Le mur, symbole de séparation par excellence, devient ici étendard de la fusion entre deux genres : le graffiti et la calligraphie. L'événement White Wall, organisé par l'Institut français du Liban en collaboration avec le Goethe Institut avec pour partenaire la Fransabank, invite de grands noms du calligraffiti arabe El-Seed et Yazan M. Halwani, ainsi que le fondateur néerlandais du Calligraffiti Niels Shoe Meulman à s'approprier chacun un mur beyrouthin. Trois lieux emblématiques ont été choisis de part et d'autre de l'ancienne ligne verte ainsi que sur ces mêmes frontières qui scindaient la ville en deux. Don Karl, le commissaire de l'événement, l'a voulu ainsi : un Steet Art fédérateur de lieux géographiques, mais aussi de genres et de langues. L'activiste culturel, dessinateur de graffiti, auteur et éditeur allemand, l'a noté hier lors d'une conférence de presse annonçant le programme de White Wall, tenue au siège de la Fransabank à Hamra, en présence de Véronique Aulagnon, conseillère de coopération et d'action culturelle et directrice de l'Institut français du Liban, de Mani Pournaghi, directeur de l'Institut Goethe, et de Diana Kassar, responsable marketing et communication d'entreprise à la banque mécène.
Cette dernière a noté que « cette initiative favorise une rencontre exceptionnelle entre la calligraphie et le graffiti, engagera les artistes à fusionner les alphabets arabe et latin s'inscrivant en cela parfaitement dans la stratégie de notre institution et sa profonde conviction que l'art est un échange et contribue au dialogue des cultures ».
Des performances variées sont au programme de White Wall, et de nombreux artistes y participent. Hayat Chaaban, originaire de Tripoli, et Moe, de Beyrouth, ainsi que le Canadien Mang (aka Michal Ang), rejoindront l'Allemand Schriftzug et le Palestinien Hamza Abou Ayache pour intervenir sur des murs et participer à des rencontres avec le public. Le programme est à suivre sur la page Facebook de l'événement Whitewallbeirut.
Culture - Conférence de presse
Ces murs porteurs de dialogue en calligraffiti
Coup d'envoi, hier, au siège de la Fransabank à Hamra de l'événement Street Art intitulé « White Wall ».
OLJ / le 03 octobre 2017 à 00h00