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À La Une - Palestine

Le Premier ministre palestinien à Gaza le 2 octobre, une première depuis 2015

La visite de Rami Hamdallah est censée permettre à l'Autorité palestinienne de reprendre progressivement les commandes dans l'enclave dirigée par le Hamas.

Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah. Photo d'archives Reuters

Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah compte se rendre le 2 octobre dans la bande de Gaza, sa première visite dans le territoire depuis 2015 et nouvelle étape des efforts pour surmonter dix ans de dissensions avec le Hamas, qui dirige l'enclave.

Annoncée lundi par le gouvernement palestinien établi en Cisjordanie occupée, la prochaine visite de M. Hamdallah est censée permettre à l'Autorité palestinienne de reprendre progressivement les commandes dans la bande de Gaza. Elle fait suite à des concessions acceptées par le Hamas sous la pression du voisin égyptien.

L'Autorité palestinienne, entité reconnue par la communauté internationale et supposée préfigurer un Etat indépendant, a été évincée de la bande de Gaza par le mouvement islamiste Hamas qui a pris le pouvoir par la force en 2007 après avoir été privé de sa victoire aux élections parlementaires de 2006. Depuis, le Hamas a résisté aux efforts palestiniens et internationaux pour un retour de l'Autorité aux affaires gazaouies, et toutes les tentatives de réconciliation ont échoué.

L'Autorité, dominée par le parti Fateh du président Mahmoud Abbas, n'exerce plus son pouvoir, limité, qu'en Cisjordanie. Ce territoire est occupé par l'armée israélienne et séparé géographiquement de la bande de Gaza, gouvernée sans partage par le Hamas et soumise aux blocus israélien et égyptien.

Les divisions palestiniennes sont l'un des principaux obstacles au règlement du conflit israélo-palestinien et à une solution dite à deux Etats passant par la création d'un Etat palestinien qui coexisterait avec Israël et comprendrait la Cisjordanie et la bande de Gaza.

 

(Lire aussi : Le Hamas accroît ses moyens militaires grâce à l'Iran, selon son chef à Gaza)

 

Concessions
Cependant, isolé, confronté à la persistance d'une crise humanitaire et économique chronique et à un soutien amoindri du Qatar, le Hamas a annoncé mi-septembre qu'il était disposé à accepter une série de demandes du président Abbas. Le Hamas a ainsi annoncé la dissolution de son "comité administratif" qui était perçu par l'Autorité comme un gouvernement parallèle entravant la réconciliation.

Après cette dissolution, M. Hamdallah et des membres du gouvernement se rendront lundi à Gaza pour "commencer à prendre le contrôle des responsabilités gouvernementales" et tenir la réunion hebdomadaire du cabinet dans l'enclave au cours de la semaine, a déclaré le porte-parole du gouvernement Youssef al-Mahmoud dans un communiqué publié par l'agence de presse palestinienne Wafa.

Depuis des mois, le président Abbas accentuait la pression sur le Hamas, cessant par exemple de payer la facture pour l'électricité fournie par Israël à Gaza, et taillant dans les salaires des fonctionnaires gazaouis.

La réalité de la réconciliation reste cependant à confirmer. Depuis dix ans, les Palestiniens "ont vu passer beaucoup d'accords sur le papier qui n'ont jamais été appliqués. Nous ne pouvons pas laisser passer cette dernière chance d'unité", a déclaré l'envoyé spécial de l'ONU pour le Proche-Orient, Nickolay Mladenov. "Si nous laissons passer cette chance, je ne pense pas qu'une nouvelle se présentera de sitôt", a-t-il dit à la presse à Gaza. M. Mladenov a expliqué que sa présence dans le territoire visait à accompagner le retour des "autorités palestiniennes légitimes" à Gaza.

Les deux parties palestiniennes rivales ont également fait assaut de prudence.
Le Hamas "salue la venue du gouvernement de consensus", a dit son porte-parole Fawzi Barhoum, "mais il doit rassurer la rue palestinienne par des actes concrets".

La bande de Gaza est en butte à une sévère pénurie d'électricité et d'eau et enregistre l'un des taux de chômage les plus élevés au monde. Elle a connu trois guerres avec Israël depuis 2008.

Ahmed Majdalani, un haut responsable de l'Organisation de libération de la Palestine chapeautant l'Autorité, a indiqué que des responsables égyptiens feraient également le déplacement dans la bande de Gaza pour observer le retour du gouvernement.

 

 

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