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À La Une - Conflit

Forte baisse de l'usage d'armes chimiques en Syrie par l'EI en 2017

Selon IHS, le groupe jihadiste "a probablement toujours la capacité de produire ailleurs de petites quantités de chlorine et de gaz moutarde de mauvaise qualité".

Un mortier non explosé, à Kobané, en Syrie, en janvier 2015. AFP/Bulent KILIC

L'utilisation d'armes chimiques en Syrie par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) s'est fortement réduit en 2017, a affirmé mardi le service d'analyse des conflits de la société d'expertise américaine IHS.

"Depuis le premier usage en juillet 2014, au moins 71 accusations d'utilisation d'armes chimiques par l'EI - 41 en Irak et 30 en Syrie - ont été décomptées par le IHS Conflict Monitor", le service d'analyse du conflit en Irak et en Syrie de IHS, basé à Londres.

Pour l'année 2017, "la seule accusation d'usage d'armes chimiques par l'EI en Syrie remonte au 8 janvier 2017 à Tall Qabr al-Maqri, dans la province d'Alep", précise IHS qui en a dénombré dix en Irak.

A titre de comparaison, il y a eu "13 accusations dans les six mois précédents, concentrées dans la province d'Alep. Toutes les autres accusations enregistrées en 2017 l'ont été en Irak: neuf dans la ville assiégée de Mossoul et une près d'al-Azim dans la province de Diyala" (centre-est).

Selon ce centre d'analyse, Mossoul était le centre de production d'armes chimiques de l'EI. "L'opération pour isoler et reprendre la ville irakienne de Mossoul a coïncidé avec une réduction importante de l'usage d'armes chimiques par l'EI en Syrie", a affirmé Columb Strack, un expert du Moyen-Orient de IHS Markit.

"Cela suggère que le groupe n'a pas mis en place davantage de sites de production d'armes chimiques en dehors de Mossoul même s'il est probable que certains spécialistes ont été évacués vers la Syrie", note-t-il.

 

(Lire aussi : L'OIAC étudie 45 attaques chimiques présumées en Syrie)

 

Selon IHS, "l'EI a probablement toujours la capacité de produire ailleurs de petites quantités de chlorine et de gaz moutarde de mauvaise qualité", pour "par exemple renforcer l'impact psychologique des attentats-suicide à la voiture piégée dans les zones urbaines ou lors d'attaques terroristes à l'étranger".

La plupart de ces accusations portent sur "l'usage de chlorine et de gaz moutarde diffusés via des mortiers, des roquettes ou des engins explosifs improvisés (EEI)", précise encore l'organisme. "L'EI utilise des armes chimiques principalement pour leur impact psychologique, leur létalité ne dépassant pas l'utilisation d'armes conventionnelles", note-t-il.

Sur le terrain, l'EI défendait mardi avec acharnement un quartier à l'entrée de la vieille ville de Raqqa face à l'avancée des forces antijihadistes soutenues par Washington cherchant à capturer le principal bastion de l'EI en Syrie.

 

 

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