Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a une fois de plus appelé au calme à la veille du Nouvel An dans la polémique opposant le chef de l'État, Michel Aoun, au président du Parlement, Nabih Berry, autour du décret d'avancement des officiers de la promotion 1994.
"Nous finirons tous par arriver à une solution"
"Certains veulent amplifier cette question. Il manque une chose pour la régler et je travaille à cela. Nous finirons tous par arriver à une solution. Nous avons vécu des crises plus importantes. Ce décret ne nous arrêtera pas", a déclaré M. Hariri lors d'une visite inopinée à la place de l'Etoile, dans le centre-ville de Beyrouth, où une fête sera organisée à l'occasion de la Saint-Sylvestre.
Le chef de l'État considère que le décret, adopté mardi dernier en Conseil des ministres puis signé par lui par M. Hariri et par le ministre de la Défense Yaacoub Sarraf, ne requiert pas la signature du ministre des Finances Ali Hassan Khalil, alors que M. Berry oriente la polémique sur le terrain constitutionnel.
La promotion 1994 concerne des officiers entrés à l'École militaire quelques années plus tôt, à l'époque où le chef de l'État était à la tête du gouvernement militaire de transition (1988-1990). Les officiers concernés par ce décret, connus sous le label de "promotion Aoun", avaient subi des préjudices liés au fait qu'ils n'avaient pas été promus comme leurs camarades au sein de l'armée.
(Lire aussi : Polémique Aoun-Berry : les bénéfices du Hezbollah)
Mesures renforcées
Loin de cette querelle politique, le Liban se prépare à célébrer le Nouvel An et différents services de sécurité ont annoncé des mesures renforcées pour l'occasion.
Le directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), le général Imad Othman, a annoncé que 12.000 agents supplémentaires seront sur le terrain et "mobilisés à 100%" à l'occasion de la Saint-Sylvestre pour maintenir la stabilité.
De son côté, le commandement de l'armée libanaise a annoncé dans un communiqué le renforcement des mesures de sécurité dans les différentes régions, appelant notamment les citoyens à s'abstenir de tirs de joie "afin de préserver la sécurité publique dans le respect de la loi".
De leur côté, les services d'urgence de la Croix-Rouge libanaise se sont dit prêts à 100 % dans tous leurs centres, sur l'ensemble du territoire libanais, conseillant aux Libanais "de ne pas conduire sous l'effet de l'alcool, de respecter les instructions des FSI et de s'abstenir d'utiliser le téléphone portable en conduisant".
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commentaires (4)
MERCI MADAME.
LA LIBRE EXPRESSION
13 h 44, le 31 décembre 2017