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À La Une - Diplomatie

Paris dit "non" à un "axe iranien" au Moyen-Orient

Bachar el-Assad n'est "pas la solution" même si les Occidentaux ne font plus de son départ un préalable à toute négociation de paix, explique Jean-Yves Le Drian. "On dit +on va attendre qu'il s'en aille+ mais il est là, il est soutenu ! C'est un barbare mais il est là".

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, le 11 décembre 2017 au siège du Conseil européen à Bruxelles. Photo AFP / EMMANUEL DUNAND

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a rejeté mardi tout "axe" iranien de la "Méditerranée à Téhéran" et demandé le départ des milices iraniennes présentes en Syrie.

"La présence iranienne et la volonté iranienne de faire un axe de la Méditerranée à Téhéran, non !", a-t-il martelé dans une émission spéciale sur la Syrie de Bachar el-Assad qui sera diffusée mardi soir sur la chaîne France 2.
Dans ce pays, "l'Iran apporte ses milices, soutient le Hezbollah", a-t-il rappelé. Le régime de Damas bénéficie aussi de l'appui militaire des Russes qui ont annoncé lundi le retrait d'une "partie significative" de leurs forces en Syrie.

 

(Pour mémoire : Paris doit savoir que Téhéran ne négociera pas sur ses missiles, déclare Qassemi)


En novembre, le chef de la diplomatie française s'était déjà attiré les foudres de Téhéran en dénonçant une "tentation hégémonique" iranienne au Moyen-Orient, du Liban au Yémen en passant par la Syrie et l'Irak.

La Syrie doit redevenir un "Etat souverain, c'est-à-dire indépendant des pressions, des présences d'autres pays", a insisté Jean-Yves Le Drian.

La montée en puissance de l'Iran chiite suscite de fortes tensions avec ses voisins sunnites et les interrogations de l'Occident.
A la différence des Etats-Unis, qui menacent de remettre en cause l'accord sur le nucléaire iranien, les Européens, France en tête, réclament son maintien mais demandent à Téhéran de revoir son programme balistique et d'avoir une stratégie régionale moins "agressive".

 

(Lire aussi : L'Iran prône un "dialogue" régional sans interférences)

 

Jean-Yves Le Drian a par ailleurs pointé la responsabilité de Moscou et Téhéran dans le processus de paix en Syrie.
"L'essentiel des acteurs dans cette affaire ce sont quand même la Russie et l'Iran. Il faut qu'elles mettent leur poids pour aboutir à une solution politique avec les autres membres du Conseil de sécurité" (Etats-Unis, Chine, France et Grande-Bretagne), a-t-il dit.
La Russie doit aussi faire pression sur le président Bachar el-Assad pour qu'il desserre l'étau autour de la Ghouta orientale, près de Damas, où des bombardements du régime ont tué près de 200 civils en novembre.
"Si on peut convoquer Bachar el-Assad à Sotchi (Russie), on peut aussi lui dire d'arrêter (de bombarder) et de permettre que l'aide humanitaire puisse être accessible à tous", a lancé Jean-Yves Le Drian.

Bachar el-Assad n'est "pas la solution" même si les Occidentaux ne font plus de son départ un préalable à toute négociation de paix, a-t-il enfin réaffirmé.
"On dit +on va attendre qu'il s'en aille+ mais il est là, il est soutenu ! C'est un barbare mais il est là", a souligné le ministre.

 

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Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a rejeté mardi tout "axe" iranien de la "Méditerranée à Téhéran" et demandé le départ des milices iraniennes présentes en Syrie.
"La présence iranienne et la volonté iranienne de faire un axe de la Méditerranée à Téhéran, non !", a-t-il martelé dans une émission spéciale sur la Syrie de Bachar el-Assad qui sera...

commentaires (6)

PARIS SEUL... SANS LE MASTODONTE... NE PESE PAS LOURD DANS LA BALANCE !

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 22, le 13 décembre 2017

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Commentaires (6)

  • PARIS SEUL... SANS LE MASTODONTE... NE PESE PAS LOURD DANS LA BALANCE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 22, le 13 décembre 2017

  • Le Drian est courageux de dire " Barbare " à Bachar El Asssad. En Italien on dit Complimenti

    Eleni Caridopoulou

    20 h 15, le 12 décembre 2017

  • C'est aussi à nous, les Libanais, de refuser catégoriquement un "axe iranien" au Moyen-Orient qui passerait automatiquement par le Liban, puisque c'est le projet principal de l'Iran et de son exécutant chez nous, le Hezbollah. Tous les Yves Le Drian du monde ne remplaceront pas la volonté des vrais patriotes libanais !!! Quant aux admirateurs de ces envahisseurs de tout poil, qu'ils aillent vivre dans les pays d'où viennent ces faiseurs d'axes...c'est aussi simple que cela ! Irène Saïd Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 12, le 12 décembre 2017

  • Je ne sais pas si vous avez remarqué mr le friand , mais chaque fois que la france dit une chose , cest le contraire qui se realise . ALORS NE VOUS ARRÊTEZ SURTOUT PAS DE BLABLATER DANS CE SENS , POUR LES RÉSISTANTS C'EST BIEN REÇU PARCE QUE CEST BON SIGNE .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 35, le 12 décembre 2017

  • IL EST LA ! GRACE A VOS TERGIVERSATIONS TOUS USA COMPRIS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 04, le 12 décembre 2017

  • Peut on endiguer les poupées iraniennes vers la Méditerranée? Si oui (j'en doute) qui va s'atteler à ce chantier? Et ou sont les intérêts geostrtegiques des "Grands" Le Adrian...une voix dans le desert

    Chammas frederico

    11 h 16, le 12 décembre 2017

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