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À La Une - proche-orient

Les Palestiniens "prêts à se battre" pour Jérusalem

Beaucoup craignent une reprise des hostilités.

 

Des Palestiniens brûlent des posters du président américain Donald Trump lors d'une manifestation à Gaza, le 6 décembre 2017. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

La colère et le sentiment d'avoir été trahis par les États-Unis avaient gagné bon nombre de Palestiniens peu avant l'annonce de Donald Trump, attendue, quant à une reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale d'Israël.

Beaucoup craignent une reprise des hostilités et sont convaincus qu'il s'agit de l'arrêt de mort du processus de paix comme de l'État palestinien auquel il était censé donner naissance, conformément au principe de "coexistence pacifique de deux États".

"Trump veut aider Israël à s'emparer de la ville tout entière. Peut-être que certains ne feront rien, mais d'autres sont prêts à se battre pour Jérusalem. Cette décision va mettre le feu dans la région. Les pressions entraînent des explosions", avertit Hamad Abou Sbeïh, un chômeur de la vieille ville âgé de 28 ans.

 

(Lire aussi : Trump, fossoyeur de la politique historique des États-Unis sur Jérusalem ?)

 

L'armée israélienne s'est emparée de la partie orientale de Jérusalem, alors jordanienne, en 1967, lors de la guerre des Six-Jours. Une motion adoptée en juin de la même année à la Knesset proclame la ville "capitale éternelle et indivisible d'Israël et du peuple juif", ce que la "loi fondamentale" de 1980 a confirmé.

La décision du président des États-Unis remet en cause la position de la communauté internationale, selon laquelle son statut doit être défini dans le cadre du processus de paix.
"C'est dingue. On parle d'un lieu sacré. Jérusalem est la capitale de l'État de Palestine et ni le monde ni notre peuple ne l'accepteront", s'indigne Samir al Asmar, un commerçant de la vieille ville, qui a assisté à sa prise quand il était enfant. "Ça ne changera rien à ce qu'est Jérusalem. Elle restera arabe. Cette décision va tout saboter et les gens ne l'accepteront pas", poursuit-il, faisant écho aux gros titres de la presse palestinienne.
"Trump défie le monde", résume Al Ayyam. "Jérusalem est le symbole de l'endurance palestinienne", souligne quant à lui Al Hayat en lettres rouges.

 

Le froid et la pluie avaient, avant la déclaration de M, Trump, étouffé les appels à manifester mais rares sont ceux qui doutent de l'imminence d'un nouvel accès de violence.

Le dispositif de sécurité israélien a été renforcé et aucun débordement n'avait été signalé avant l'annonce américaine, mais les choses pourraient changer rapidement, compte tenu des passions suscitées par l'esplanade des Mosquées, où se trouve le troisième lieu saint de l'islam. C'est une visite de l'ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon sur ce site que les juifs nomment Mont du Temple qui est à l'origine de la seconde Intifada, lancée en 2000. De violents affrontements y ont encore éclaté en juillet après l'installation, à l'initiative des autorités israéliennes, de détecteurs de métaux aux abords des lieux saints.

Dans la bande de Gaza, des manifestants ont scandé, hier dans la journée, "Mort à l'Amérique ! Mort à Israël ! A bas Trump !" Pour Youssef Mohammad, résident septuagénaire d'un camp de réfugiés, la décision de Trump va révéler l'impuissance du monde arabe. "Laissons-le faire. Voyons ce que les dirigeants et les souverains arabes vont faire. Ils ne feront rien parce que ce sont des lâches", dit-il.

Sur le plan intérieur, le geste de Trump risque de remettre en cause l'accord de réconciliation que le Fatah de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne et partisan du processus de paix, a conclu avec le Hamas, voué à la destruction d'Israël.

Pour Hazem Qassem, porte-parole du mouvement islamiste qui administrait seul la bande de Gaza depuis juin 2007, "les États-Unis n'ont jamais été un médiateur neutre (...) Ils ont toujours été du côté de l'occupant".

 

Repère

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Beaucoup craignent une reprise des hostilités et sont convaincus qu'il s'agit de l'arrêt de mort du processus de paix comme de l'État palestinien auquel il était...

commentaires (5)

Cet imbécile de Trump ne finira jamais de choquer, provoquer, et aller détruire tout ce que ses prédécesseurs avaient bâti en terme de politique et diplomatie internationale... Sa mégalomanie n’a pas de limites, il est plus connaisseur que tous les experts du monde entier, veut nettoyer le marécage de Washington, satisfaire sa base de cow-boys incultes, racistes, et quelques fondamentalistes protestants en faisant un cadeau gratuit à Israël et poussant l’arrogance de considérer que ça aiderait le processus de paix avec les palestiniens... Plus débile que ça, on n’en fait pas... Pourvu qu’il ne provoque pas de désastres irréversibles avant que les américains se ressaisissent et le destituent!

Saliba Nouhad

02 h 30, le 07 décembre 2017

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Commentaires (5)

  • Cet imbécile de Trump ne finira jamais de choquer, provoquer, et aller détruire tout ce que ses prédécesseurs avaient bâti en terme de politique et diplomatie internationale... Sa mégalomanie n’a pas de limites, il est plus connaisseur que tous les experts du monde entier, veut nettoyer le marécage de Washington, satisfaire sa base de cow-boys incultes, racistes, et quelques fondamentalistes protestants en faisant un cadeau gratuit à Israël et poussant l’arrogance de considérer que ça aiderait le processus de paix avec les palestiniens... Plus débile que ça, on n’en fait pas... Pourvu qu’il ne provoque pas de désastres irréversibles avant que les américains se ressaisissent et le destituent!

    Saliba Nouhad

    02 h 30, le 07 décembre 2017

  • EN EXACERBANT LES SENTIMENTS IL DONNE DES AILES A L,EXTREMISME ET AU TERRORISME MONDIAUX... ET PUIS IL SE DEMANDE POURQUOI ON NE NOUS AIME PAS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    23 h 07, le 06 décembre 2017

  • A PRÉSENT 2 SITUATIONS. OU S'ÉCRASER ET CONTINUER À SUBIR L'ARROGANCE comme les wahabites bensaouds OU SE JOINDRE À LA RÉSISTANCE DE L'AXE BIEN CONNU DE LA RÉSISTANCE DE L'IRAN ET SES ALLIÉS.

    FRIK-A-FRAK

    22 h 51, le 06 décembre 2017

  • LE GAFFEUR CONTINUE SES HISTORIQUES GAFFES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 55, le 06 décembre 2017

  • EXCELLENTE DÉCISION DE TRUMP-PÈTE ET IL A RAISON DE DIRE QUIL FALLAIT LE FAIRE PLIS TÔT. CA AURAIT DÉMASQUÉ LES ARABES WAHABITES LARBINS PLUS TÔT. ADMIRONS LE RÉSULTAT ACTUEL A CAUSE DE LEUR LÂCHETÉ. ET CERTAINS VOUDRAIENT QUE L'IRAN LEUR RESSEMBLE !!!!!!

    FRIK-A-FRAK

    19 h 08, le 06 décembre 2017

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