Le Sénat US réclame, à l’unanimité, la libération de Nizar Zakka, le Libanais détenu en Iran

Le Sénat américain a adopté à l'unanimité une résolution réclamant la libération immédiate et inconditionnelle de Nizar Zakka, un Libanais ayant le statut de résident aux Etats-Unis  et détenu en Iran depuis septembre 2015, a annoncé jeudi son avocat, Antoine Abou Dib.

« Cette résolution avait été proposée début novembre 2016 par les sénateurs Ted Cruz et Patrick Leahy. Le texte proposé visait à demander au gouvernement iranien de libérer tous les prisonniers américains et résidents permanents condamnés de façon injuste », peut-on lire dans un communiqué de M. Abou Dib.

Dans son communiqué, M. Abou Dib reprend également une déclaration du sénateur Ted Cruz dénonçant « la cruauté du régime iranien qui, depuis plusieurs années, arrête et emprisonne des Américains et des binationaux irano-américains. » « Ces actions ont pour seul but d'obtenir des concessions politiques en échange de la libération de citoyens américains », a souligné M. Cruz.

La Chambre des représentants avait adopté, fin juillet, cette résolution qui attendait, depuis, d'être votée par le Sénat. Le fils de Nizar Zakka avait alors plaidé sa cause lors d'une audition devant le Congrès américain. « Cela fait deux ans que mon père nous a été arraché, avait rappelé le jeune homme devant les élus américains. À ses ravisseurs en Iran je dis : Libérez mon père, relâchez-le. » S'adressant aux élus américains, Omar Zakka avait ajouté : « Je vous en supplie, ne laissez pas mon père mourir en Iran. »

Nizar Zakka a été condamné par un tribunal iranien à dix ans de prison et une amende s'élevant à plusieurs millions de dollars pour « collaboration avec Washington ». Après son arrestation, la télévision d'État iranienne avait indiqué que M. Zakka était accusé d'entretenir des « liens étroits avec la communauté militaire et du renseignement aux États-Unis ».

Nizar Zakka était le secrétaire général d'une ONG régionale baptisée Ijma3, spécialisée dans le développement des technologies de la communication, qui recevait des fonds notamment d'agences onusiennes et des États-Unis. En septembre 2015, il avait été invité à Téhéran par la vice-présidente iranienne pour les Affaires de la femme et de la famille, Shahindokht Molaverdi, afin de prendre part à une conférence sur le développement et l'emploi des femmes. C'est lors de cette visite à Téhéran qu'il a été arrêté. Ce n'était pas le premier séjour en Iran de Nizar Zakka en Iran, qui devait rentrer au Liban le 18 septembre 2015.

L'Iran et les Etats-Unis n'entretiennent pas de relations diplomatiques depuis 1980 et leurs rapports se sont envenimés après l'arrivée au pouvoir du président américain Donald Trump qui, avec le Congrès, a adopté une position hostile à l'égard de Téhéran. Le ton ne cesse de monter entre les deux pays sur le dossier nucléaire, mais aussi le programme balistique de l'Iran ainsi que la politique de Téhéran dans la région du Moyen-Orient.

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