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Culture - festival

Cabriolet Film, neuf ans déjà et toute la fougue des débuts

Tout au long de ce week-end (vendredi, samedi, dimanche), une quarantaine de courts-métrages seront projetés sur les escaliers Saint-Nicolas de Gemmayzé.

Brahim Samaha, pour un espace public fait de cinéma.

Grâce au créateur du Cabriolet Film Festival, Brahim Samaha, des réalisateurs libanais et internationaux ont l'occasion de s'exprimer autour d'un thème commun : le voyageur.

Assis sur les marches de l'escalier Saint-Nicolas, l'amoureux du 7e art se souvient de ce qui l'a poussé à donner forme à ce projet de festival. À l'origine de son projet, il y a « une passion », celle du cinéma, et la volonté de mettre en valeur un espace public, ouvert à tous. Son initiative s'articule autour d'une autre idée fondatrice : l'absence de compétition et d'une quelconque remise de prix. « Le prix, c'est d'être projeté, et bien sûr, avant toute chose, le plaisir de voir les films. Même le pop-corn est offert », sourit-il. Les réalisateurs dont les courts-métrages seront projetés en plein air ont dû, effectivement, se plier au thème du voyageur. « Allusion, bien sûr, aux réfugiés, mais aussi à la nature du Libanais, connu pour être un grand voyageur. Nous avons plus de population à l'extérieur qu'à l'intérieur du pays ! »

« Je pense déjà au thème de l'édition de l'année prochaine. La première année, face aux difficultés rencontrées, nous pensions organiser le festival uniquement pour un week-end », précise Brahim Samaha. C'était finalement un long week-end, puisque le festival fête actuellement ses neuf berges. Devenu un rendez-vous incontournable à Gemmayzé, son organisation dure toute l'année au sein du studio de Samaha, le Laboratoire d'Art.

Donner à voir et à penser
Le festival est aussi l'occasion de mettre en valeur le court-métrage, souvent oublié du grand public. Brahim Samaha le défend avec fermeté : « Le court-métrage se base souvent sur une seule histoire, qu'il creuse en profondeur. Il peut donc être très intense. » Chaque année, environ 600 courts-métrages lui sont envoyés, pour 38 projetés à l'issue de la sélection. « Elle est avant tout basée sur la fidélité au thème, pas du tout sur le genre même du court-métrage. Il peut y avoir de l'animation, de la fiction comme du documentaire. »

Une volonté d'ouverture qui se traduit également par les origines diverses des réalisateurs participant à l'événement et qui offre à voir des œuvres de tous horizons, tout en stimulant la réflexion des spectateurs. « Il y a un message au-delà du divertissement : chaque culture a son point de vue, et on peut penser différemment. » Enfin, le festival soutient de jeunes réalisateurs libanais en permettant à leurs œuvres d'être vues par un large public. Environ 3 000 spectateurs étaient présents l'an passé. Par ailleurs, et cela depuis trois ans, un acteur libanais est choisi à chaque édition pour représenter le festival. « C'est comme un hommage à tous les comédiens et comédiennes libanais qui travaillent très dur pour pouvoir exercer leur métier, précise Brahim Samaha. Cette année, c'est Rodrigue Sleiman, qui colle à 100 % au thème », puisque dans quelques semaines, un long-métrage intitulé The Traveler (Le voyageur) sortira sur les écrans avec Sleiman dans le rôle-titre.
La boucle est bouclée, place maintenant au cinéma.

 

 

Pour mémoire

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