Hariri : "Nous avons de bonnes relations avec les FL"

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a tenté jeudi de dissiper les rumeurs sur d'éventuelles tensions entre sa formation politique, le Courant du Futur, et les Forces libanaises dirigées par Samir Geagea.

"Nous assistons aujourd'hui à des propos qui se concentrent sur nos alliés, notamment les Forces libanaises et les Kataëb. Les médias exagèrent les choses. Nous avons de bonnes relations avec les FL. Évidemment, nous, comme eux, souhaitons que ces relations soient encore meilleures. Certains points doivent être éclaircis et cela sera fait", a martelé M. Hariri devant une délégation de familles beyrouthines qu'il a reçues à la Maison du centre, mercredi soir.

Lundi, Saad Hariri avait promis de "lâcher le morceau" contre les "partis politiques" qui "l'ont poignardé dans le dos" dans ses relations avec l'Arabie saoudite, dans le cadre d'une émission politique animée par le journaliste Marcel Ghanem. Ce dernier avait précisé mardi, sur son compte Twitter, qu'il recevrait le président du Conseil le jeudi 21 décembre dans son talk-show. Toutefois, M. Hariri a fait savoir mercredi que la date de l'entretien n'a jamais été fixée.

Les propos de M. Hariri continuent à faire couler beaucoup d'encre, plusieurs formations, notamment les FL, se défendant d'être visées par les propos du Premier ministre.

Une polémique a éclaté hier suite à des propos tenus par le secrétaire général du Courant du Futur, Ahmad Hariri, qui ont provoqué la colère du responsable du département de la communication et des médias au sein des FL, Charles Jabbour.
Dans un entretien situé dans la foulée des propos de Saad Hariri au sujet des "traîtres", M. Ahmad Hariri avait affirmé que sa formation "attend des réponses de la part des FL". "Nous avons des interrogations au sujet de leur rôle (aux FL) avec les Saoudiens", a-t-il déclaré, sans pour autant concentrer ses attaques sur le parti dirigé par Samir Geagea.

(Lire aussi : Hariri reporte son déballage sur fond d'une polémique Futur-FL)

"Relations exceptionnelles"
Sur un autre plan, Saad Hariri a une nouvelle fois insisté sur la solidité de ses relations avec les pays arabes. "Nous avons des constantes qui régissent nos alliances et nos amitiés régionales. Nous avons des relations exceptionnelles avec l'Arabie saoudite et tous les pays du Golfe, et nous ne nous écarterons pas de ces positions", a assuré le chef du gouvernement.

Saad Hariri, qui avait démissionné à la surprise générale le 4 novembre à Riyad, avait accusé le Hezbollah et l'Iran de mainmise sur le Liban. Il est revenu sur sa démission après son retour le 22 novembre à Beyrouth, après avoir obtenu du gouvernement une déclaration politique en vertu de laquelle le Liban s'engageait à appliquer une politique de distanciation.

Pour mémoire
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