Rechercher
Rechercher

Campus - Université internationale de Beyrouth

Quand les créations artistiques des étudiants sont mises au service de la communauté

Le projet qui a mis deux ans pour voir le jour consiste à rassembler, tous les ans, les meilleures œuvres des étudiants, fruits de cours pratiques fondamentaux comme la photographie, le dessin ou la théorie de la couleur, pour en faire don à des organismes caritatifs ou humanitaires.


Le 9 novembre, quelque 120 tableaux sont suspendus dans la salle B1 de l'Université internationale de Beyrouth (anciennement LIU). Les visiteurs – des enseignants, des parents, des représentants d'organisations non gouvernementales, mais surtout des étudiants – se précipitent à la découverte des œuvres exposées. Séduits, les membres des ONG se hâtent de marquer les esquisses, aquarelles, gouaches ou photographies qu'ils emporteront pour décorer les murs de leurs associations.
Le projet de sensibilisation communautaire par l'Art-COTA (Community Outreach Through Art), initié par l'Université internationale de Beyrouth, représente un modèle d'intégration sociale et de contribution à l'intérêt général à travers la distribution des travaux artistiques des étudiants en beaux-arts à des associations locales. Selon Tarek Harb, le doyen de la faculté des arts et des sciences, « c'est une sorte de sensibilisation centrée sur la communauté et la sphère publique. En adoptant cette approche, nous visons à inculquer à nos étudiants des habitudes et des valeurs de solidarité et de générosité ». Dans un échange gagnant-gagnant, les associations prennent donc possession des œuvres des étudiants et, en contrepartie, elles sensibilisent ces derniers aux causes qu'elles défendent. Pour cette première édition, les organisations participantes sont : Mission de vie, Skoun, l'hôpital Dar al-Ajaza, la maternelle et centre de réhabilitation Ghassan Kanafani, l'association Amel et l'orphelinat Dar el-Hanane.
Houda Henniche est là pour l'événement. La jeune étudiante qui a presque complété un master en événementiel culturel à l'USJ travaille actuellement au musée Sursock. Elle retourne pour voir ses projets du cours de photographie prendre une nouvelle vie. « Cela me touche profondément que mon travail figure parmi les œuvres sélectionnées pour l'exposition, bien que mes photographies exposées ne soient pas parmi mes meilleures », confie-t-elle timidement.

Tout le monde en sort gagnant
Le projet, qui a mis deux ans à voir le jour, consiste à rassembler tous les ans les meilleures œuvres des étudiants, fruits de cours pratiques fondamentaux, comme la photographie, le dessin ou la théorie de la couleur, pour en faire don à des organismes caritatifs ou humanitaires.
Harb envisage d'élargir les dons, dans les prochaines années, à d'autres partenaires et d'autres causes afin de provoquer des changements positifs chez les étudiants comme auprès du public des partenaires. Selon Tarek Harb, ces collaborations pourraient aussi avoir « des thèmes, être liées à des artistes spécifiques, des cultures ou des époques données ; et, pourquoi pas, impliquer des ambassades et des centres culturels au Liban ». De plus en plus, des institutions cherchent à élaborer de nouveaux canaux de sensibilisation, à redonner à la société ou à aider la collectivité. Tatiana Sleimane représente Skoun, association qui travaille sur la prévention et le traitement des addictions. Elle a profité de cet événement pour promouvoir auprès du jeune public étudiant, à l'instar des cinq autres organisations participantes, les objectifs de son organisation. Ce jour-là, elle quitte l'université les bras chargés de modestes œuvres d'art signées par les étudiants et qui portent les grandes valeurs exprimées par cette belle initiative.

Le 9 novembre, quelque 120 tableaux sont suspendus dans la salle B1 de l'Université internationale de Beyrouth (anciennement LIU). Les visiteurs – des enseignants, des parents, des représentants d'organisations non gouvernementales, mais surtout des étudiants – se précipitent à la découverte des œuvres exposées. Séduits, les membres des ONG se hâtent de marquer les...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut