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À La Une - Liban

Cyberespionnage : "Nous ne portons pas atteinte à la vie privée des Libanais", affirme Abbas Ibrahim

Le directeur de la Sûreté générale refuse de commenter le rapport "Dark Caracal", mettant en cause la SG.

Le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim. Photo Ani

Le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, a affirmé samedi soir que la SG, mise en cause dans un rapport intitulé "Dark Caracal," selon lequel elle serait impliquée dans une affaire de cyberespionnage menée depuis 2012 sur des téléphones mobiles, opère uniquement contre ceux qui "menacent la sécurité et la stabilité du Liban".

"Je ne veux pas commenter ce rapport, d'autant que l'action sécuritaire réclame un certain secret", a déclaré Abbas Ibrahim dans un entretien accordé samedi soir à la chaîne locale LBCI et diffusé lors du journal télévisé. "Je ne veux pas dévoiler nos capacités à nos ennemis car toute information sur ce sujet pourrait nous faire du tort, mais je tiens à affirmer que nous avons tout ce qu'il faut pour protéger le pays", a-t-il ajouté.

Selon ce rapport publié par Lookout, Inc., une compagnie spécialisée dans la sécurité des téléphones mobiles, et Electronic Frontier Foundation (EFF), une ONG de défense des droits numériques, toutes deux basées à San Francisco, aux États-Unis, les services de renseignements libanais ont peut-être transformé les téléphones portables de "milliers de personnes ciblées en machines de cyberespionnage".

"La Sûreté générale applique la vision d'un Liban sécurisé, et pas celle d'un Etat sécuritaire. Le Liban est un pays démocratique régi par les institutions et la loi, a souligné le général Ibrahim. Toutes les opérations de collecte de données, qui entrent dans la logique de la sécurité proactive, sont menées contre les individus qui menacent la sécurité et la stabilité du Liban", a expliqué le général Ibrahim, citant "les passeurs, les trafiquants de drogue, les terroristes et les agents israéliens". "Nous ne visons que ces gens-là, a-t-il souligné. Nous ne portons pas atteinte à la vie privée des Libanais et à la confidentialité à laquelle ils ont droit".

La Sûreté générale est soupçonnée d’avoir mené, "depuis au moins 2012, plus de dix campagnes de piratage, visant principalement les utilisateurs de téléphones Android dans au moins 21 pays", selon le rapport. Parmi les pays cités, la Syrie, l’Arabie saoudite, la Russie, les États-Unis, le Canada, la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord. Reuters fait aussi référence à cinq pays européens, notamment l’Allemagne et la France, et précise que des cibles se trouvent aussi au Liban, mais relève que le réseau de piratage/espionnage n’a pas touché l’Iran ou Israël.


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Le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, a affirmé samedi soir que la SG, mise en cause dans un rapport intitulé "Dark Caracal," selon lequel elle serait impliquée dans une affaire de cyberespionnage menée depuis 2012 sur des téléphones mobiles, opère uniquement contre ceux qui "menacent la sécurité et la stabilité du Liban"."Je ne veux pas commenter...

commentaires (4)

Tout le monde espionne tout le monde, et on le sait. Où est donc le problème? Si la Sûreté générale a trouvé un moyen de plus pour assurer notre sécurité, tant mieux!

NAUFAL SORAYA

15 h 46, le 21 janvier 2018

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Commentaires (4)

  • Tout le monde espionne tout le monde, et on le sait. Où est donc le problème? Si la Sûreté générale a trouvé un moyen de plus pour assurer notre sécurité, tant mieux!

    NAUFAL SORAYA

    15 h 46, le 21 janvier 2018

  • PERSONNE N,A PARLE D,ATTEINTE... MAIS D,INTERVENTION ET DE DECHIFFREMENT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 58, le 21 janvier 2018

  • dans tous les cas,espionnage contre le "citoyen"libanais ou pas, Bravo pour la surete generale.

    Gaby SIOUFI

    09 h 48, le 21 janvier 2018

  • je ne pense pas que le Liban a la capacité de faire cet espionnage

    Talaat Dominique

    01 h 00, le 21 janvier 2018

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