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Liban - Coopération

Foucher au Collège Melkart : « Ensemble, pour faire grandir la francophonie »

L'ambassadeur de France a annoncé la venue au Liban, au printemps prochain, du président Emmanuel Macron, qui signera une nouvelle feuille de route sur la francophonie.

Photo souvenir avec les enseignants et les élèves du Collège Melkart: à l’arrière-plan, Serge Tillman, Angèle Moussallem, l’ambassadeur Bruno Foucher (au centre), Faouzi Makhoul, Véronique Aulagnon et Sami Mitri. Photos Anne-Marie El-Hage

L'ambassadeur de France, Bruno Foucher, a effectué une visite hier au Collège Melkart, sa première dans un établissement scolaire au Liban. M. Foucher a expliqué à cette occasion que cette visite était justifiée du fait que le Collège Melkart est « le premier établissement franco-libanais dit partenaire, c'est-à-dire dirigé par un Libanais non fonctionnaire de l'État français, à avoir accueilli un centre d'épreuves du baccalauréat français en juin 2017 ».

Accompagné de la conseillère de coopération et d'action culturelle à l'ambassade de France à Beyrouth, également directrice de l'Institut français du Liban, Véronique Aulagnon, et du conseiller culturel adjoint chargé de l'enseignement français, Serge Tillman, l'ambassadeur a eu droit à un comité de réception particulièrement chaleureux, revêtant les couleurs franco-libanaises.
Pour l'accueillir, étaient présents la présidente du conseil d'administration de l'établissement, Angèle

Moussallem, le directeur académique, Faouzi Makhoul, le directeur administratif, Sami Mitri, le corps enseignant, les élèves, les représentants du comité de parents d'élèves. À son arrivée, M. Foucher s'est plié aux traditionnels hymnes français et libanais, entonnés par les élèves, ponctués d'un pot-pourri de chansons françaises chantées par les tout petits. Il s'est ensuite déplacé dans l'établissement où il a écouté les exposés d'élèves de différentes classes, s'est intéressé à leurs travaux de recherche, liés à l'histoire, à l'art, à l'écriture, à la protection de l'environnement, à la politique aussi pour les bacheliers en devenir.
Place ensuite aux discours, en salle de conférences, où Mme Moussallem a souhaité la bienvenue au diplomate par un tonitruant : « Bienvenue chez vous ! » « Notre mission devient de plus en plus difficile », a reconnu la présidente, faisant part du défi de l'établissement « d'épanouir les jeunes, leur savoir, leur savoir-faire, leur savoir-être, leur savoir-vivre, leur savoir-devenir. »

Remerciant l'ambassadeur, la France et les conseillers culturels et inspecteurs de l'Éducation nationale française qui se sont succédé, elle a observé que leur « présence » a poussé l'établissement à s'engager « davantage pour assurer cette bonne formation humaine et humaniste, avec persévérance et ténacité, afin de poursuivre le chemin tracé ».
Faouzi Makhoul a alors insisté sur la mission culturelle du Collège Melkart qui scolarise un millier d'élèves, « sur l'éducation à la française que l'institution cherche à appliquer », qui mènent vers une « trilogie de l'excellence académique, pédagogique et éducative ». Avec fierté, le directeur académique a révélé « les 100 % de réussite au bac, depuis de nombreuses années déjà », la « réussite honorable des élèves du collège dans leurs études supérieures, en France, au Liban ou ailleurs ». Il s'est dit « fier aussi des projets d'accompagnement personnalisé mis en place pour inclure les élèves à besoins particuliers et spécifiques ». M. Makhoul n'a pas manqué de faire part des pratiques pédagogiques des enseignants, en évolution permanente. « Nous avons développé des actions pour une meilleure vie scolaire, collégienne ou lycéenne », a-t-il observé. Le directeur a enfin insisté sur la volonté d'assurer aux jeunes une formation personnelle sous le label « un esprit sain dans un corps sain », une « formation sociale » menée par l'éducation à la citoyenneté responsable et à l'écocitoyenneté, de même qu'une « formation universelle », à travers l'ouverture au monde et à la découverte d'autres civilisations.

 

(Pour mémoire : Bruno Foucher : La spécificité libanaise fait du Liban un pays plus grand que lui-même)

 

Un réseau de 41 écoles et 60 000 élèves
« Cette école et vous-même êtes un pilier de ce réseau des 41 écoles franco-libanaises qui accueillent près de 60 000 élèves dans votre pays », a répondu Bruno Foucher, saluant l'engagement du Collège Melkart. Plus tôt, il avait affirmé à L'OLJ que « le Liban occupe la première place mondiale du réseau d'écoles francophones partenaires de la France », loin devant le Maroc (34 000 élèves). « Un réseau qui fait figure de modèle dans le monde entier, « par sa diversité, sa solidarité et son excellence », a-t-il précisé devant ses hôtes, tout en faisant part de son souhait de « développer encore les établissements homologués pour un enseignement de qualité, dans le respect du plurilinguisme ». « Je veux vous dire ma volonté de renforcer encore plus la coopération entre nos deux pays en matière d'éducation », a-t-il dit à ce propos. Le diplomate s'exprimait au nom du président français certes. Il a révélé au passage qu'Emmanuel Macron « viendra au Liban au printemps prochain et signera à cette occasion une nouvelle feuille de route pour la francophonie ». C'est sur une note d'espoir que l'ambassadeur de France a conclu son allocution, « espoir en l'avenir de la francophonie ». Il a surtout fait part de sa profonde conviction que « la francophonie ne peut se maintenir et se développer sans une politique plus ambitieuse ». « La francophonie est une civilisation qu'il nous appartient ensemble de faire grandir, a-t-il souligné. Sur ce chemin ambitieux, je sais pouvoir compter sur le collège Melkart. »

 

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