A l'occasion de sa première rencontre officielle avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le président français, Emmanuel Macron, a assuré dimanche à son interlocuteur qu'il partage avec lui les inquiétudes israéliennes sur l'armement du Hezbollah, promettant "des actions diplomatiques" à ce sujet.
Cette rencontre a eu lieu dans le cadre de la commémoration à Paris du Vel d'Hiv, une rafle massive de juifs dans la capitale française en 1942. L'invitation adressée à M. Netanyahu constitue une première pour un dirigeant israélien. Au sujet de cet épisode, l'un des plus noirs de l'histoire française, M. Macron a fermement réitéré la responsabilité de la France et du gouvernement de l'époque.
Les deux hommes s'étaient déjà brièvement croisé et parlé depuis l'élection de M. Macron, mais il s'agissait dimanche de la première rencontre officielle et d'une occasion pour chacun de se jauger, notamment sur le conflit israélo-palestinien.
"Nous avons très longuement évoqué la situation au Proche-Orient avec le Premier ministre (israélien) et toutes les questions régionales, et je dois dire ici que je partage les inquiétudes israéliennes sur l'armement du Hezbollah au Liban-Sud, que nous recherchons et rechercherons la stabilité du Liban dans le respect de toutes ses communautés. Sur ce sujet, je compte poursuivre des actions diplomatiques qui permettront de limiter, réduire et éradiquer ce risque", a déclaré le président français, sans donner de détails sur la teneur des efforts diplomatiques envisagés, lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre israélien.
M. Netanyahu, tout sourire, a salué "la détermination" de son hôte à combattre le racisme et l'antisémitisme, et s'est dit convaincu que la France avait "un potentiel énorme" sous la direction du nouveau président.
Ce mois-ci, les armes du Hezbollah ont également fait couler de l'encre à l'Onu. Le 11 juillet, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, avait insisté dans son rapport cyclique au sujet de la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité (2006), sur la prolifération des armes "non autorisées". "Alors que la situation est restée relativement calme le long de la ligne bleue, les risques sous-jacents posés par la présence d'armes non autorisées et les facteurs d'instabilité régionale ne doivent pas être sous-estimés", avait-il indiqué.
Dans son rapport trimestriel, M. Guterres estime que l'autorité de l'État libanais est "fragilisée à cause du Hezbollah et d'autres groupes qui continuent de détenir des armes, en violation des obligations du pays au titre de la résolution 1701".
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" Atteindre le sommet est facultatif. redescendre est obligatoire. " Ed Viesturs
FAKHOURI
18 h 18, le 17 juillet 2017