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Économie - Liban

Au Liban, la croissance des startup, tributaire de celle des incubateurs

Fransabank souligne l'importance pour les incubateurs et les accélérateurs de se conformer aux meilleures pratiques internationales.

Le Beirut Digital District, premier pôle technologique libanais. Jamal Saidi/Reuters

Dans son dernier rapport publié la semaine dernière, Fransabank estime que la croissance des PME et des startup (qui constituent plus de 90 % du tissu entrepreneurial libanais) dépend du développement des incubateurs et des accélérateurs. « Un plus grand nombre d'incubateurs et d'accélérateurs doivent être créés dans les années à venir afin de soutenir la croissance et le développement des PME et des startup », recommande Fransabank. Si la banque insiste sur la nécessité d'améliorer en parallèle l'environnement des affaires et l'accès au financement pour ces entreprises, elle souligne l'importance pour les incubateurs et les accélérateurs de se conformer aux meilleures pratiques internationales spécifiques à cette industrie.

Un incubateur d'entreprises a pour mission d'offrir aux entrepreneurs en phase de démarrage un programme d'assistance ciblé en vue d'améliorer leurs chances de développer des entreprises saines et durables. Pour cela, il offre aux jeunes entrepreneurs une expertise, des réseaux, des espaces de bureaux et des outils dont ils ont besoin pour réussir. Plus concrètement, ce support prend la forme d'un accompagnement technique et juridique, d'une formation en gestion, en recrutement des ressources humaines et en développement de produits commercialisables, et d'une facilitation de leur accès aux marchés, au financement et aux fournisseurs de services. Des compétences qui permettent aussi aux startup de réduire leurs coûts et de stimuler leurs avancées technologique et scientifique. Ainsi, « les incubateurs contribuent à la diversification de l'économie, à la commercialisation des nouvelles technologies, à la création d'emplois et à la croissance économique », résume Fransabank.

Le rapport dénombre neuf incubateurs d'entreprises et accélérateurs au Liban, qu'il identifie comme les principaux du pays. Il cite : Berytech, BIAT, South BIC, Alt City, UK Lebanon Tech Hub, SpeeD @ BDD, Flat 6 Labs, Smart ESA et Bader. Néanmoins, Fransabank considère que ce nombre d'incubateurs et d'accélérateurs demeure insuffisant face à l'augmentation des besoins des startup et des PME. D'autant plus « qu'un certain nombre d'entre elles ne semblent pas survivre à moyen et long terme ». D'où la nécessité pour les incubateurs, toujours selon Fransabank, d'adopter les meilleures pratiques internationales encadrant tout d'abord leur propre fonctionnement interne, mais aussi les apports des processus d'incubation, et les activités permettant d'évaluer et d'améliorer ces deux derniers.

 

 

 

Objectifs réalistes
Concernant le fonctionnement interne des incubateurs, Fransabank leur conseille notamment de se fixer des objectifs réalistes par rapport à l'environnement des affaires et aux ressources du pays. La banque recommande aussi aux incubateurs de s'entourer d'une petite équipe qualifiée et disponible à plein temps ainsi que d'un conseil d'administration, et de ne pas hésiter à mobiliser des stagiaires et des volontaires pour des activités spécifiques. Pour assurer leur durabilité, Fransabank souligne l'importance pour les incubateurs de nouer des partenariats avec des universités et des centres de recherche, et mettre en place un système de royalties qui lui seraient versées pour chaque nouveau produit commercialisé par une startup ayant bénéficié de son encadrement.

Dans son rapport, la banque recommande aussi aux incubateurs de sélectionner les candidats bénéficiaires de leurs programmes en fonction de leurs besoins mais aussi des services qu'ils sont en mesure de leur fournir afin de valoriser leurs produits respectifs. « La sélection devrait tenir compte du caractère innovant du produit, de sa faisabilité, de sa croissance potentielle, ainsi que de l'expérience du candidat et de sa conscience écologique », estime Fransabank.

Plus généralement, la banque encourage les entrepreneurs établis à s'engager bénévolement dans des incubateurs et des accélérateurs afin de conseiller les aspirants entrepreneurs.
Elle recommande aussi de donner plus de visibilité aux « success stories », et d'intégrer davantage l'entrepreneuriat et ses principes dans les programmes scolaires. Fransabank conseille également à l'écosystème libanais de « ne pas imiter la Silicon Valley, mais d'identifier et d'exploiter les ressources uniques du Liban », et de « briser les stéréotypes, car les idées peuvent venir de n'importe qui et de n'importe quelle industrie ». Enfin, l'État libanais est appelé à « éliminer les formalités administratives et offrir plus de soutien à l'écosystème », notamment en « encourageant la libre circulation des cerveaux en facilitant l'emploi de talents étrangers ».

 

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