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À La Une - Repère

Qui sont, dans l’entourage de Macron, les diplomates qui officiaient au Liban

Dans leur gestion de la crise gouvernementale née de la démission de Hariri, le chef de l'Etat français et son ministre des Affaires étrangères étaient entourés de diplomates chevronnés qui ont été en poste au Liban dans différentes fonctions.

De gauche à droite, et de haut en bas : Emmanuel Bonne, Aurélien Lechevallier, Bernard Emié, Patrice Paoli. Archives AFP

En invitant mercredi dernier à Paris Saad Hariri et sa famille à Paris, qui ont été reçus samedi au palais de l'Elysée, le président français, Emmanuel Macron, qui avait effectué le 9 novembre une visite éclair à Riyad pour rencontrer le prince héritier saoudien, Mohammad ben Salmane, a permis au Premier ministre libanais de quitter le royaume, où il se trouvait depuis l'annonce de sa démission le 4 novembre dernier. 

Tout au long de cette crise, marquée par les interrogations autour de la liberté de mouvement de M. Hariri, la France a été à la manœuvre, jouant les médiateurs dans un contexte de montée des tensions entre l'Arabie saoudite et l'Iran, que le chef du gouvernement libanais avait accusé de "mainmise" sur le Liban par l'intermédiaire du Hezbollah.

Dans leur gestion de ce dossier, le chef de l'Etat français et son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, étaient entourés de diplomates chevronnés qui ont été en poste au Liban dans différentes fonctions.

Qui sont ces fins connaisseurs du dossier libanais ?

 

 

Emmanuel Bonne

Saad Hariri et Jean-Yves Le Drian, au premier plan, ainsi qu'Emmanuel Bonne, derrière eux, le 16 novembre à Riyad. AFP / Valérie LEROUX

 

Au lendemain de l'invitation adressée par M. Macron à M. Hariri, Jean-Yves Le Drian s'est rendu dans la capitale saoudienne pour rencontrer le chef du gouvernement libanais démissionnaire et son homologue saoudien, Adel al-Jubeir.

Le chef de la diplomatie française était accompagné de son chef de cabinet, Emmanuel Bonne, qui a occupé le poste d'ambassadeur de France à Beyrouth, de 2015, en pleine crise présidentielle, jusqu'en mai dernier, avant d'être appelé par le locataire du Quai d'Orsay, dont il est un proche.

"Il n'est pas facile de quitter ce pays – et si vite – après une mission qui a été pour moi intense sur le double plan politique et diplomatique, mais aussi personnel", avait déclaré M. Bonne dans une interview à L'Orient-Le Jour le 30 mai dernier.

 

 

Aurélien Lechevallier

Aurélien Lechevallier. Photo DR

 

Après l'annonce de la démission de Saad Hariri, le conseiller diplomatique de M. Macron a passé quelques jours au Liban. Si cette visite était prévue avant l'annonce surprise par M. Hariri de sa démission, elle tombait assurément à point nommé. Après l'entretien, samedi à l'Elysée, entre MM. Macron et Hariri, M. Lechevallier et d'autres conseillers ont tenu un point de presse pour définir la position de Paris par rapport à la visite du Premier ministre démissionnaire en France.

Le numéro deux de la cellule diplomatique de l'Elysée est un ami de longue date du président français. Ils se sont connus à l'Ecole nationale d'administration (ENA), entre 2002 et 2004 à Strasbourg, où ils ont même partagé un appartement, selon le magazine people français VSD

M. Lechevallier a occupé de 2010 à 2013 le poste de directeur de l'Institut français au Liban. Un an plus tard, il est devenu conseiller diplomatique de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de l'automne 2014 à la fin 2016, avant de rejoindre le candidat d'En Marche! lors de la campagne présidentielle.

 

D'autres ex-ambassadeurs en poste à Beyrouth, moins en vue dans le dossier Hariri, occupent également des postes à responsabilité aux renseignements extérieurs et au Quai d'Orsay.

 

Bernard Emié


Bernard Emié. Archives AFP

 

Bernard Emié, proche de l'ancien président français Jacques Chirac, a parcouru du chemin depuis qu'il a quitté l'ambassade de France à Beyrouth, en 2007 après trois ans de mission. Il était en poste au Liban au moment de l'offensive israélienne en juillet 2006.

Après Beyrouth, M. Emié a été ambassadeur à Ankara, Londres ainsi qu'à Alger.

En juin dernier, il a été nommé directeur de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE), le service de renseignement extérieur français.

 

Patrice Paoli

Patrice Paoli, en 2015. Photo Ibrahim Tawil

 

Après avoir occupé le poste d'ambassadeur de France à Beyrouth de 2012 à 2015, en plein conflit en Syrie, Patrice Paoli est devenu directeur du Centre de Crise et de Soutien du Quai d'Orsay. Un poste qu'il occupe toujours aujourd'hui.

Cet arabophone, qui a occupé plusieurs postes diplomatiques dans les pays du Moyen-Orient, occupe aujourd'hui une fonction administrative, dans les rouages de la machine du ministère français des Affaires étrangères. Il est principalement en charge des 80 urgentistes du ministère chargés de veiller sur la sécurité des Français se trouvant à l'étranger, de les informer grâce aux fiches Conseils aux voyageurs et de les accompagner en cas de difficulté.

 

 

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