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Moyen Orient et Monde - Conflit

Raids israéliens en Syrie, un énième message à Moscou et Téhéran

Damas a appelé l'ONU à dénoncer les frappes de mercredi à Homs.

Un F-16 roulant sur une piste. Jack Guez/AFP

Dans les faits, rien ne change. À chaque fois, le même scénario se répète. Un bâtiment du régime syrien ou un convoi de véhicules est bombardé par l'aviation israélienne. L'armée gouvernementale syrienne réplique, sans grands résultats. Le gouvernement israélien se refuse, au cours des heures qui suivent, à tout commentaire, excepté qu'il ne permettra pas au Hezbollah, allié du président syrien Bachar el-Assad et ennemi d'Israël, de recevoir ou transférer des armes si près de ses frontières.

C'est un raid de ce type qu'a effectué l'aviation israélienne mercredi soir. Cette fois-ci, c'est un dépôt d'armes – une usine de cuivre d'après le gouvernement syrien – qui a été visé, dans la zone industrielle de Hisiah, à une trentaine de kilomètres de la ville de Homs. Certaines sources ont affirmé que la zone comprenait des entrepôts appartenant à la société de véhicules iranienne Saipa depuis 2007. Un missile sol-air a été tiré en riposte par l'armée gouvernementale, sans faire de dégâts. Aucun détail n'a filtré sur la nature du bâtiment visé, ni ce qui y était entreposé, mais les attaques sporadiques de l'État hébreu en Syrie visent systématiquement des armes appartenant au Hezbollah. Le gouvernement syrien a appelé hier l'ONU à condamner les attaques répétées d'Israël en Syrie, attaques dont l'État hébreu s'est vanté encore récemment, affirmant qu'il en avait effectué plus d'une centaine en plus d'un an. Et hier, lors d'une rencontre à Téhéran entre l'ayatollah Hashemi Shahroudi et l'ambassadeur syrien en Iran, Adnane Mahmoud, les deux hommes ont accusé les Israéliens et leurs alliés américains de vouloir changer le « visage » du Moyen-Orient.

 

(Pour mémoire : Damas tire en direction d'appareils israéliens survolant le Liban, Israël riposte)

 

Ancrage
Israël ne cache pas son inquiétude de voir un quelconque ancrage des alliés du régime syrien dans la région, notamment les gardiens de la révolution iraniens, qu'il soupçonne de vouloir s'installer durablement en Syrie. Plusieurs sources de l'opposition syrienne affirment que de nombreux terrains ont été offerts, ou cédés, par Damas à Téhéran, et crient aux changements démographiques. L'une des exigences de Benjamin Netanyahu à la Russie, exprimée lors de récentes rencontres entre des responsables des deux pays, est que les milices affiliées à l'Iran se tiennent à plus de 30 km à l'intérieur du territoire syrien si une ou plusieurs zones de désescalades devai(en)t être établie(s) à sa frontière, les empêchant d'avoir une base militaire à proximité.

Le raid israélien de mercredi soir n'est autre qu'un énième message du gouvernement de Benjamin Netanyahu aux protagonistes du conflit syrien, notamment Damas et ses alliés, Moscou et Téhéran. La frappe a d'ailleurs eu lieu le jour même de la visite de Vladimir Poutine en Iran. Il y a répété, avec son homologue iranien Hassan Rohani et le guide suprême Ali Khamenei, le besoin d'une coopération plus étroite entre partenaires « stratégiques ». Ces dernières années, le rôle de la Russie dans la région s'est considérablement développé, avec en parallèle une amélioration notable des relations bilatérales entre la Russie et l'État hébreu.

La possibilité d'une escalade, éloignée pour l'instant selon certains observateurs, reste néanmoins possible. Et les frappes israéliennes ne sont pas près de cesser en Syrie. L'État hébreu peut espérer compter sur son partenaire russe, pour le moment en tout cas, mais doit prendre en compte sa coopération étroite avec l'Iran. Il ne peut qu'espérer, en revanche, des divergences d'intérêts entre les deux puissances concernant l'avenir de la Syrie, bien qu'il soit peu probable que de tels désaccords éventuels affectent de manière conséquente le partenariat renforcé entre Moscou et Téhéran.

 

Pour mémoire
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Dans les faits, rien ne change. À chaque fois, le même scénario se répète. Un bâtiment du régime syrien ou un convoi de véhicules est bombardé par l'aviation israélienne. L'armée gouvernementale syrienne réplique, sans grands résultats. Le gouvernement israélien se refuse, au cours des heures qui suivent, à tout commentaire, excepté qu'il ne permettra pas au Hezbollah, allié du...

commentaires (3)

heureusement que la russie de putin est la a regler tout cela . car si c'etait les usa.... avec trump .... c'aurait ete la pagaille.

Gaby SIOUFI

09 h 52, le 03 novembre 2017

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Commentaires (3)

  • heureusement que la russie de putin est la a regler tout cela . car si c'etait les usa.... avec trump .... c'aurait ete la pagaille.

    Gaby SIOUFI

    09 h 52, le 03 novembre 2017

  • Si l'on en croit l'article Israël a entreprit plus d'une centaine de raids contre le Hezbollah en Syrie, est en parfait accord avec la Russie et certains veulent encore nous faire croire que le parti de Dieu est paisible et ne craint rien? Le parti de Dieu va soit se mouvoir en Syrie soit disparaître purement et simplement. Il n'a pas d'avenir au Liban ni même dans la région.

    Pierre Hadjigeorgiou

    08 h 42, le 03 novembre 2017

  • AVEC LA BENEDICTION DE LA RUSSIE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 40, le 03 novembre 2017

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