– Achraf Rifi, ancien ministre de la Justice, dans un communiqué de presse : « La visite des ministres contredit profondément l'intérêt du Liban. Les alliés du régime syrien cherchent, à travers cette normalisation des relations avec Damas, à nous ramener à l'époque d'avant 2005, faisant fi des crimes perpétrés par ce régime au Liban comme en Syrie. J'appelle le Conseil des ministres et son président à s'abstenir de fournir une couverture à cette visite et à démissionner plutôt que d'être un faux témoin de la chute du Liban dans les mains de la tutelle iranienne. »
– Antoine Saad, député du Rassemblement démocratique, dans un entretien à la radio al-Fajr : « L'affaire de la visite des ministres à Damas constitue une violation de la Constitution et une atteinte à la souveraineté libanaise. Les ministres ne doivent pas s'y rendre en tant que représentants de leurs ministères, mais à titre personnel s'ils comptent le faire. Cette affaire vise à ramener le Liban dans le giron de la Syrie. Le gouvernement doit prendre position contre cette visite au lieu d'appliquer la politique de la distanciation. »
– Émile Lahoud, ancien député, dans un communiqué de presse : « Les propos du président des Forces libanaises, Samir Geagea, au sujet de la visite des ministres à Damas, ainsi que de la coopération avec le régime Assad pour le retour des réfugiés syriens dans des zones sûres en Syrie, font qu'il est impératif que ses ministres démissionnent du gouvernement dont il n'est pas satisfait des orientations. Je trouve étrange le fait que nul n'ait pensé interroger le régime syrien au sujet d'une potentielle coordination avec son gouvernement, avant même de se lancer dans un débat sur l'opportunité ou non de cette coopération. »
– Le parti Baas (pro-Assad), dans un communiqué : « Le Liban doit assumer sa responsabilité historique vis-à-vis du traité de fraternité, de coopération et de coordination entre le Liban et la Syrie, et s'abstenir de porter atteinte aux États voisins et à leurs responsables. En outre, l'exploitation du dossier des réfugiés syriens fait partie du grand complot tissé contre la Syrie et son peuple. »
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La Syrie avec qui le Liban peut dialoguer est la Syrie légitime qui parle au nom de son peuple. Assad soutenu non pas par son propre peuple syrien dont une bonne partie il a envoyé se réfugié chez nous, en Jordanie en Turquie et partout en Europe et dans le monde, mais soutenu par des étrangers tel que l Iran la Russie et même par des milices mercenaires tel que le hebbolah. Ce n'est surement pas un représentant crédible de son peuple ou de la Syrie et ceux qui le rencontrent desservent le Liban et le peuple syrien.
Wlek Sanferlou
19 h 13, le 12 août 2017