Rechercher
Rechercher

Liban - Don d’organes

Le comité d’éthique du don du rein veut couper court à un éventuel commerce

Le sujet reste entouré au Liban de préjugés à tous les niveaux. Cette série d'articles bimensuels vise à faire la lumière sur les différents aspects de ce don de vie.

« Aboutir à une conscience collective. » Tel est le mot d'ordre du Comité d'éthique du don du rein, dont l'objectif est de lutter contre le commerce de ces organes dans le cas d'un donneur vivant non apparenté.

« Le rein greffé a trois origines », explique le Dr Kamal Kallab, neurologue, membre du Conseil consultatif national libanais d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé, et ancien président du Comité d'éthique du don du rein. Cet organe peut ainsi provenir d'une personne dans les soins intensifs en état de mort cérébrale – confirmée par trois spécialistes à la suite des examens médicaux nécessaires – d'un donneur vivant apparenté au receveur ou encore d'un donneur vivant non apparenté.

« Dans le cas du donneur vivant apparenté, le dossier est traité par le comité d'éthique de l'hôpital dans lequel la greffe aura lieu, parce que dans ces cas il ne devrait pas avoir un intérêt financier ou une coercition, poursuit le Dr Kallab. En cas de contrainte, c'est au comité d'éthique de l'hôpital de s'assurer que le don est désintéressé. »

C'est dans le cas du donneur vivant non apparenté que « le risque de dérapage vers le commerce des organes se pose », précise le spécialiste. Pour tirer les choses au clair et lutter contre un éventuel commerce, le dossier est étudié par le Comité d'éthique du don du rein qui relève du ministère de la Santé.

Créé peu avant la fin du mandat de l'ancien ministre de la Santé Mohammad Khalifé, le travail de ce comité n'a été activé que sous le mandat de l'ancien ministre Waël Bou Faour, « qui se référait à l'avis du comité avant toute décision », explique de son côté Bilal Halaoui, juge d'instruction à Beyrouth et ancien membre de ce comité. « D'ailleurs, pas une seule décision du comité n'a été réfutée par les ministres de la Santé », insiste-t-il.

 

Lever toute ambiguïté
Le comité compte dix membres de disciplines différentes : médecins, magistrat, sociologue, psychologue, psychiatre, un représentant de l'ordre des médecins et un responsable du ministère de la Santé.

À chaque fois, le receveur et le donneur sont interrogés séparément. Parfois, une démarche préliminaire menée par le sociologue précède l'interview. « Le but de ces rencontres est de tirer au clair toute ambiguïté et tout doute sur un éventuel intérêt financier ou une contrainte, ajoute le magistrat. Pour cela, la séance était une sorte d'instruction, et la décision à laquelle nous aboutissions était prise à l'unanimité. »

Un délai de six mois est observé avant que le comité ne se prononce sur un dossier. « Cela est important, d'autant que le temps permet de décanter les choses, insiste le Dr Kallab. Ainsi, si le donneur n'est pas très convaincu, il peut toujours revenir sur sa décision. De plus, le don d'une personne non apparentée ne doit pas être la solution de facilité qui inciterait les gens à ne pas chercher à avoir le don par les deux autres voies qui sont l'expression d'une solidarité sociale et familiale extraordinaire. En cas d'une urgence médicale, ce délai n'était pas observé. »

Tant Kamal Kallab que Bilal Halaoui affirment que le comité n'a jamais regretté une seule de ses décisions. « Ce comité est l'une des expériences les plus réussies du gouvernement libanais, insiste le magistrat. Je n'ai jamais douté d'une décision prise par ce comité, quelle qu'elle soit : acceptation ou refus. »

« Tout refus est un cas de conscience, affirme de son côté le Dr Kallab. Il faut toutefois savoir que si nous refusions un don, nous ne coupions pas de vivres. La greffe est une alternative à la dialyse qui améliore la qualité de vie des patients, mais elle n'est pas la seule solution. Notre principal objectif est de couper court au commerce des organes et à la coercition. »

 

 

Dans la même rubrique
Donner de son vivant

Charbel Ziadé : Donner une seconde vie à ceux qui en ont besoin

Un acte réparateur dans le processus du deuil

Don d'organes : L'anonymat, un principe éthique

« Aboutir à une conscience collective. » Tel est le mot d'ordre du Comité d'éthique du don du rein, dont l'objectif est de lutter contre le commerce de ces organes dans le cas d'un donneur vivant non apparenté.
« Le rein greffé a trois origines », explique le Dr Kamal Kallab, neurologue, membre du Conseil consultatif national libanais d'éthique pour les sciences de la vie et de la...

commentaires (1)

LE COMMERCE DES REINS SURTOUT ET DMAUTRES ORGANES FLEURIT PARTOUT DANS LE MONDE AVEC COMME FOURNISSEURS L,INDE ET L,EGYPTE EN TETE MAIS D,AUTRES PAUVRES PAYS AUSSI OU LES ENFANTS ET LES JEUNES -OFFRENT- LES LEURS POUR SAUVER LEURS PARENTS DE LA PAUVRETE ! IL N,Y A QUE DE RARES VRAIS DONS DE REINS... ET D,AUTRES ORGANES !

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 43, le 10 janvier 2018

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • LE COMMERCE DES REINS SURTOUT ET DMAUTRES ORGANES FLEURIT PARTOUT DANS LE MONDE AVEC COMME FOURNISSEURS L,INDE ET L,EGYPTE EN TETE MAIS D,AUTRES PAUVRES PAYS AUSSI OU LES ENFANTS ET LES JEUNES -OFFRENT- LES LEURS POUR SAUVER LEURS PARENTS DE LA PAUVRETE ! IL N,Y A QUE DE RARES VRAIS DONS DE REINS... ET D,AUTRES ORGANES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 43, le 10 janvier 2018

Retour en haut