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Lifestyle - This is America

Raconte-moi Gebran

Le mythe du « Prophète » et de son auteur continue de briller dans le monde et particulièrement aux États-Unis.

De gauche à droite : le révérend Paul-Gordon Chandler, May Rihani, Carla Jazzar et Gregory E. Hall.

L'aura et la magie de Gebran Khalil Gebran ont illuminé, il y a quelques jours, l'ambassade du Liban à Washington, qui accueillait un groupe de 7 à 9 « gebraniens » passionnés par sa plume, sa pensée et sa poésie. Cet événement, une « réunion informelle entre amis de Gebran », a été organisé par May Rihani, à la tête de la chaire George et Lisa Zakhem, Gebran, valeurs et paix, à l'université du Maryland. Ce soir-là, les personnes présentes ont pu redécouvrir le célèbre penseur libanais à travers la vision d'un dynamique ecclésiaste épiscopalien, Paul-Gordon Chandler, également avocat du dialogue et créateur de Caravan, une ONG qui bâtit des ponts entre l'Est et l'Ouest à travers l'art.

Après avoir vécu en Égypte et en Tunisie, il a été À la recherche d'un prophète (In search of a prophet ), titre du nouvel ouvrage qu'il a consacré à Gebran Khalil Gebran. L'auteur a donné un aperçu passionné de « ce voyage spirituel en compagnie de cette figure ayant existé au siècle dernier et qui s'accorde parfaitement à nos temps ». Puis il a embarqué l'audience, soit plus de cent personnes, des Libanais et des Américains, jeunes et moins jeunes, vers ce que lui-même « ignorait de lui ». Tout en rappelant un détail qu'il connaissait bien, même si de très nombreuses personnes l'ignorent encore, à savoir que le président Kennedy avait emprunté à Gebran cette fameuse phrase, devenue historique : « Ne demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais bien ce que vous pouvez faire pour votre pays. »

 

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur Gebran
Le révérend Chandler ne savait pas que Gebran Khalil Gebran était le poète le plus lu, après Shakespeare et Lao Tzu. Qu'Elvis Presley et Johnny Cash faisaient partie de ses plus grands fans et qu'ils avaient distribué en cadeau des milliers d'exemplaires du Prophète. Qu'il était un ami de la famille du président américain Teddy Roosevelt, qu'il allait être excommunié par l'Église maronite à cause de ses attaques contre l'hypocrisie d'une certaine religiosité et que, paradoxalement, lors de ses funérailles, il a eu droit à un éloge funèbre du patriarche maronite d'alors. Et enfin que l'un des hommes les plus riches du monde, le Libano-Mexicain, Carlos Slim, a accumulé l'une des plus grandes collections de ses peintures et de ses manuscrits.

L'ambassade du Liban à Washington, où s'est déroulé cet événement, possède plus de 50 toiles de Gebran dont certaines ont servi de fond au récital de chant qui a suivi. Assistés par deux musiciens et des membres de la chorale de l'église Our Lady of Lebanon de Washington, la mezzo-
soprano Cynthia Samaha et le baryton Raymond Ghattas ont interprété des chansons connues, qui étaient à l'origine des poèmes de Gebran, mises en musique par d'illustres compositeurs libanais et arabes. Ce fut ainsi un bonheur d'écouter A3tini el-nay wa ghanni, Kan bel amsi, Lama el-watan, Sakan al-layl et Ya bani oummi.

 

49 façons de comprendre Gebran
Auparavant, May Rihani avait dressé un portrait du poète avec ces mots : « Gebran Khalil Gebran est international parce que son message sur l'unité de l'humanité possède une résonance individuelle et communautaire universelles. Il est international parce que son chef-d'œuvre Le Prophète a été traduit en 49 langues et, partout dans le monde, il est lu par les jeunes et les moins jeunes. » Elle s'est arrêtée sur les facteurs et les courants qui l'ont influencée et modelée: de son village natal de Bécharré aux femmes, en passant par la nature, le Christ et les philosophes.

La chargée d'affaires de l'ambassade du Liban, Carla Jazzar, a, quant à elle, mis en exergue « la contribution culturelle intemporelle de Gebran, notamment à travers les liens existant entre le Liban et les États-Unis. Des liens qu'aucun incident politique ou autre ne peut défaire ». Elle a salué la présence au premier rang de Chahina Haydar Osseirane, fille et responsable du legs d'un autre grand homme de notre pays, Jawdat Haydar, dont la poésie et la vision ont transcendé les frontières du Liban. Saluant l'héritage de Gebran et celui de ses contemporains, « les poètes du Mahjar », Chahina Osseirane était spécialement venue de Beyrouth pour assister à une cérémonie en mémoire de Jawdat Haydar (1905- 2006), organisée à Denton par l'université de North Texas.

Enfin, la présence de Christina Pierre Chahine ne pouvait passer inaperçue. Cette fille qui, du haut de ses douze ans, semblait illustrer un : « Dessine-moi Gebran » lorsque, comme une vraie pro, elle a installé sa caméra sur un trépied à sa hauteur et a consciencieusement filmé tous les moments de la célébration. Pour preuve que Gebran s'adresse à toutes les générations. Lui qui avait dit : « Vos enfants, vous pouvez vous efforcer d'être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous. »

 

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