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Liban - Discours

Nasrallah : « L’Arabie saoudite représente, avec Israël, un véritable danger pour la région »

Le chef du Hezbollah se déchaîne contre le ministre d'État saoudien pour les Affaires du Golfe arabe.

Comme pour tous ses discours, c’est à travers un écran géant que Hassan Nasrallah s’est adressé à ses partisans.

Dans un discours qu'il a prononcé en fin d'après-midi, hier, pour commémorer le souvenir de deux jeunes du Hezbollah tués en Syrie, Hassan Nasrallah s'est de nouveau déchaîné contre les États-Unis et l'Arabie saoudite, les accusant de vouloir « déstabiliser et détruire la région ».
Après avoir affirmé que le Hezbollah n'aura de cesse de combattre les jihadistes de l'État islamique « pour empêcher ces derniers de se reconstituer en une force destructrice », le secrétaire général du parti a accusé Washington de « retarder la bataille finale contre l'EI, tout comme il avait essayé de barrer la voie à une opération militaire contre les jihadistes à Ersal, Qaa et Ras Baalbeck », en juillet et août derniers. « L'EI ne sera vaincu que lorsqu'il sera complètement anéanti (...). Les États-Unis ont exercé des pressions sur l'État et sur l'armée libanaise et se sont montrés menaçants à leur égard. Ils avaient même suspendu les aides militaires aux forces régulières et réclamé l'annulation de l'opération » militaire contre Fateh el-Cham (ex al-Nosra) et l'EI, a-t-il accusé, estimant que Washington « voulait que l'EI poursuive sa mission de destruction de la Syrie, de l'Irak et du Liban ». « Les États-Unis protègent les régions qui sont toujours contrôlées par l'EI en Syrie. L'armée de l'air américaine empêche les forces syriennes et les combattants de la Résistance de s'approcher des derniers bastions des jihadistes près de l'Irak.
Washington veut préserver la présence de l'EI pour garder le conflit pendant dix ans encore et embourber les Irakiens plus profondément dans ce conflit », a martelé Hassan Nasrallah.

 

(Pour mémoire : Nasrallah invite « les juifs non sionistes » à quitter la région)

 

Les sanctions américaines
Selon lui, il s'agit d'un « projet américano-saoudien (...) qui a cependant échoué dans les trois pays ». « Les États-Unis ont dans leur ligne de mire aujourd'hui l'Iran et le Hezbollah qui a contribué à l'échec de leur projet », a-t-il soutenu, situant dans ce cadre les sanctions américaines contre son parti.
Le chef du Hezbollah a dénoncé le nouveau projet de sanctions américaines contre son parti, en insistant sur le fait qu'il « n'affectera pas ses sources principales de financement, mais qu'il dérangera les personnes qui entretiennent des rapports avec lui ».
Il a ainsi reconnu que les sanctions aggravées risquent d'avoir un impact sur l'économie locale, en assurant que sa formation est « prête cependant à en subir les conséquences ». « Nous sommes capables de supporter ces sanctions. Cela fait partie de notre combat contre le projet hégémonique dans la région. Les sanctions ne changeront rien à notre position concernant Israël, le danger takfiriste, le dossier libanais ou la lutte contre le projet hégémonique américain », a insisté Hassan Nasrallah. Commentant les efforts déployés par le Liban pour essayer de limiter les effets de ces sanctions, le chef du Hezb a affirmé les « soutenir, même si nous n'avons rien demandé ».
Une proposition de loi intitulée « Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act of 2017 » (Hifpa 2017) a été déposée le 20 juillet par le républicain Edward Royce. Cette proposition de loi viendrait renforcer les sanctions adoptées en 2015 dans le cadre de Hifpa 2015.

 

(Pour mémoire : Nasrallah accuse Riyad de vouloir semer la division au Liban et dans la région)

 

« Cherchez l'Arabie... »
Hassan Nasrallah s'est attaqué ensuite à l'Arabie saoudite, en prenant pour point de départ un tweet publié plus tôt dans la journée par le ministre d'État saoudien pour les Affaires du Golfe, Thamer el-Sabhane (voir par ailleurs). Commentant le tweet sur un ton dédaigneux, il s'est félicité de ce que « les propos (du ministre) ont montré que les sanctions américaines ne règlent pas la question et que l'Arabie saoudite a reconnu que le Hezbollah est une force régionale contre laquelle il n'est possible de lutter qu'à travers une alliance internationale ». « Il (Sabhane) reconnaît ainsi que l'Arabie et ses dirigeants ne peuvent rien, seuls, contre le Hezbollah (...) et ont besoin d'une alliance internationale. Pourquoi ? Leur prétexte est qu'ils veulent instituer une sécurité et une paix régionales. Celles-ci ne seront cependant réalisées, il faut l'admettre, que lorsque l'Arabie saoudite se tiendra de côté. L'intervention de Riyad auprès des Américains, forts du soutien israélien, dans la région est en train de détruire celle-ci », a-t-il accusé. « La Syrie bénéficiait d'une paix certaine avant que l'Arabie n'y entre avec son wahhabisme, ses médias et son argent », a soutenu le chef du Hezbollah, estimant que la situation était identique en Irak, au Yémen et à Bahreïn. « Derrière les massacres, les talibans, el-Qaëda et l'armée de-je-ne-sais-plus-qui au Pakistan se cache l'Arabie saoudite, qui, avec Israël, représente un véritable danger pour la sécurité et la paix régionales », a fait valoir Hassan Nasrallah avant d'expliquer que son parti, en revanche, « fait partie des facteurs fondamentaux pour la sécurité et la paix dans les pays de la région ».


Le chef du Hezbollah a abordé succinctement le dossier libanais, plaidant pour des législatives organisées dans les délais, la poursuite du dialogue politique, la relance de l'économie et la consolidation de l'unité et de la coexistence. « Nous trancherons toute main qui tentera de s'attaquer au pays, quelle qu'elle soit », a-t-il menacé, critiquant des propos attribués à un congressman américain au sujet du président Michel Aoun, dont il a salué l'intégrité, « à cause de laquelle il dérange les Américains qui veulent à la tête de l'État quelqu'un qui fasse primer leurs intérêts sur ceux du Liban ».

 

 

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commentaires (5)

En général, on dit, avec une certaine pitié, de celui ou celle qui ressasse continuellement les mêmes choses...qu'il ou elle radote ! Par exemple comme certaines personnes agées... Irène Saïd

Irene Said

17 h 48, le 09 octobre 2017

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Commentaires (5)

  • En général, on dit, avec une certaine pitié, de celui ou celle qui ressasse continuellement les mêmes choses...qu'il ou elle radote ! Par exemple comme certaines personnes agées... Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 48, le 09 octobre 2017

  • ET L,IRAN LE SALUT DE L,OBSCURANTISME FAKIHIQUE PROPOSE AUX LIBANAIS COMME MODEL DE VIE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 24, le 09 octobre 2017

  • HÉLAS À L'ÉPOQUE OÙ LE PASSEPORT LIBANAIS ÉTAIT ÉGALE AUX PASSEPORTS EUROPÉENS, JAPONAIS, SUÉDOIS, NORVÉGIENS, AUSTRALIENS ET JE PASSE. TOUT ÇA ÉTAIT AVANT L'INVASION PALESTINIEN. AUJOURD'HUI C'EST ENCORE PIRE GRACE À HASSAN NASRALLAH ET SON ARMÉE DE MERCENAIRES IRANIENS.

    Gebran Eid

    16 h 22, le 09 octobre 2017

  • Est ce que les intérêts du Liban peuvent se confondre avec ceux de l'Iran???????

    Beauchard Jacques

    12 h 01, le 09 octobre 2017

  • Mais lui est le salut de la région, Looool!

    Christine KHALIL

    10 h 28, le 09 octobre 2017

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