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Culture

« Elle m’est restée pendant des années, cette odeur de Rio »

Aline Fattal, des couleurs, du mystère et des « clins d'œil ».

« Promenade à Palmyre », une toile en acrylique d’Aline Fattal.

Les murs de la galerie 392Rmeil393, d'un blanc immaculé, portent une quinzaine de toiles signées Aline Fattal. Des œuvres qui semblent déteindre sur les visiteurs, communiquant leur énergie colorée, répandant les souvenirs de voyages qu'elles renferment, notamment ceux au Brésil où l'artiste a grandi.
Les tableaux de Fattal ont le parfum des villes latino-américaines, le bruit du bourdonnement de la foule carioca, du rire des enfants qui jouent dans les rues, les couleurs vives des maisons brésiliennes : « Elle m'est restée pendant des années, cette odeur de Rio. Aujourd'hui, je l'ai perdue », dit-elle avec nostalgie. Et d'ajouter : « Quand je pense à la Bahia (un État brésilien), je pense à la couleur rouge, un rouge vif, mais je ne saurais expliquer pourquoi. » Néanmoins, la joie de vivre qui émane de ces couleurs, pour reprendre le titre du célèbre tableau de Matisse, ne doit pas occulter la portée mystique des peintures de l'artiste.
Ses toiles s'apparentent parfois à des processions religieuses, comme le suggèrent ces coupes semblables à des calices, cet autel qui apparaît au premier plan de la Promenade à Palmyre, cette myriade d'animaux qui semblent sortir de l'arche de Noé, et puis ces masques primitifs coiffés de couronnes dorées. Des masques qu'on aimerait arracher, tant on pense qu'ils dissimulent des identités secrètes, des vérités sur l'homme. Les yeux occupent également une place importante dans les peintures d'Aline Fattal ; certains sont grands ouverts et disproportionnés, d'autres sont fermés et hostiles : « L'œil est la porte de l'âme, c'est le premier contact qu'on a avec les autres », explique-t-elle.

Quand le sens échappe à l'artiste
Le foisonnement de références et de symboles semble pourtant échapper à l'artiste : « Certaines personnes voient la Vierge, d'autres me parlent d'influences égyptiennes, africaines. » Et Aline Fattal de conclure : « Parfois, je vois apparaître des personnages moi aussi, et j'en suis étonnée. » L'étonnement, voilà le secret de l'artiste.

* Galerie 392Rmeil393
Gemmayzé, jusqu'au 30 juin.

Les murs de la galerie 392Rmeil393, d'un blanc immaculé, portent une quinzaine de toiles signées Aline Fattal. Des œuvres qui semblent déteindre sur les visiteurs, communiquant leur énergie colorée, répandant les souvenirs de voyages qu'elles renferment, notamment ceux au Brésil où l'artiste a grandi.Les tableaux de Fattal ont le parfum des villes latino-américaines, le bruit du...

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