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À La Une - France

Macron déroule sa feuille de route diplomatique pour 2018

"J'inviterai le 11 novembre à Paris près de 80 chefs d'Etat et de gouvernement des pays belligérants" pour célébrer le centenaire de la fin de la Première guerre mondiale, a annoncé le chef de l'Etat.

Le président français, Emmanuel Macron, le 4 janvier 2018 au palais de l’Élysée. Photo REUTERS/Yoan Valat/Pool

Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi qu'il inviterait 80 dirigeants pour célébrer le centenaire de la fin de la Première guerre mondiale le 11 novembre, et promis de rester à la manœuvre sur tous les fronts diplomatiques en 2018, de la Syrie à l'Europe.

"J'inviterai le 11 novembre à Paris près de 80 chefs d'Etat et de gouvernement des pays belligérants", a annoncé le chef de l'Etat lors de ses premiers vœux au corps diplomatique dans la salle des fêtes de l'Elysée.
Ce rendez-vous sera "l'occasion de réfléchir à l'organisation du monde" et de "bien souligner quelle est notre responsabilité collective à nous qui devrions savoir mieux que tous nos prédécesseurs ce qui a conduit l'humanité au malheur dans le passé et ce qui pourrait causer sa perte à l'avenir", a-t-il ajouté devant quelque 150 ambassadeurs étrangers et responsables d'organisations internationales.

Traçant sa feuille de route diplomatique pour l'année à venir, il a martelé que la France jouerait "pleinement son rôle", avec l'ensemble de ses partenaires européens, pour faire avancer "la paix et la stabilité" au Moyen-Orient, au Sahel ou dans la péninsule coréenne.

Le président français a averti que la crise syrienne ne pourrait être réglée par "quelques" puissances seulement, en l'occurrence la Russie, l'Iran et la Turquie.

 

(Lire aussi : Déplacés syriens : la visite de Macron à Beyrouth pas encore confirmée)


"Gagner la paix"
"Nous devons sortir de postures morales qui parfois nous +impuissantent+ mais nous devons aussi sortir de concessions faites à certaines puissances qui pensent qu'à quelques-uns, reconnaissant une partie d'une opposition désignée depuis l'extérieur, ils pourraient régler de manière stable et durable la situation en Syrie", a-t-il dit.
La Russie et l'Iran -alliés de poids du président Bachar el-Assad- et la Turquie, soutien de la rébellion, proposent de tenir "un congrès de dialogue national" syrien à Sotchi (Russie) les 29 et 30 janvier, qui pourrait concurrencer le processus de paix sous l'égide de l'ONU à Genève.

Emmanuel Macron a par ailleurs insisté sur la nécessité de "gagner la paix" en Irak et en Syrie pour éviter toute résurgence jihadiste, une fois le groupe Etat islamique vaincu "militairement".
"Cela supposera une action diplomatique intense d'abord en Irak pour permettre d'organiser au mois de mai prochain des élections libres et permettre d'ici-là au Premier ministre Haider al-Abadi de construire un Etat stable", a-t-il dit.
"Il est indispensable que, dans les prochains mois, il puisse y avoir une normalisation progressive de la situation en Irak, une démilitarisation des milices non reconnues (..) et une stabilité assurée par le gouvernement d'Irak, lequel doit être aidé dans cette entreprise par l'ensemble des puissances internationales", a-t-il insisté.

Le président français, semblant viser l'Iran, a déclaré qu'il faudrait être "vigilant" à ce qu'il n'y ait "aucune déstabilisation en Irak liée à des puissances extérieures.

 

(Lire aussi : Iran : la prudence reste de mise chez les Européens)


Réformer l'Europe
La France entend par ailleurs "engager un dialogue" avec l'Iran afin "d'encadrer" son activité balistique et compléter l'accord nucléaire iranien, que le président américain Donald Trump menace de dénoncer, par un "accord cadre" sur son influence régionale, jugée trop expansive du Liban au Yemen en passant par la Syrie et l'Irak.
"Nous continuerons à veiller à ce que les droits (liberté de conscience et de manifester) soient pleinement respectés" en Iran, a-t-il par ailleurs souligné après une série de manifestations contre le pouvoir.

Visant Donald Trump, qui a plaidé dans une rafale de tweets pour un changement de régime en Iran, Emmanuel Macron a insisté sur le fait que ce changement ne viendrait que du "peuple iranien lui-même" et "pas de l'extérieur".

Fort d'un sentiment favorable à son égard en Europe, Emmanuel Macron compte par ailleurs poursuivre son offensive pour réformer l'UE, conjointement avec l'Allemagne, dès qu'un gouvernement sera formé à Berlin.
"Si la France et l'Allemagne ne se mettent pas d'accord, ça n'avance pas", a-t-il dit tout en soulignant que ce dialogue ne devait "exclure personne".

 

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"J'inviterai le 11 novembre à Paris près de 80 chefs d'Etat et de gouvernement des pays belligérants", a annoncé...

commentaires (2)

IL LA DEROULE... MAINTENANT IL FAUT QU,IL Y ROULE ET LA L,INCERTITUDE EST GRANDE !

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 24, le 05 janvier 2018

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Commentaires (2)

  • IL LA DEROULE... MAINTENANT IL FAUT QU,IL Y ROULE ET LA L,INCERTITUDE EST GRANDE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 24, le 05 janvier 2018

  • Le 12 Décembre est parue sur France2 / Infrarouge l'insoutenable documentaire " Syrie le crie étouffé "( encore disponible en Replay ) . On y trouve une narration détachée qui déréalise un discours sur l'anéantissement de l'Homme . Ici on cherche à briser l'espoir , "Jusqu’à ce qu'un jour dire ""demain" n'ait plus de sens." Primo Levi ,Si c'est un homme Cette barbarie avec son propre peuple a peu de précédents dans l'histoire des 50 dernières années. on est beaucoup plus proche ici d 'un Pol Pot que d'un Ratko Mladic, Jean Kamdanba , ou d'un Charles Taylor ... Emmanuel Macron devra dialoguer avec les russes, les turcs et le plus souvent possible avec le régime des mollah afin de débattre du départ de Bachar , tortionnaire qui se suffit d' avoir gagné la guerre contre son propre peuple. Les intérêt français à venir en Iran dans les hydrocarbures, automobiles et aéronautique ne sont pas incompatibles ou antagonique avec une telle négociation. Aussi il devra composer avec un Ben Salman de plus en plus intransigeant et inflexible sur sa nouvelle doctrine :" vous êtes avec nous ou contre nous" Il est sans doute le seul capable de réaliser cette quadrature du Cercle Il a cette responsabilité, car la diplomatie américaine s'étant raréfié, tous les regards se sont tournés vers lui.

    ANDRE HALLAK

    23 h 16, le 04 janvier 2018

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