement de son propre pays et de sa prospérité loin des injustices continuelles qui ne font que miner la région.

    Sarkis Serge Tateossian

    16 h 31, le 01 février 2018

  • LES PROPOS DE L,APATRIDE... YIALLI MA MA3ROUF AR3ET ABOU MIN WEYN... SONT IDIOTS MAIS IL NE FALLAIT PAS TOMBER DANS SON PIEGE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 02, le 01 février 2018

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