Les FSI ont démantelé une importante cellule liée à l'EI à Tripoli

Les services de renseignement des Forces de sécurité intérieure ont arrêté le 24 et le 25 juillet 2017 tous les membres d'un réseau lié au groupe État islamique opérant entre Tripoli et Denniyé, au Liban-Nord, a annoncé lundi la direction générale des FSI.

Dans le cadre de ces opérations, les services de renseignements ont saisi des roquettes de 60 mm, des armes de guerres et des munitions, du matériel de communication, ainsi que des cartes détaillées du Liban-Nord et de la Békaa.

La cellule est composée de : M.B. détenteur des nationalités française et libanaise et né en 1977; F.D., Libanais né en 1965; J.J. Libanais né en 1971 et A.H., Libanais né en 1986.

L'interrogatoire de ces hommes a permis de savoir qu'ils étaient en contact avec des cadres importants de l'EI en Syrie et en Irak, dans le but d'organiser des actions à l'intérieur du Liban et à l'étranger. Les quatre hommes ont avoué avoir stocké quantité de roquettes et d'armes de guerre dans un entrepôt à Abou Samra, à Tripoli, pour les utiliser au cours d'opérations terroristes. Ils ont également admis avoir transféré de l'argent à l'un des plus importants cadre de l'EI, à des combattants étrangers se trouvant en Syrie, ainsi qu'à plusieurs cellules terroristes opérant au nom de l'EI et se trouvant dans plusieurs pays.

Le Franco-Libanais M.B., qui est à la tête du réseau, a admis avoir rencontré en 2013, A.F., qui l'a encouragé à fonder un projet jihadiste pour en faire une branche de l'EI à Tripoli. Entreprise qu'il s'est employé à réaliser. La même année, il a rencontré un homme qui deviendra un important cadre de l'EI en Syrie, et qui est détenteur des nationalités libanaise et danoise. Il a aidé ce dernier à tester des drones au Liban-Nord et est resté en contact avec lui lorsqu'il a eu des responsabilités importantes au sein de l'EI. Le Libano-danois s'est ensuite rendu à Raqqa, où il est devenu responsable de l'unité d'ingénierie de l'organisation EI. Il a alors demandé à M.B. de transférer de l'argent en Syrie et à l'étranger à l'EI et à d'autres cellules liées au groupe.

Toujours selon les FSI, M.B. a en outre admis avoir une relation étroite avec plusieurs jihadistes de nationalité française en Syrie. Il les avait rencontrés alors qu'il se trouvait en France, et il était resté en contact avec eux lorsqu'ils se sont rendus en Syrie. Il a reçu un certain nombre d'entre eux au Liban, et transféré de l'argent à d'autres jihadistes via la Turquie.

Tous les suspects ont été déférés devant le Tribunal militaire.