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À La Une - Repère

Entre le Fateh et le Hamas, une décennie de relations tendues

Des Palestiniens participant à une cérémonie en faveur de la réconciliation entre le Hamas et le Fateh à Khan Younes, dans la bande de Gaza le 31 août 2017. REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa

Rappel des relations entre les deux grands mouvements rivaux palestiniens, le Fatah du président Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste Hamas, aux commandes depuis 2007 dans la bande de Gaza, où se rend lundi le Premier ministre de l'Autorité palestinienne Rami Hamdallah.


Victoire politique des islamistes

Le 25 janvier 2006, le Hamas, qui participe pour la première fois au scrutin, remporte les élections législatives, après dix ans d'hégémonie du Fatah. 
Le Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) sortant avait été élu en 1996, deux ans après la création de l'Autorité palestinienne.
Le 28 mars, le gouvernement d'Ismaïl Haniyeh (du Hamas) est investi. Ses postes-clés sont confiés à des dirigeants de ce mouvement.

Le Hamas contrôle Gaza

En janvier-février 2007, puis en mai, des affrontements meurtriers opposent les partisans du Fatah et du Hamas.
Le 14 juin, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas limoge le gouvernement d'Ismaïl Haniyeh, après une semaine de violences interpalestiniennes meurtrières, et proclame l'état d'urgence dans la bande de Gaza. Mais, le lendemain, le Hamas met en déroute les forces fidèles au Fatah à Gaza.
Mahmoud Abbas dénonce un coup d'Etat militaire.
En réponse à l'arrivée au pouvoir du Hamas, Israël renforce son blocus sur l'enclave.

Trois accords avortés

Le 27 avril 2011, un accord prévoyant un gouvernement transitoire chargé d'organiser des élections est signé entre le Fatah et le Hamas, puis paraphé début mai par l'ensemble des mouvements palestiniens. Mais les échéances sont constamment repoussées.
Le 7 janvier 2012, les deux mouvements signent un accord sur la libération des détenus. Le 6 février, ils s'entendent pour confier à M. Abbas la direction du gouvernement transitoire, mais cette décision contestée au sein du Hamas reste inappliquée.
Le 23 avril 2014, l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), dominée par le Fatah, et le Hamas signent un accord de réconciliation pour mettre fin à la division politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza.
En juin, un gouvernement d'unité est constitué, composé de technocrates soutenus par les deux partis. Mais il est incapable d'exercer son autorité à Gaza. Mahmoud Abbas accuse le Hamas de maintenir un "gouvernement parallèle" dans l'enclave. Le gouvernement d'union nationale échoue quelques mois plus tard.

Pragmatisme

Le 1er mai 2017, le Hamas annonce de nouvelles orientations politiques qui assouplissent --sans toutefois l'annuler-- sa charte fondatrice. Il précise mener un combat "politique" et non "religieux" avec Israël. Et il accepte l'idée d'un futur Etat palestinien limité à la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza.
Le 6 mai, Ismaïl Haniyeh est élu à la tête du bureau politique du Hamas, succédant à Khaled Mechaal. Les deux hommes incarnent une ligne pragmatique au sein du Hamas vis-à-vis d'Israël.
Fin juin, le Hamas, qui cherche à améliorer ses relations avec Le Caire, entame la construction d'une zone tampon le long de la frontière sud avec l'Egypte.

Pressions et concessions

En mars 2017, le Hamas crée un "comité administratif", perçu par le Fatah comme un gouvernement parallèle.
L'Autorité palestinienne réduit en représailles les paiements destinés à la fourniture d'électricité des habitants ainsi qu'aux salaires des fonctionnaires à Gaza.
Le 17 septembre, le Hamas annonce, "en réponse aux efforts (de médiation) égyptiens", la dissolution de ce conseil controversé et appelle le Fatah à engager de nouvelles discussions de réconciliation. Le lendemain, Mahmoud Abbas exprime par téléphone à Ismaïl Haniyeh "sa satisfaction" quant au "climat de réconciliation" entre les deux rivaux.
"Le comité administratif (...) ne fonctionne plus". "Nous sommes désormais prêts à recevoir le gouvernement de consensus national" à Gaza, assure deux jours plus tard Ismaïl Haniyeh.

 

Pour mémoire

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