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À La Une - Liban

Abbas Ibrahim : La réalité exige que le compromis politique perdure

Le directeur de la SG vante la politique de distanciation du Liban à l'égard des conflits régionaux.

Le directeur général de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim. Photo Ani

Le directeur général de la Sûreté générale (SG), le général Abbas Ibrahim, a affirmé vendredi qu'il n'y avait pas d'alternative au compromis entre les forces politiques libanaises, qui s'est notamment illustré pendant la crise née de la démission du Premier ministre, Saad Hariri, qu'il avait annoncée le 4 novembre dernier à Riyad, avant de la retirer.

 

"Pas d'alternative"
"Le compromis politique est encore en vigueur et il n'y a pas d'alternative", a déclaré le général Ibrahim dans un entretien accordé au magazine de la Sûreté générale. Le directeur de la SG a insisté sur "l'unité nationale dans sa plus belle incarnation et le ralliement à l’État" dont le Liban a fait montre après l'annonce de la démission de M. Hariri. "La réalité exige que ce compromis perdure ou alors nous exposerions le pays à des dangers dont nous pourrions nous passer", a ajouté M. Ibrahim.

Des tensions politiques sont réapparues ces derniers jours autour de la signature du décret accordant une année d'avancement aux officiers de la promotion 1994. Le chef de l'Etat, Michel Aoun, et le président du Parlement, Nabih Berry, sont à couteaux tirés au sujet de la signature de ce décret. Le chef de l'État considère que ce décret, adopté en Conseil des ministres puis signé par lui, par le Premier ministre Saad Hariri et par le ministre de la Défense Yaacoub Sarraf, ne requiert pas la signature du ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, alors M. Berry (dont M. Khalil est un proche collaborateur) oriente la querelle sur le terrain constitutionnel.

La promotion 1994 concerne des officiers entrés à l'École militaire quelques années plus tôt, à l'époque où le chef de l'État était à la tête du gouvernement militaire de transition (1988-1990). Les officiers concernés par ce décret, connus sous le label de "promotion Aoun", avaient subi des préjudices liés au fait qu'ils n'avaient pas été promus comme leurs camarades au sein de l'armée.


(Lire aussi : Au-delà d'un décret, la guerre des « ego », le décryptage de Scarlett Haddad)

 

Distanciation
Abbas Ibrahim est également revenu sur la distanciation du Liban à l'égard des conflits régionaux. "C'est pour que le Liban n'intègre pas l'un des grands axes régionaux que nous avons adopté cette formule de distanciation, ni plus, ni moins, a-t-il déclaré à ce sujet. Chaque formation politique libanaise a sa propre opinion. Tout ce qui est demandé, c'est qu'aucun de nous ne prenne la tête d'un axe ou d'un autre", a-t-il expliqué.

Lors du Conseil des ministres de la veille, le gouvernement s'est longuement attardé sur l'interview télévisée du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au cours de laquelle il a déclaré que le Liban, au même titre que l'Iran, la Palestine, la Syrie et le Yémen, faisait partie de l'axe de la résistance, ainsi que sur la récente tournée au Liban-Sud du chef de la milice chiite irakienne "Assaeb Ahl el-Haq", Qaïs el-Khazaali, deux dossiers qui reposent notamment les questions de la distanciation du Liban à l'égard des conflits de la région.

Pour rappel, les composantes du gouvernement avaient réaffirmé leur engagement sur ce point, conduisant alors le Premier ministre Saad Hariri à retirer définitivement sa démission, mettant ainsi fin à une crise politique aiguë.

Par ailleurs, le patron de la Sûreté générale a déclaré que le Liban, "comme tous les pays, peut être menacé sur le plan sécuritaire à tout moment". "Mais cette menace est largement contenue grâce à l'action des services de sécurité, notamment l'armée, contre les terroristes".

 

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Le directeur général de la Sûreté générale (SG), le général Abbas Ibrahim, a affirmé vendredi qu'il n'y avait pas d'alternative au compromis entre les forces politiques libanaises, qui s'est notamment illustré pendant la crise née de la démission du Premier ministre, Saad Hariri, qu'il avait annoncée le 4 novembre dernier à Riyad, avant de la retirer.
 
"Pas d'alternative""Le...

commentaires (4)

Monsieur Hassan Nasrallah déclare que: "le Liban, au même titre que l'Iran, la Palestine, la Syrie et le Yémen, fait partie de l'axe de la résistance" Donc, Monsieur Hassan Nasrallah prend ce pauvre Liban qui ne lui appartient pas à lui tout seul, et le fourre aussi dans son sac qui contient son fonds de commerce depuis des années: la soi-disant résistance. Le problème c'est que tous ces pays pataugent depuis des années dans les mêmes conflits meurtriers...jamais résolus. Ce qui est bien pratique pour ce cher Monsieur Hassan Nasrallah, qui peut ainsi continuer de pérorer dans les médias en bombant le torse ! Longue vie donc à cette "résistance" inventée par Monsieur Hassan Nasrallah ! Irène Saïd

Irene Said

21 h 44, le 05 janvier 2018

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Commentaires (4)

  • Monsieur Hassan Nasrallah déclare que: "le Liban, au même titre que l'Iran, la Palestine, la Syrie et le Yémen, fait partie de l'axe de la résistance" Donc, Monsieur Hassan Nasrallah prend ce pauvre Liban qui ne lui appartient pas à lui tout seul, et le fourre aussi dans son sac qui contient son fonds de commerce depuis des années: la soi-disant résistance. Le problème c'est que tous ces pays pataugent depuis des années dans les mêmes conflits meurtriers...jamais résolus. Ce qui est bien pratique pour ce cher Monsieur Hassan Nasrallah, qui peut ainsi continuer de pérorer dans les médias en bombant le torse ! Longue vie donc à cette "résistance" inventée par Monsieur Hassan Nasrallah ! Irène Saïd

    Irene Said

    21 h 44, le 05 janvier 2018

  • Il faut deux mains pour pouvoir applaudir. L'autre main est commandée de l'extérieur, quand est-ce qu'elle rentrera au Liban ?

    Un Libanais

    19 h 41, le 05 janvier 2018

  • SANS CRACHATS SUR SA SIGNATURE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 58, le 05 janvier 2018

  • C'est au Hezbollah qu'il faut le dire!

    Yves Prevost

    17 h 47, le 05 janvier 2018

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