Le chef de la diplomatie allemande disait, dimanche dernier, s'attendre à ce que Donald Trump "dénonce" l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015. De fait, les informations se multiplient ces dernières semaines, selon lesquelles le président américain pourrait refuser de certifier au Congrès, cette semaine, que l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 est conforme aux intérêts de la sécurité nationale des Etats-Unis.
Une loi oblige en effet le président américain à dire au Congrès, tous les 90 jours, si l'Iran respecte le texte et si la levée des sanctions qui l'accompagne est bien dans l'intérêt national des Etats-Unis. En cas de "non-certification", la loi donne au Congrès 60 jours pour décider de réimposer ou non des sanctions.
C'est dans ce contexte tendu, que le conseiller à la Sécurité intérieure de Donald Trump, Tom Bossert, a publié lundi, dans les colonnes du quotidien français Le Monde, une tribune dans laquelle il tire à boulets rouges contre l'Iran et le Hezbollah, estimant que Téhéran utilise la milice chiite pour semer la terreur dans le monde.
En voici les principaux extraits de cette tribune intitulée : « Les Etats-Unis continueront à isoler l'Iran et son allié le Hezbollah »
« Le Hezbollah demeure une menace pour les États-Unis, pour la sécurité des États du Moyen-Orient et au-delà. Il est temps que d'autres pays se joignent aux États-Unis en présentant cette organisation meurtrière pour ce qu'elle est, en s'attaquant à ses réseaux et à ses soutiens et en préparant une riposte mondiale à la menace qu'elle représente pour le monde civilisé.
(...) « Pendant des décennies, cette organisation terroriste a cherché à masquer ses objectifs meurtriers sous le voile de la légitimité politique. (...) Mais la couverture politique du Hezbollah ne parvient pas à occulter entièrement ses véritables intentions. (...) Le Hezbollah a construit son pouvoir politique au détriment de ses victimes, parmi lesquelles l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri et des dizaines de responsables libanais. Le peuple libanais n'est jamais complètement libre d'exprimer sa volonté politique, constamment menacé qu'il est par la violence et la coercition du Hezbollah.
« Il n'existe aucune différence entre l'aile terroriste du Hezbollah et sa prétendue aile politique. (...) Et c'est pourquoi l'administration Trump n'aura de cesse de s'attaquer à ses infrastructures et à ses réseaux de soutien financiers. Rien de tout cela, bien sûr, ne compromet notre soutien indéfectible aux institutions politiques légitimes du Liban (...). »
« Au mois d'août, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est mis d'accord sur une série de réformes de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Ces mesures permettront de mieux comprendre ce qui se passe sur le terrain et de mieux identifier l'activité illégale du Hezbollah. De plus, le Conseil de coopération du Golfe, la Ligue arabe, le Canada et la Nouvelle-Zélande ont maintenant rejoint les États-Unis (...). Et pourtant, cela reste insuffisant (...). Aujourd'hui, nous renouvelons notre engagement inébranlable contre les actions terroristes menées par le Hezbollah au Moyen-Orient et partout dans le monde. Nous prions nos partenaires de se joindre à nous dans cette condamnation. Ensemble, nous pouvons empêcher cette sournoise organisation terroriste de menacer la paix et la sécurité du monde. »
Lire ici, l'intégralité de la tribune
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commentaires (7)
edifiante cette sortie ! il faut qu'il y ait des gens qui y croient encore !
Gaby SIOUFI
17 h 07, le 11 octobre 2017