Grâce au créateur du Cabriolet Film Festival, Brahim Samaha, des réalisateurs libanais et internationaux ont l'occasion de s'exprimer autour d'un thème commun : le voyageur.
Assis sur les marches de l'escalier Saint-Nicolas, l'amoureux du 7e art se souvient de ce qui l'a poussé à donner forme à ce projet de festival. À l'origine de son projet, il y a « une passion », celle du cinéma, et la volonté de mettre en valeur un espace public, ouvert à tous. Son initiative s'articule autour d'une autre idée fondatrice : l'absence de compétition et d'une quelconque remise de prix. « Le prix, c'est d'être projeté, et bien sûr, avant toute chose, le plaisir de voir les films. Même le pop-corn est offert », sourit-il. Les réalisateurs dont les courts-métrages seront projetés en plein air ont dû, effectivement, se plier au thème du voyageur. « Allusion, bien sûr, aux réfugiés, mais aussi à la nature du Libanais, connu pour être un grand voyageur. Nous avons plus de population à l'extérieur qu'à l'intérieur du pays ! »
« Je pense déjà au thème de l'édition de l'année prochaine. La première année, face aux difficultés rencontrées, nous pensions organiser le festival uniquement pour un week-end », précise Brahim Samaha. C'était finalement un long week-end, puisque le festival fête actuellement ses neuf berges. Devenu un rendez-vous incontournable à Gemmayzé, son organisation dure toute l'année au sein du studio de Samaha, le Laboratoire d'Art.
Donner à voir et à penser
Le festival est aussi l'occasion de mettre en valeur le court-métrage, souvent oublié du grand public. Brahim Samaha le défend avec fermeté : « Le court-métrage se base souvent sur une seule histoire, qu'il creuse en profondeur. Il peut donc être très intense. » Chaque année, environ 600 courts-métrages lui sont envoyés, pour 38 projetés à l'issue de la sélection. « Elle est avant tout basée sur la fidélité au thème, pas du tout sur le genre même du court-métrage. Il peut y avoir de l'animation, de la fiction comme du documentaire. »
Une volonté d'ouverture qui se traduit également par les origines diverses des réalisateurs participant à l'événement et qui offre à voir des œuvres de tous horizons, tout en stimulant la réflexion des spectateurs. « Il y a un message au-delà du divertissement : chaque culture a son point de vue, et on peut penser différemment. » Enfin, le festival soutient de jeunes réalisateurs libanais en permettant à leurs œuvres d'être vues par un large public. Environ 3 000 spectateurs étaient présents l'an passé. Par ailleurs, et cela depuis trois ans, un acteur libanais est choisi à chaque édition pour représenter le festival. « C'est comme un hommage à tous les comédiens et comédiennes libanais qui travaillent très dur pour pouvoir exercer leur métier, précise Brahim Samaha. Cette année, c'est Rodrigue Sleiman, qui colle à 100 % au thème », puisque dans quelques semaines, un long-métrage intitulé The Traveler (Le voyageur) sortira sur les écrans avec Sleiman dans le rôle-titre.
La boucle est bouclée, place maintenant au cinéma.
Pour mémoire
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