Incendie d'une tour à Londres : une famille libanaise portée disparue

Une famille libanaise était portée disparue jeudi après l'incendie qui a ravagé dans la nuit de mardi à mercredi une tour de logements sociaux à Londres, une information que l'ambassadrice du Liban au Royaume-Uni, Enaam Osseirane, a confirmée à notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane.

Il s'agit, selon un communiqué du ministère libanais des Affaires étrangères, de Bassem Taan Choucair, 41 ans, son épouse, Nadia Ghassan Choucair, leurs trois filles, Mirna, Fatima et Zaïnab, dont l'une est âgée de trois ans, et la mère de l'épouse, Saria Assaad Choucair.

L'ambassadrice Osseirane a dans ce contexte demandé aux autorités britanniques de lui fournir toute donnée permettant de déterminer le sort de cette famille originaire de Nahlé (caza de Baalbeck-Hermel). Ces autorités ont fait savoir qu'elles ne détenaient toujours pas une liste complète des personnes portées disparues ou décédées.

Il n'est toujours pas clair si la famille, qui résidait au 22e étage, détient la nationalité britannique.

L'incendie a fait au moins 17 morts et la colère montait parmi les résidents qui mettaient en cause une gestion jugée très déficiente. Des 78 personnes hospitalisées, plusieurs étaient dans un état critique, et de nombreuses personnes restaient portées disparues, laissant craindre un bilan beaucoup plus lourd.

La façade de la tour Grenfell, datant de 1974, était presque complètement calcinée mercredi après-midi.

Mandatée par la municipalité de Kensington et Chelsea, la société Rydon a expliqué avoir procédé à une "rénovation", d'un montant de 10 millions d'euros, de l'immeuble qui "a subi tous les contrôles obligatoires en matière de normes d'incendie et de règles de sécurité".
Selon plusieurs résidents, ces travaux ont cependant pu jouer un rôle dans la propagation du feu, extrêmement rapide.

Plusieurs rescapés avaient également dénoncé le fait qu'on leur ait conseillé de rester confinés dans leur appartement durant l'incendie. "Si on avait suivi ces conseils on serait morts", avait déclaré Nicky Paramasivan à la BBC.

Reportage

"J'ai entendu crier de partout et vu des gens sauter de leur fenêtre"