Les pourparlers de Genève reprennent sans le régime

Après trois jours d'interruption, les pourparlers sur la Syrie organisés par l'ONU ont repris hier à Genève, sans la délégation du gouvernement de Damas qui n'a pas encore pris de décision sur son retour à la table des négociations. « La délégation ne s'envolera pour Genève ni aujourd'hui (hier mardi) ni demain (aujourd'hui mercredi). La décision finale (sur son retour aux négociations) n'a pas encore été prise », a indiqué hier une source proche de la délégation, sous le couvert de l'anonymat. Le journal privé al-Watan, proche du régime, a indiqué de son côté que l'invitation adressée par l'ONU au gouvernement syrien pour la reprise des négociations était « toujours à l'étude chez les dirigeants syriens ». De son côté, le chef de la délégation de l'opposition unifiée, Nasr Hariri, s'est entretenu dans l'après-midi avec l'émissaire de l'ONU, Staffan de Mistura. À sa sortie, il a demandé devant les médias que « l'envoyé spécial de l'ONU annonce publiquement quelle est la partie qui rejette la négociation ».
Pendant ce temps, sur le terrain, en Syrie, au moins huit personnes ont été tuées, hier, lorsqu'un bus piégé a explosé dans la ville de Homs, un attentat revendiqué par l'État islamique. L'attentat s'est produit aux abords du quartier d'Akrama, secteur habité en majorité par des alaouites. De son côté, la coalition antijihadiste conduite par les États-Unis estime qu'il reste moins de 3 000 membres de l'EI en Irak et en Syrie, a affirmé hier son porte-parole, le colonel Ryan Dillon. Le Pentagone a, de son côté, indiqué que Washington maintiendra en Syrie son « engagement sur le terrain aussi longtemps que nécessaire, pour soutenir (ses) partenaires et empêcher le retour de groupes terroristes ».