Le Premier ministre, Saad Hariri, s'est employé hier, au troisième jour en visite aux États-Unis, à anticiper sur les nouvelles sanctions que Washington s'apprête à prendre à l'encontre du Hezbollah, dans le souci d'en limiter l'impact sur le Liban. À cet effet, M. Hariri a multiplié les rencontres au siège du Congrès américain.
« Ma mission est de protéger le Liban des retombées » des sanctions, a-t-il ainsi déclaré à l'issue de son entretien avec le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan. « Le Hezbollah figure déjà sur la liste américaine du terrorisme, a-t-il ajouté. Notre mission est de protéger les banques libanaises et les Libanais des sanctions, car elles influent sur l'économie du pays. » Il a expliqué que les efforts sont déployés pour faire en sorte que « les choses soient faites avec plus de doigté pour que les Libanais n'en pâtissent pas ».
Interrogé sur la position américaine concernant le Hezbollah, contre lequel le président Trump a tiré à boulets rouges lors de sa rencontre avec le Premier ministre libanais plus tôt cette semaine, M. Hariri a souligné que celle-ci « est connue » et qu'elle « n'est pas nouvelle ». « Ce qui est important, pour nous, c'est de protéger les institutions et le peuple libanais, et de maintenir les aides destinées à l'armée qui ont été très utiles dans la lutte contre le terrorisme », a-t-il encore dit.
Concernant la bataille menée par le Hezbollah dans le jurd de Ersal, M. Hariri a affirmé que personne « ne souhaite la présence des terroristes dans le jurd. L'idéal serait que les éléments armés retournent dans leur pays ».
M. Hariri a également rencontré Darrell Issa, membre de la Chambre des représentants d'origine libanaise, qui a affirmé que l'objectif des sanctions est « de limiter le financement des actes terroristes » tout en « s'assurant que l'économie libanaise est protégée ». M. Issa a estimé qu'« en tant que force militaire », le Hezbollah n'est « sain ni pour le Liban ni pour ses voisins ». Et d'affirmer que les États-Unis continueront à imposer des sanctions au Hezbollah, tant que cette « milice n'est pas désarmée ».
M. Hariri a également rencontré le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, avec qui il a passé en revue les affaires économiques et financières ainsi que les relations bilatérales.
Liban - Liban-USA
Hariri s’efforce de limiter l’impact des futures sanctions contre le Hezbollah
OLJ / le 28 juillet 2017 à 00h00
commentaires (3)
Nous avons un 1er M très gentil ....lol...
FRIK-A-FRAK
12 h 46, le 28 juillet 2017