L’administration américaine est prête à accepter que le président Bachar el-Assad reste à la tête de la Syrie jusqu'à la prochaine élection présidentielle, en 2021, rapporte le New Yorker en citant des responsables américains et européens, ayant requis l'anonymat.
"La décision américaine reflète les options limitées de l'administration Trump, la réalité militaire sur le terrain et les succès enregistrés par la Russie, l'Iran et le Hezbollah", peut-on lire. "Au cours des derniers mois, les faits sur le terrain ont amené l'administration américaine à accepter qu'Assad, dont la famille a gouverné la Syrie pendant près d'un demi-siècle, puisse être là pour encore quatre ans, affirme le magazine américain. La Syrie contrôle maintenant la majorité du territoire, y compris des villes comme Damas, Hama, Homs, Lattaquié et Alep. Le régime et ses alliés, l'Iran et le Hezbollah, ont consolidé ce qui constituait, il y a un an, des parcelles de territoire. Le règne d'Assad a été rétabli sur la majorité de la population syrienne".
Selon l'auteur de l'article, "au niveau diplomatique, Washington a été marginalisé par la puissante troïka formée par la Russie, l'Iran et la Turquie". "Compte tenu des réalités politiques et militaires, les responsables américains ont conclu que toute transition dépendrait d'une élection crédible conduite par l'Onu (...). La perspective d'organiser des élections libres et équitables en Syrie – avec les millions de réfugiés dispersés dans des dizaines de pays - constituera un défi sans précédent", ajoute-t-il en citant des diplomates.
Les responsables américains s'inquiètent du fait qu'Assad puisse gagner la présidentielle de 2021, d'une manière ou d'une autre, et rester au pouvoir pour encore de nombreuses années, conclut l'article.
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commentaires (5)
Trump est bipolaire , demain il se réveillera avec d' autres idées , il faut avoir peur de cet homme.
Eleni Caridopoulou
17 h 09, le 13 décembre 2017