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Liban - Coopération

L’incubateur Maria Goeppert-Mayer ou comment conjuguer les innovations libanaises avec le savoir-faire allemand

Ayman Chéhadé, cofondateur et directeur de l’incubateur.

Un incubateur libano-allemand baptisé « Maria Goeppert-Mayer » (MGMI), du nom de la titulaire du Nobel de physique allemande en 1963, a été inauguré hier sous le patronage de l’ambassadeur d’Allemagne, Martin Huth.

L’inauguration s’est tenue en deux temps, à midi à l’Université Rafic Hariri (URF) à Mechref où un accord de partenariat entre l’incubateur et l’institution a été signé. L’université mettra ainsi à la disposition des entrepreneurs qui intègrent l’incubateur ses laboratoires.

En soirée, une conférence a regroupé les partenaires allemands et libanais à l’hôtel Vendôme à Beyrouth en présence de délégués de diverses universités libanaises, notamment l’Université Saint-Joseph, l’Université américaine de Beyrouth et la Lebanese American University.

Tout a commencé il y a deux ans, quand Ayman Chéhadé, un ingénieur libanais ayant suivi des études en Allemagne et représenté ensuite des entreprises allemandes dans le monde arabe, a eu l’idée de mettre en place le Centre allemand de développement académique (GADC).

« L’Allemagne avait besoin d’ingénieurs, mais les diplômés libanais qui se rendaient seuls dans ce pays ne trouvaient pas du travail facilement. Suivant le conseil de l’ambassade d’Allemagne à Beyrouth et sous son patronage, le GADC a été créé en coopération avec l’Université technique de Rhénanie-Westphalie (RWTH) à Aix-la-Chapelle, spécialisée dans l’électronique et l’ingénierie mécanique, et qui fait partie des neuf universités allemandes labellisées “universités d’excellence”, ainsi qu’avec l’ordre des ingénieurs de l’État de Bade-Wurtemberg et l’ordre des ingénieurs de Beyrouth », déclare dans un entretien avec L’Orient-Le Jour Ayman Chéhadé, directeur et cofondateur de l’incubateur et directeur du GADC.

Aujourd’hui, le GADC poursuit ses activités, assurant des stages de mise à niveau – et aux normes allemandes – à des ingénieurs libanais à l’Université d’Aix-la-Chapelle et les soutient ensuite dans leur recherche de travail en Allemagne.


(Lire aussi : Au Liban, la croissance des startup, tributaire de celle des incubateurs)


Un jury de scientifiques et d’hommes d’affaires
« Comme le contact existait déjà avec la RWTH, l’idée est venue d’amener les connaissances et le savoir-faire allemands en matière de technologie au Liban. L’Allemagne est la quatrième puissance industrielle du monde. Des incubateurs bénéficiant du savoir-faire français, britannique et néerlandais ont déjà été mis en place au Liban. Il manquait donc un incubateur allemand », dit-il. Quatre hommes d’affaires libanais, travaillant en Arabie saoudite, décident de financer le projet. Il s’agit de Nafez Joundi, Hussein Ammar, Amer Salam et Michel Labaki (décédé récemment). Un consultant senior, Riad Chedid, professeur à l’AUB, est désigné.

« L’ambassade d’Allemagne nous soutient. Pour ce projet aussi nous sommes partenaires de l’Institut technique d’Aix-la-Chapelle. Nous sommes également entrés en contact avec le Centre d’innovation de Hamm, une institution relevant du land de Rhénanie-Westphalie, qui est prêt aussi à mettre son savoir-faire à la disposition de start-up libanaises », note-t-il.  C’est d’ailleurs en présence du professeur émérite Dieter Weichert de la RWTH et du PDG du Centre d’innovation de Hamm, Karl-Georg Steffens, venus spécialement d’Allemagne pour l’occasion que les deux cérémonies d’hier se sont tenues.

On notait également la présence, côté allemand, de Hindeja Farah, attachée économique et porte-parole de l’ambassade d’Allemagne, et de Bahar Sayyas, responsable du Service d’échange économique allemand (DAAD) au Liban.
« Nous sommes opérationnels dès aujourd’hui. Nos bureaux sont à Hazmiyé et nous utiliserons les laboratoires de l’URH.

L’Allemagne est là aussi pour nous aider. La Rhénanie-Westphalie est la région la plus industrialisée du pays. Les projets du MGMI seront sélectionnés par un jury de scientifiques et d’hommes d’affaires, et nous accompagnerons toutes les étapes d’un projet, jusqu’à aider son créateur à trouver des investisseurs », souligne Ayman Chéhadé en conclusion.





Un incubateur libano-allemand baptisé « Maria Goeppert-Mayer » (MGMI), du nom de la titulaire du Nobel de physique allemande en 1963, a été inauguré hier sous le patronage de l’ambassadeur d’Allemagne, Martin Huth. L’inauguration s’est tenue en deux temps, à midi à l’Université Rafic Hariri (URF) à Mechref où un accord de partenariat entre l’incubateur et...

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