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Liban - Citoyen grognon

Floué !

Retour à la case départ, après le coup d'éclat provoqué par la démission de Saad Hariri. Comme si de rien n'était, la vie politique reprend son cours normal. Un Premier ministre qui suspend sa démission, sans donner la moindre explication sur les zones d'ombre autour d'une affaire qui secoue le pays depuis 20 longs jours. Un chef de l'État qui remercie le roi Salmane d'Arabie saoudite pour une invitation à un congrès, quelques jours après avoir accusé le royaume de retenir Saad Hariri contre son gré. Des marchés financiers qui ont bien géré la crise, assure-t-on ; mais on se garde bien de donner des chiffres sur les conversions en dollars et les reconversions annoncées en monnaie locale...

Et le citoyen dans tout ça ? Il y a 20 jours à peine, son monde s'écroulait. On lui promettait les pires malheurs, un vide institutionnel prolongé, une paralysie totale du pays, une guerre saoudo-iranienne de grande ampleur sur le sol libanais, ou même une agression israélienne sans précédent, avec pour conséquence une chute de la livre, entre autres...

La hausse du ton des belligérants, de part et d'autre, n'a fait que conforter sa peur panique d'un scénario catastrophe. Il se voyait déjà, le citoyen, revivre les pires instants de l'histoire de son pays, avec son lot de violences, de drames, de pénuries, de privations, de crises sociales, humaines et économiques... Il avait même interrompu tout projet, toute dépense inutile, le temps de voir les choses venir.

Dans sa tête, les questions se bousculaient. Qu'adviendra-t-il de lui et de sa famille ? Son travail s'arrêtera-t-il ? Que vaudra désormais son salaire ?
Pourra-t-il assumer ses obligations ? Devra-t-il conseiller à ses proches installés à l'étranger de ne pas rentrer au pays pour les fêtes de Noël ? Mais pas la moindre réponse à l'horizon.

Car il se sent floué, le citoyen. Il n'en peut plus d'entendre des sornettes, de supporter des crises dont il ne veut pas, d'assister en spectateur passif à ce ping-pong permanent entre ceux qui font la pluie et le beau temps, chez lui. Mais il ne peut que déplorer ce mépris souverain que porte la classe politique à son besoin de stabilité, de paix et de développement. Un mépris qui, du jour au lendemain et sans explication, transforme les tragédies annoncées en simples tempêtes dans un verre d'eau.

 

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Retour à la case départ, après le coup d'éclat provoqué par la démission de Saad Hariri. Comme si de rien n'était, la vie politique reprend son cours normal. Un Premier ministre qui suspend sa démission, sans donner la moindre explication sur les zones d'ombre autour d'une affaire qui secoue le pays depuis 20 longs jours. Un chef de l'État qui remercie le roi Salmane d'Arabie saoudite...

commentaires (1)

"Car il se sent floué, le citoyen. Il n'en peut plus d'entendre des sornettes" TOUT EST RESUME dans cette phrase . TOUT, ABSOLUMENT TOUT. qu'on n'aille pas interpreter le ressentiment du citoyen chacun a sa mesure et a sa politique politicienne, telle que colportee par ces medias ou les autres , qui ne font que creuser plus prondement le fosse non pas entre le citoyen et les politiques ( impossible ), mais entre les citoyens eux meme. a moins que- et C la ou reside le danger le plus grave- a moins que ce ne soit cela le but recherche.

Gaby SIOUFI

11 h 23, le 25 novembre 2017

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Commentaires (1)

  • "Car il se sent floué, le citoyen. Il n'en peut plus d'entendre des sornettes" TOUT EST RESUME dans cette phrase . TOUT, ABSOLUMENT TOUT. qu'on n'aille pas interpreter le ressentiment du citoyen chacun a sa mesure et a sa politique politicienne, telle que colportee par ces medias ou les autres , qui ne font que creuser plus prondement le fosse non pas entre le citoyen et les politiques ( impossible ), mais entre les citoyens eux meme. a moins que- et C la ou reside le danger le plus grave- a moins que ce ne soit cela le but recherche.

    Gaby SIOUFI

    11 h 23, le 25 novembre 2017

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