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À La Une - Enquête

Deux hommes en garde à vue en France après la mystérieuse disparition d'une fillette

Des incohérences et des inexactitudes dans les premières déclarations d'un des suspects. 

Des gendarmes français dans une forêt à Pont-de-Beauvoisin, le 30 août 2017, à la recherche de la petite Maëlys, 9 ans. AFP / PHILIPPE DESMAZES

Deux hommes d'une trentaine d'années étaient en garde à vue vendredi dans l'enquête sur la disparition de la petite Maëlys, 9 ans, recherchée en vain depuis une soirée de mariage, il y a six jours, dans un village des Alpes françaises.

Après l'interpellation jeudi d'un homme qui faisait partie des invités de la noce, un deuxième suspect a été placé en garde à vue vendredi matin, selon un communiqué du parquet de Bourgoin Jallieu (sud-est).
Cette seconde garde à vue vise à "confronter les déclarations de ces deux individus", précisé ce communiqué de la procureure Dietlind Baudoin. 

"A ce stade, les investigations et recherches sur le terrain pour trouver Maëlys se poursuivent et aucune piste ne peut encore être privilégiée ou écarté", poursuit le texte. Les deux suspects sont amis, les deux ont 34 ans, selon une source proche de l'enquête. Leurs déclarations "comportent des contradictions", selon la même source.

La petite Maëlys de Araujo a été vue pour la dernière fois dimanche vers 01h00 GMT alors qu'elle participait avec ses parents à ce mariage dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin, un village d'environ 3.500 habitants dans la région de Chambéry.

La fillette aux yeux marrons et cheveux châtains demeure introuvable. Elle portait une robe sans manches et des nu-pieds de couleur blanche, selon la photographie diffusée dimanche soir. Depuis sa disparition, les enquêteurs ont mené d'intenses recherches. Ils ont aussi interrogé quelque 250 personnes présentes à la noce et à deux fêtes voisines.

L'homme interpellé jeudi, une connaissance du marié, avait été invité sur le tard à la noce. Sa garde à vue a été prolongée, jusqu'à samedi matin au maximum. Sa garde à vue vise à "clarifier" son emploi du temps, alors qu'il "s'est absenté de la soirée (pendant) les créneaux horaires pouvant correspondre à la disparition de Maëlys", avait expliqué jeudi la procureure de Bourgoin Jallieu.

 

Incohérences
Selon une source proche du dossier, le suspect interpellé jeudi est connu pour des infractions de droit commun touchant notamment aux stupéfiants.

Des incohérences et des inexactitudes dans ses premières déclarations - il a fait partie des nombreuses personnes entendues depuis dimanche - par rapport à certains autres témoignages ont conduit les gendarmes à le placer en garde à vue. En cause notamment, un téléphone portable qu'il aurait dissimulé aux enquêteurs.

Des investigations complémentaires à son domicile notamment, n'ont cependant rien donné et à ce stade les enquêteurs ne veulent tirer "aucune conséquence hâtive" sur son éventuelle implication dans la disparition de Maëlys, selon la procureure.

"Mon client nie tout à fait avoir participé en quoi que ce soit à cet enlèvement", a assuré à l'AFP son avocat, Me Bernard Merauda, assurant qu'il a "fourni un certain nombre d'explications qui paraissent a priori plausibles".

Son client reconnait toutefois "avoir eu des contacts plus particuliers que d'autres personnes, au cours de cette soirée, avec l'enfant", a-t-il ajouté sans plus de précisions. Cet homme "habite chez ses parents", "vit de petits boulots et d'intérim" et est "actuellement en arrêt maladie", a-t-il précisé.

D'intenses recherches continuaient a être menées pour tenter de retrouver la petite fille. Toute la zone, escarpée et très boisée, a été ratissée par les gendarmes, assistés par un hélicoptère, des drones, des plongeurs et des maîtres-chiens.

Vendredi, les recherches se déroulaient "avec un dispositif allégé et sur un périmètre élargi", selon le commandant de gendarmerie, Jean Pertué.
"On s'éloigne de plus en plus du lieu de disparition (...) On ne perd pas l'espoir qu'elle puisse être encore en vie", avait confié jeudi un gendarme participant aux recherches. "On vérifie toutes les pistes. On continue de penser qu'elle est sans doute partie dans un véhicule."
"On exploite les saisies de photos et de vidéos, plus tous les appels reçus à la gendarmerie", a souligné le colonel Yves Marzin, commandant du groupement du département de l'Isère. "C'est un travail dans l'ombre extrêmement fastidieux et important. Tant qu'il y a un espoir, on engage des moyens."

Deux hommes d'une trentaine d'années étaient en garde à vue vendredi dans l'enquête sur la disparition de la petite Maëlys, 9 ans, recherchée en vain depuis une soirée de mariage, il y a six jours, dans un village des Alpes françaises.
Après l'interpellation jeudi d'un homme qui faisait partie des invités de la noce, un deuxième suspect a été placé en garde à vue vendredi matin,...

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