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Liban - Enseignement

L’Agence universitaire de la francophonie s’engage pour la qualité universitaire

Le colloque annuel de l'AUF a eu lieu à Beyrouth les 7 et 8 novembre dans l'objectif de rapprocher les forces francophones de l'enseignement supérieur et de la recherche.

Les intervenants se sont succédé deux jours durant au palais de l’Unesco.

Pendant deux jours, le palais de l'Unesco a accueilli les acteurs francophones de l'évaluation, de l'accréditation, de l'assurance-qualité, universités, agences et ministères, venus des quatre coins du monde afin de représenter la diversité de l'espace francophone. À travers les présentations, le panel d'intervenants a pu échanger sur les différentes expériences réalisées afin de tirer les enseignements de chacun.

Le directeur général de l'enseignement supérieur au Liban, Ahmad Jammal, s'est déclaré ravi d'accueillir ce colloque « qui renforce la coopération entre l'AUF et le ministère ». Il s'agit d'un « acte essentiel pour bâtir le nouvel espace universitaire francophone », assure, quant à lui, Jean-Paul de Gaudemar, recteur de l'AUF. « Nous sommes dans une période où la démographie universitaire explose. L'objectif de ce colloque est de faire se rencontrer les agences nationales qui œuvrent pour la qualité de l'enseignement supérieur dans leurs pays, afin qu'ils puissent bénéficier des uns et des autres. Ce n'est pas seulement un contrôle administratif mais un service rendu aux étudiants », explique M. de Gaudemar. Une situation dont le Liban est représentatif : le pays du Cèdre compte environ 200 000 étudiants pour une population de 3 millions d'habitants.

 

Entretenir la qualité de l'enseignement
Jean-Paul de Gaudemar évoque également l'importance de la diversité des agents présents : « Ce qui était intéressant lors de la première matinée, raconte-t-il, c'est que des pays très différents ont pu s'exprimer. Cela nous a permis de réaliser que la contextualisation de chaque démarche compte, mais aussi que certains pays sont plus en demande que d'autres. Le challenge repose sur la diversité des demandes en tant qu'expérience. »

Interrogé sur la place de la francophonie dans l'enseignement dit « de qualité », le recteur a répondu que « si l'enseignement francophone est reconnu comme un enseignement de qualité, notamment au Liban, il faut être attentifs à ce qu'il demeure ainsi. Cette qualité est à entretenir, développer et améliorer. Les mutations de nos sociétés incitent à nous en préoccuper ». Faire en sorte que le quantitatif ne vienne pas engloutir le qualitatif, tel était donc l'objectif de ces deux jours de rencontre.

 

(Lire aussi : La francophonie universitaire face au défi de la qualité)

 

 

Développer des systèmes adéquats
Interrogé par L'Orient-Le Jour, le secrétaire général de l'Université de Genève et responsable du G3, Stéphane Berthet, balise sa mission et ses objectifs. « Le G3 est un réseau de réflexions et d'échanges. À travers les colloques bisannuels que nous organisons en reliant trois universités (Université libre de Bruxelles, de Genève et de Montréal), nous réalisons un échange de bonnes pratiques, en tirant les lignes directrices relatives à certaines méthodologies. Sans imposer un système, nous présentons des outils que les participants peuvent adapter à leur environnement », explique-t-il. La question de la qualité est aussi culturelle, selon le responsable du G3. « On ne la vit pas de la même manière au sein de la francophonie. On ne peut donc pas harmoniser la qualité, mais reconnaître ses propres objectifs et priorités. Il faut arriver à contrôler la qualité des prestations », dit-il.

Concrètement, le but de l'AUF est d'établir ce qu'il se fait de mieux dans le domaine de la qualité au sein de la sphère de la francophonie. « Il n'y a pas de bons ou de mauvais élèves, mais des systèmes qui sont perfectibles. Ce colloque permet à chacun de confronter ses modèles et de pouvoir les améliorer, dans l'optique de faciliter la vie à ceux qui en ont besoin », développe M. Berthet, soulignant également que « le rôle de l'AUF est de consolider les efforts réalisés, pour renforcer l'image de la qualité dans le monde de la francophonie ».

Certains établissements pourraient être désignés prioritaires afin d'uniformiser les démarches de contrôle de la qualité. « Le continent africain est confronté à une massification de ses étudiants et il ne dispose pas de moyens suffisants pour développer des outils performants. Globalement, je pense que l'AUF pourrait jouer un rôle important dans le dialogue Nord-Sud », note-t-il.

 

La déclaration de Beyrouth adoptée
À l'issue du colloque, les agences en charge de la qualité ont adopté la déclaration de Beyrouth, actant le renforcement du réseau FRAQ-Sup en charge du développement des collaborations entre les agences. Cette déclaration a été approuvée par les agences NAQAEE (Égypte), CTI (France), HCERES (France), ANEAQ (Maroc), ARACIS (Roumanie), ANAQSUP (Sénégal), AAQ (Suisse) et IEAQA (Tunisie). Ces dernières ont ainsi exprimé leur volonté de renforcer les réseaux francophones dans l'objectif de développer des actions communes en faveur de la qualité de l'enseignement.

L'Agence universitaire de la francophonie s'est engagée à sensibiliser les autorités politiques à la nécessité d'un processus d'assurance-qualité, permettant de mettre en place un nouveau dispositif d'accompagnement autour des questions de gouvernance dans le nouvel espace universitaire francophone.

 

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Que de bavardages inutiles! C'est malheureux!

Beauchard Jacques

11 h 08, le 11 novembre 2017

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  • Que de bavardages inutiles! C'est malheureux!

    Beauchard Jacques

    11 h 08, le 11 novembre 2017

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