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Moyen Orient et Monde - Gaza

Le Hamas dissout un organe controversé et prône le dialogue avec le Fateh

« Division » en arabe, écrit sur un mur de Gaza. Mahmud Hams/AFP

Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, a annoncé hier la dissolution d'un conseil controversé, perçu comme une entrave à l'unité interpalestinienne, et appelé son rival du Fateh à engager des nouvelles discussions de réconciliation. « En réponse aux efforts égyptiens, le Hamas annonce la dissolution du comité administratif dans la bande de Gaza et donne son accord pour entamer des discussions sur la réconciliation et pour organiser des élections générales », selon un communiqué publié hier. Le Hamas avait créé en mars ce « comité administratif » formé de sept hauts responsables du mouvement. Il avait été perçu par le président Abbas comme un gouvernement parallèle entravant la réconciliation, ce que le parti islamiste avait nié. Depuis la création du Hamas en 1985, M. Abbas s'est efforcé de l'affaiblir, bloquant notamment les versements de la facture de l'électricité fournie par Israël à Gaza, qu'il réglait.
L'annonce du Hamas intervient quelques jours après une visite au Caire de son chef, Ismaïl Haniyeh, dont c'était le premier déplacement dans ce pays depuis son élection en mai. Les relations entre l'Égypte et le Hamas étaient très tendues depuis le renversement en 2013 de l'ancien président Mohammad Morsi, membre des Frères musulmans, dont est également issue la formation islamiste palestinienne. Mais ces tensions se sont quelque peu apaisées cet été, des responsables du Hamas annonçant que l'Égypte avait consenti à la réouverture dans les prochains mois du point de passage de Rafah.

« Clarifications »
En réponse au Hamas, un dirigeant du Fateh, Azzam el-Ahmad, a évoqué une prochaine réunion entre les deux partis suivie d'une rencontre élargie aux autres factions palestiniennes, dans l'optique de discuter d'un document sur la réconciliation. Le porte-parole du gouvernement palestinien, Youssef el-Mahmoud, a néanmoins demandé des « clarifications » de la part du Hamas. « Le gouvernement palestinien doit à présent revenir à Gaza pour exercer son autorité, comme il le fait en Cisjordanie », et en « assumer toutes les responsabilités », a dit Azzam el-Ahmad, tout en demandant des « clarifications » sur l'annonce du Hamas.
Le président Abbas se trouve actuellement à New York, où il doit s'exprimer mercredi devant l'Assemblée générale de l'ONU. L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Nickolay Mladenov, a lui aussi salué l'annonce du Hamas et jugé prioritaire pour le gouvernement palestinien d'améliorer la situation humanitaire dans l'enclave.
La bande de Gaza, qui compte quelque deux millions d'habitants, est soumise depuis dix ans à un rigoureux blocus de l'État hébreu, doublé d'une fermeture quasi permanente par l'Égypte de sa frontière depuis 2013. Les blocus étouffent l'économie de l'enclave palestinienne. Le taux de chômage s'élève à 42 %, et 80 % des Gazaouis sont tributaires de l'aide humanitaire internationale, selon la Banque mondiale.

Source : AFP

Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, a annoncé hier la dissolution d'un conseil controversé, perçu comme une entrave à l'unité interpalestinienne, et appelé son rival du Fateh à engager des nouvelles discussions de réconciliation. « En réponse aux efforts égyptiens, le Hamas annonce la dissolution du comité administratif dans la...

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