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À La Une - Cybersécurité

Piratage de masse : des ONG réclament une enquête aux autorités libanaises

"Si ces accusations sont avérées, cette surveillance intrusive tourne en dérision le droit des personnes à la vie privée, et compromet la liberté d'expression et d'opinion", met en garde dans un communiqué la directrice adjointe pour le Moyen-Orient de HRW, Lama Fakih.

Des ONG de défense des droits de l'Homme, dont Human Rights Watch (HRW), ont réclamé mercredi aux autorités libanaises une enquête, après la publication d'un rapport accusant les services de sécurité d'avoir piraté les smartphones de milliers de personnes. Photo d'illustration AFP / Philippe HUGUEN

Des ONG de défense des droits de l'Homme, dont Human Rights Watch (HRW), ont réclamé mercredi aux autorités libanaises une enquête, après la publication d'un rapport accusant les services de sécurité d'avoir piraté les smartphones de milliers de personnes.

Des applications contenant des logiciels malveillants -en apparence identiques aux applications de messageries instantanées, comme WhatsApp- auraient été utilisées pour pirater les téléphones de militants, militaires, avocats ou journalistes dans plus de 20 pays, avaient dévoilé la semaine dernière des spécialistes. Leur étude porte notamment sur la découverte d'une vaste "infrastructure" dédiée au piratage informatique dans le monde entier, baptisée "Dark Caracal", et qui serait basée dans un bâtiment de la Direction générale de la Sûreté générale au Liban.

"Si ces accusations sont avérées, cette surveillance intrusive tourne en dérision le droit des personnes à la vie privée, et compromet la liberté d'expression et d'opinion", met en garde dans un communiqué la directrice adjointe pour le Moyen-Orient de HRW, Lama Fakih.

HRW et sept autres ONG, notamment le Centre libanais pour les droits de l'Homme (CLDH), appellent le procureur général libanais à ouvrir une enquête.
"Les autorités libanaises doivent mettre immédiatement fin à toute surveillance qui viole les lois du pays ou les droits de l'Homme, et enquêter sur ces informations de violations flagrantes de la vie privée", souligne le communiqué de HRW.


(Lire aussi : Cyberespionnage : "Nous ne portons pas atteinte à la vie privée des Libanais", affirme Abbas Ibrahim)


Les applications "clones" contiennent des logiciels malveillants qui peuvent voler des données, prendre des photos ou effectuer des enregistrements audio, selon le rapport rédigé par le groupe de militants pour les droits numériques Electronic Frontier Foundation (EFF) avec la société Lookout, spécialisée dans la cybersécurité des appareils mobiles. Des centaines de gigaoctets de données auraient été dérobées à des milliers de victimes dans 21 pays, notamment les Etats-Unis, le Canada, l'Allemagne, le Liban ou la France.


(Pour mémoire : La SG accusée de cyberespionnage : le rapport n'est pas faux mais est exagéré, dit Machnouk)


Le système est très simple : il suffit que l'utilisateur ayant téléchargé cette fausse version à son insu autorise l'application à accéder à l'appareil photo et au micro de son smartphone. Le logiciel espion peut aussi récupérer des données personnelles stockées, comme l'historique de navigation internet, le journal d'appels, les SMS...

Contacté par l'AFP, le chef de la Sûreté Générale Abbas Ibrahim n'avait pas explicitement démenti le rapport, estimant simplement qu'il était "très, très, très exagéré." "Nous n'avons pas ces capacités. J'aurais souhaité que nous ayons ces capacités", avait-il souligné.

Dans les médias, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk avait tenu des propos similaires. "Ce n'est pas que c'est pas vrai, c'est juste vraiment exagéré."


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Des ONG de défense des droits de l'Homme, dont Human Rights Watch (HRW), ont réclamé mercredi aux autorités libanaises une enquête, après la publication d'un rapport accusant les services de sécurité d'avoir piraté les smartphones de milliers de personnes.Des applications contenant des logiciels malveillants -en apparence identiques aux applications de messageries instantanées, comme...

commentaires (4)

REPONSE : C,EST NECESSAIRE POUR DENICHER A TEMPS LES TERRORISTES COMME PARTOUT DANS LE MONDE ! DEHORS, AU TRAVAIL, A LA MAISON, DANS LA CHAMBRE A DORMIR ET MEME AU W.C. ... EVITEZ LE CELLULAIRE ET LE P.C. ET ACCESSOIRES AU W.C. ET LES MEMES PLUS LA T.V. DANS LA CHAMBRE A DORMIR... ET VOUS SEREZ DE BONS CITOYENS ! L,INFECTION EST IMPOSEE ET MONDIALE !

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 31, le 25 janvier 2018

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Commentaires (4)

  • REPONSE : C,EST NECESSAIRE POUR DENICHER A TEMPS LES TERRORISTES COMME PARTOUT DANS LE MONDE ! DEHORS, AU TRAVAIL, A LA MAISON, DANS LA CHAMBRE A DORMIR ET MEME AU W.C. ... EVITEZ LE CELLULAIRE ET LE P.C. ET ACCESSOIRES AU W.C. ET LES MEMES PLUS LA T.V. DANS LA CHAMBRE A DORMIR... ET VOUS SEREZ DE BONS CITOYENS ! L,INFECTION EST IMPOSEE ET MONDIALE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 31, le 25 janvier 2018

  • le Liban faire cela ? le pays n'arrive pas déjà a avoir un internet rapide !!!

    Talaat Dominique

    00 h 50, le 25 janvier 2018

  • CARACAL EST UN CHAT SAUVAGE D,AFRIQUE... L,EQUIVALENT DU LYNX EUROPEEN... IL VA NOUS ESPIONNER MEME DANS LES W.C. LA ENNOU 7ATA EL K... POLITIQUE OU BEDDON I SANFOU... POUR OU CONTRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 43, le 24 janvier 2018

  • Baptisée "Dark Caracal". Jamais entendu de cet animal, mais le nom est bien trouvé. Le caracal serait un félin en référence à son nom en langue Turque «karrah-kulak» ou «kara-coulac» ou « chat aux oreilles noires ».

    Stes David

    16 h 55, le 24 janvier 2018

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