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À La Une - Espagne

Le drapeau libanais brandi au coeur de Madrid, pour le défilé de la fête nationale

Le drapeau libanais à la traditionnelle parade militaire dans les rues de Madrid, le 12 octobre 2017. Photo fournie par Samar Sakr.

L'Espagne célébrait aujourd'hui jeudi sa fête nationale, symbole de l'unité du pays menacée par la crise entre la Catalogne et Madrid qui lui a donné jusqu'au 19 octobre pour revenir sur sa déclaration d'indépendance si elle veut éviter la suspension de son autonomie.

Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy et le roi Felipe VI ont assisté à la traditionnelle parade militaire dans les rues de Madrid pour commémorer la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb en 1492.

Un défilé auquel a été "invité", en quelque sorte, le drapeau libanais.

La présence du drapeau libanais lors du défilé militaire sur le boulevard du Paseo de la Castellana, situé en plein centre de Madrid, est une manière de rendre hommage à l'armée libanaise qui avait, elle même, planté, aux côtés du drapeau libanais, un drapeau espagnol dans le jurd de Ras Baalbeck, quelques jours après des attentats sanglants perpétrés par l'Etat islamique en Catalogne. Et ce alors que les militaires libanais étaient engagés dans des affrontements contre les jihadistes de l'EI dans la zone frontalière avec la Syrie.

L'image de ces soldats libanais brandissant leur drapeau et celui de l'Espagne sur une colline rocailleuse du jurd de Ras Baalbeck, tout juste reprise à l'EI, avait été largement diffusée à travers le monde.

 

Une participation de la police
Le défilé a été marqué par un incident, lorsqu'un eurofighter s'est écrasé à l’atterrissage près de sa base militaire. Le pilote a été tué.

A ce défilé a également participé la police nationale, une première depuis 30 ans, et ce moins de deux semaines après avoir été accusée d'être intervenue trop durement lors du référendum d'autodétermination. La participation de la police à ce défilé était une forme de reconnaissance pour son rôle après les attentats jihadistes meurtriers du mois d'août en Catalogne.

A l'occasion de la fête nationale, le ministère de la Défense a publié une vidéo montrant notamment des avions de combat en action avec le haschtag #OrgullososdeserEspanoles, signifiant: fiers d'être Espagnols.
A Barcelone, deux manifestations pour l'union de l'Espagne sont également prévues.

Mais l'humeur n'est pas franchement à la fête en Espagne, confrontée à sa plus grave crise politique depuis le retour de la démocratie en 1977, il y a quarante ans, avec la volonté des indépendantistes au pouvoir en Catalogne de forcer le divorce.

Mercredi, Madrid a enclenché le compte à rebours en donnant au président séparatiste catalan Carles Puigdemont jusqu'à lundi 10H00 (08H00 GMT) pour "clarifier" sa position sur l'indépendance. Si le leader catalan persiste, ou ne répond pas, le gouvernement lui accordera un délai supplémentaire jusqu'au jeudi 19 octobre à 10H00 pour faire machine arrière, avant de prendre le contrôle de la Catalogne comme le lui permet l'article 155 de la Constitution.

La suspension de l'autonomie, sans précédent depuis 1934, serait considérée par beaucoup de Catalans comme un affront. Elle pourrait déclencher des troubles dans cette région très attachée à sa langue et sa culture et qui avait récupéré son autonomie après la mort du dictateur Francisco Franco (1939-1975).

"On demande le dialogue et on nous répond en mettant le 155 sur la table. Entendu", a réagi Carles Puigdemont mercredi soir dans un tweet, ajoutant dans un second message: "Ils ont plus peur du dialogue que de la violence".

La tension entre les deux camps monte depuis l'organisation d'un référendum d'autodétermination interdit et contesté qui s'est tenu le 1er octobre dernier, émaillé de violences policières.

Les séparatistes disent l'avoir remporté avec 90% des voix et une participation de 43%, des chiffres invérifiables en l'absence d'une commission électorale indépendante. M. Puigdemont a déclaré mardi soir devant le Parlement régional avoir reçu un "mandat des citoyens de Catalogne" pour déclarer unilatéralement l'indépendance de cette région de 7,5 millions d'habitants pesant 19% du PIB de l'Espagne. Le leader séparatiste, qui a ensuite signé le texte sans qu'il ait été soumis au vote, a suspendu la déclaration pour laisser une chance au dialogue. Sans surprise, Mariano Rajoy a rejeté la demande de dialogue de Carles Puigdemont. "Il n'y a pas de médiation possible entre la loi démocratique et la désobéissance, l'illégalité", a répondu M. Rajoy, qualifiant la séquence au Parlement catalan de "lamentable". Déjà secouée par le Brexit, l'Union européenne, suit la crise avec inquiétude et affiche sa solidarité avec Madrid.

L'Espagne célébrait aujourd'hui jeudi sa fête nationale, symbole de l'unité du pays menacée par la crise entre la Catalogne et Madrid qui lui a donné jusqu'au 19 octobre pour revenir sur sa déclaration d'indépendance si elle veut éviter la suspension de son autonomie.
Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy et le roi Felipe VI ont assisté à la traditionnelle parade militaire dans...

commentaires (3)

JE PARLE DE LA CATALOGNE...

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 13, le 12 octobre 2017

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Commentaires (3)

  • JE PARLE DE LA CATALOGNE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 13, le 12 octobre 2017

  • Quelle est la source de l'interpretation "c'est une manière de rendre hommage à l'armée libanaise". Cette photo (la photo en Espagne) me semble plutot des militaires espagnols qui participent aux missions UNIFIL au Liban et qui levent donc le drapeau libanais pour cette raison-la, car ils font des missions au Liban. D'autre cote, la photo libanaise des militaires libanais qui levent le drapeau espagnol au jurd d'Arsal, reste un mystere pour moi ... Les conditions libanais/syriens sont differents des conditions catalans/espagnols en tous cas, et l'independence du Liban de la Syrie est differente de l'independence du Catalogne de l'Espagne.

    Stes David

    17 h 15, le 12 octobre 2017

  • MAUVAIS EXEMPLE QUI SI MATERIALISE METTRAIT EN DANGER L,INTEGRITE DE TOUS LES PAYS DE L,U.E. !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 03, le 12 octobre 2017

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