Rechercher
Rechercher

À La Une - Crise

Tollé international après l'essai nucléaire nord-coréen, Trump mène la charge

Washington n'écarte par l'option militaire contre Pyongyang.

Des passants regardent les nouvelles télévisées dans une rue de Pyongyang à la suite du puissant essai atomique. Photo Reuters

En revendiquant dimanche l'essai réussi d'une bombe à hydrogène, la Corée du Nord s'est attirée de vives condamnations de la communauté internationale, le président américain Donald Trump menant la charge en dénonçant des actions "très hostiles et dangereuses pour les Etats-Unis".

Avec son sixième essai nucléaire, le plus puissant à ce jour, Pyongyang présente un nouveau défi pour Washington comme pour la Chine, principal allié du régime nord-coréen, tandis que plusieurs pays demandaient un renforcement des sanctions internationales, un mois après l'adoption de nouvelles sanctions onusiennes.

Les actions nord-coréennes "continuent d'être très hostiles et dangereuses pour les Etats-Unis", a déclaré M. Trump sur Twitter. Le président américain avait promis le mois dernier à Pyongyang "le feu et la colère" après deux essais réussis d'une missile balistique intercontinental (ICBM) censé mettre le territoire américain à portée de frappes nord-coréennes.

Jugeant que toute politique d'"apaisement" ne "fonctionnera pas", Donald Trump a estimé dimanche que l'"Etat voyou" était désormais devenu "une grande menace et une source d'embarras pour la Chine", mettant à nouveau la pression sur le géant asiatique pour contrôler son turbulent voisin.
Les Etats-Unis préparent de nouvelles sanctions et "examinent la possibilité, en plus d'autres options, de mettre fin à tous les échanges commerciaux avec tout pays faisant des affaires avec la Corée du Nord", a-t-il indiqué dans un tweet, dans lequel il ne cite pas directement la Chine, destinataire de 90% des exportations nord-coréennes.
M. Trump n'a pas écarté dimanche l'option militaire contre la Corée du Nord. "Nous allons voir", a répondu le président américain, interrogé à la sortie d'un service religieux sur l'hypothèse d'une attaque américaine contre Pyongyang.





Pékin a de son côté "condamné vigoureusement" l'essai nucléaire, à l'origine d'une secousse tellurique ressentie jusque dans le nord-est chinois. Dans un communiqué cinglant, la Chine a exhorté Pyongyang à "cesser ses actions erronées qui aggravent la situation et ne servent pas ses propres intérêts".

'Absolument inacceptable'

L'essai nord-coréen est "profondément déstabilisant" et constitue "un nouveau manquement sérieux aux obligations internationales" de Pyongyang a de son côté estimé le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à la veille d'une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la question.

Moscou, Tokyo, Séoul et Paris n'ont pas non plus tardé à condamner cette nouvelle violation de multiples résolutions de l'ONU exigeant la fin des programmes nucléaire et balistique nord-coréens.
Dès l'annonce d'un séisme imputé à une probable "explosion" en Corée du Nord, le Premier ministre nippon Shinzo Abe a déclaré ce nouvel essai nucléaire "absolument inacceptable".
Le président sud-coréen Moon Jae-In a de son côté demandé d'infliger "la punition la plus forte" contre Pyongyang, notamment via de nouvelles sanctions dans le cadre de l'ONU afin d'"isoler complètement la Corée du Nord".

(Repère : Pyongyang et les missiles : quelles sont les prochaines étapes ?)

Lui faisant écho, le président français Emmanuel Macron a appelé la communauté internationale à réagir "avec la plus grande fermeté". 
M. Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, rejoints par le Premier ministre italien Paolo Gentiloni, sont favorables à "un durcissement" des sanctions de l'UE contre Pyongyang, à l'heure où la "dernière provocation en date" du régime nord-coréen a "atteint une nouvelle dimension", a précisé Berlin.
A l'inverse, Moscou, tout en condamnant "le mépris" manifesté par Pyongyang pour les résolutions onusiennes, a surtout lancé un appel à la retenue, jugeant "impératif de rester calme et d'éviter toute action qui conduirait à une nouvelle escalade".



'Provocation majeure'

Une septième salve de sanctions internationales avait été adoptée début août par le Conseil de sécurité de l'ONU, visant à priver la Corée du Nord de recettes cruciales tirées de ses exportations de plomb, de fer, de minerais et de sa pêche.

(Pour mémoire : Démonstration de force des Etats-Unis face à la Corée du Nord)

La Chine avait approuvé ces sanctions tout en continuant de plaider pour une solution pacifique et la reprise de pourparlers. Elle a assuré dimanche qu'elle allait continuer "à s'associer à la communauté internationale (...) pour promouvoir de façon inébranlable l'objectif de dénucléarisation de la péninsule coréenne".
Le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a estimé qu'il "restait une marge de manoeuvre à la Chine pour accroître la pression sur les Nord-coréens", tout en prévenant: "Aucune des options militaires n'est bonne".
La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a de son côté fustigé "une provocation majeure" et appelé le Conseil de sécurité à "adopter une position ferme et efficace".

Parmi les organisations internationales, l'Otan s'est dite "inquiète du caractère déstabilisant de l'attitude de Pyongyang, qui menace la sécurité régionale et internationale".

 

 

Lire aussi

Kim Jong-Un: le pouvoir absolu et la bombe H pour l'exercer

Kim et Trump, portraits croisés

En revendiquant dimanche l'essai réussi d'une bombe à hydrogène, la Corée du Nord s'est attirée de vives condamnations de la communauté internationale, le président américain Donald Trump menant la charge en dénonçant des actions "très hostiles et dangereuses pour les Etats-Unis".Avec son sixième essai nucléaire, le plus puissant à ce jour, Pyongyang présente un nouveau défi pour...

commentaires (5)

Tout le monde est "horrifie" mais personne ne veut être militairement implique...laissant l'initiative au plus intride...pour essuyer les premiers coups C'est un peu pour "laisser embourber" l'ère,iser intervenant...quotte a le desavour Poker menteur..avec tragédie en perspective

Chammas frederico

13 h 55, le 04 septembre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Tout le monde est "horrifie" mais personne ne veut être militairement implique...laissant l'initiative au plus intride...pour essuyer les premiers coups C'est un peu pour "laisser embourber" l'ère,iser intervenant...quotte a le desavour Poker menteur..avec tragédie en perspective

    Chammas frederico

    13 h 55, le 04 septembre 2017

  • LE MOUCHERON DU COCHE CROYAIT AUSSI MENER LA CHARGE ...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 41, le 04 septembre 2017

  • "Parole.Parole..parole..! Mais peut on, raisonnablement, faire autrement...que de resserrer un peu plus le "carcan économique " espérant non un retour à la raison, mais des troubles intérieurs dus à la pénurie, voire la famine

    Chammas frederico

    21 h 04, le 03 septembre 2017

  • Mais dis nous clown trump-pète , prepare aussi les prochaines sanctions , pour contrer les prochains test des tirs de missiles du courageux Kim. Hahahahah.... Arrête de TE MANQUER de respect , BOUFFON VA!

    FRIK-A-FRAK

    19 h 47, le 03 septembre 2017

  • Les condamnations ne suffisent pas. Il faut parer un langage que ces dictateurs comprennent, fussent-ils suicidaires!

    LeRougeEtLeNoir

    18 h 26, le 03 septembre 2017

Retour en haut