L’ordre des rédacteurs veut renouer la relation entre les journalistes et la justice

À l’issue d’une réunion présidée par Élias Aoun, l’ordre des rédacteurs a publié hier un communiqué dans lequel il dénonce les poursuites judiciaires contre des journalistes et appelle à renouer la relation entre la presse et la justice au Liban. « L’ordre des rédacteurs considère que la liberté d’expression est sacrée et que le travail journalistique ne saurait se faire en l’absence de cette liberté qui a conféré au Liban un statut particulier qui le distingue de tous les pays arabes à ce niveau », peut-on lire dans le communiqué.
« La liberté d’expression est un droit garanti par la Constitution, et seul le tribunal des imprimés est compétent pour demander des comptes aux journalistes », a affirmé le communiqué. L’ordre des rédacteurs a ensuite exprimé son attachement à ces principes juridiques qui « doivent régir le rapport entre les journalistes et les médias, d’une part, et la justice, d’autre part ». L’ordre des rédacteurs a ensuite appelé tous les partis politiques et les responsables politiques ayant intenté un procès contre un journaliste à se désister de la plainte afin de tourner la page de la crise entre les deux parties. Il a également appelé les journalistes et médias ayant intenté des procès contre des collègues à se désister et favoriser une atmosphère de solidarité dans le milieu journalistique. « L’ordre est prêt à jouer un rôle positif afin de régler tout litige », a conclu le communiqué.
Signalons par ailleurs que le ministre de l’Information, Melhem Riachi, a reçu hier le président de l’ordre de la presse, Aouni el-Kaaki. Les deux hommes se sont entendus sur la création d’un comité commun entre le ministère et l’ordre pour étudier les moyens de développer l’action syndicale pour que l’ordre de la presse finisse par regrouper tous les médias audiovisuels, électroniques et imprimés. La première session de ce comité aura lieu le 24 janvier.