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Liban - Diplomatie

Le Liban réaffirme son ferme engagement à appliquer la résolution 1701

Le Conseil de sécurité s’est réuni hier pour débattre de la situation du Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, sous la présidence du Kazakhstan pour le mois de janvier. Lors de ce débat ouvert, qui a duré jusqu’en fin d’après-midi, Nikolay Mladenov, coordonnateur spécial du secrétaire général de l’ONU, a fait une présentation exhaustive de la situation qui prévaut dans une région aux crises multiples qui durent depuis plusieurs années, dont le conflit israélo-palestinien qui reste sans solution, ainsi que les difficultés financières auxquelles fait face l’Unrwa et leurs répercussions régionales après la décision américaine de geler et de limiter la contribution à cet organisme.

L’Unrwa
Les intervenants ont manifesté tout à tour leur « vive inquiétude » pour la sécurité et la stabilité du Moyen-Orient face à cet étranglement financier de l’Unrwa. Ce gel a des « répercussions en matière de sécurité dans les pays de la région qui accueillent des réfugiés, notamment le Liban où la situation financière de l’Unrwa est dès à présent critique. Les récentes annonces de gel et de limitation du champ de la contribution américaine à l’agence onusienne suscitent une très vive inquiétude de notre part. Les États-Unis sont un contributeur essentiel à l’Unrwa, et le rôle qu’ils jouent dans le financement de l’agence depuis des années est décisif : nous les appelons à ne pas renoncer à ce rôle, ne pas fragiliser l’outil de stabilisation régionale que représente l’Unrwa », souligne le représentant de la France auprès de l’ONU, l’ambassadeur François Delattre.
Faisant écho aux voix des représentants qui ont soulevé l’importance de financer l’Unrwa, la représentante du Liban auprès de l’ONU, l’ambassadrice Amal Moudallali, a relevé que « le Liban accueille des centaines de milliers de réfugiés palestiniens, et les laisser sans éducation signifie les laisser sans avenir. Le Liban, qui a payé le prix le plus lourd lors des multiples invasions israéliennes, comprend la gravité de la situation lorsque toutes les routes vers la paix sont bloquées », a-t-elle plaidé, avant d’ajouter : « Un échec de la part de la communauté internationale pour soutenir cet organisme risquerait de plonger la région dans davantage de conflits aux implications mondiales désastreuses. »

Le mur le long de la ligne bleue
Concernant la situation au Liban-Sud, Mme Moudallali a mis en garde contre les actions provocatrices systématiques d’Israël à l’encontre du Liban en violant son espace aérien, son intégrité maritime et territoriale, ne se conformant pas à la résolution 1701 du Conseil de sécurité. C’est avec inquiétude qu’elle a soulevé « l’intention unilatérale d’Israël de construire un mur non seulement le long de la ligne bleue, mais aussi dans les zones occupées sensibles, ce qui menacerait une fois de plus de déstabiliser la situation dans le sud du pays et pourrait mener à un conflit ».
 « Ces actions provocatrices reflètent systématiquement le mépris total d’Israël envers ses obligations de la résolution 1701 », a-t-elle poursuivi, appelant ainsi l’État hébreu à se retirer du territoire libanais occupé, mettre fin aux violations persistantes de la souveraineté libanaise et à toute source de tensions. « Nous exhortons les Nations unies et le Conseil de sécurité à empêcher d’autres provocations israéliennes. La dernière chose dont le Moyen-Orient a besoin est une erreur de calcul qui pourrait conduire à un conflit », a-t-elle constaté.

Délimitation de la ligne bleue
Au Conseil de sécurité, l’ambassadrice Moudallali a réaffirmé le ferme engagement du Liban à la mise en œuvre de la résolution 1701 dans son intégralité et sa détermination à travailler avec la Finul à travers le mécanisme tripartite pour accélérer la délimitation de la ligne bleue, en particulier dans les zones sensibles. « Nous apprécions le travail du coordonnateur spécial du secrétaire général pour résoudre la question de la délimitation de la frontière maritime et des zones économiques exclusives entre le Liban et Israël, conformément au principe du droit international et à la Charte des Nations unies. La non-résolution de ces problèmes restera une source de conflit et menace la paix et la sécurité », a-t-elle relevé.

Conférences pour la stabilité du Liban
Préserver la souveraineté et la stabilité du Liban est un objectif auquel la communauté internationale aspire. Ainsi, Mme Moudallali s’est félicitée de l’engagement des dirigeants libanais à tenir des élections législatives en mai 2018. Elle a ajouté qu’ils sont également engagés avec la communauté internationale pour consolider la stabilité du Liban à travers trois conférences : la conférence Rome 2, pour renforcer la capacité des forces armées libanaises, pierre angulaire de la stabilité du Liban et fer de lance de la lutte contre le terrorisme ; la Conférence du Cèdre, qui se tiendra à Paris pour soutenir et revitaliser l’économie libanaise ; et la Conférence de Bruxelles pour aider le Liban à faire face à la crise des réfugiés. « Ces efforts sont essentiels pour protéger et préserver le Liban en tant que modèle de coexistence dans la région et préserver sa stabilité », a assuré la représentante libanaise.

Le Conseil de sécurité s’est réuni hier pour débattre de la situation du Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, sous la présidence du Kazakhstan pour le mois de janvier. Lors de ce débat ouvert, qui a duré jusqu’en fin d’après-midi, Nikolay Mladenov, coordonnateur spécial du secrétaire général de l’ONU, a fait une présentation exhaustive de la situation qui...
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