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Liban - Pollution

Hajj Hassan : Des avertissements à l’encontre de 283 usines sur le Litani

Le ministre de l’Industrie demande à une centaine d’industries de régulariser leur situation. Photo al-Markaziya

Alors que les manifestations de protestation contre la pollution du fleuve Litani se multiplient dans diverses régions de la Békaa, l'action gouvernementale pour remédier à cette situation semble se mettre en place assez lentement. Dans ce contexte, le ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, a fait hier une déclaration remarquée sur la question. « Le ministère a adressé 283 avertissements à des industries dont l'activité est cause de pollution du fleuve Litani et du lac artificiel de Qaraoun, tout comme il a envoyé des appels à 100 usines qui doivent régulariser leur situation », a-t-il dit.
Le ministre a souligné que le nombre d'usines illégales, fondées par des Libanais ou des Syriens, a littéralement explosé ces derniers temps. Il a précisé que des contacts ont été établis avec la Direction de la Sécurité de l'État pour obtenir des renseignements précis sur les contraventions sur tout le territoire libanais. « Notre objectif n'est pas de fermer ces industries mais de les aider à régulariser leur situation, a-t-il souligné. Je suis prêt à accorder des permis à des industries qui ne sont pas capables de remplir toutes les conditions, à moins qu'elles ne causent un grave dommage dans leur entourage, qu'elles ne soient établies sur un bien public, qu'elles ne soient à l'origine de dégâts environnementaux ou sanitaires ou qu'elles ne fassent l'objet d'une plainte de la part de leurs voisins. »
La pollution du Litani, le plus grand fleuve du Liban, date de nombreuses années, mais elle s'aggrave à mesure que le temps passe. Durant l'été 2016, cette pollution a fait la une des journaux quand un très grand nombre de poissons morts ont été observés à Qaraoun. Les plaintes des riverains se multiplient depuis ce temps-là, et le gouvernement a décidé de lancer un plan d'action dont les résultats tardent à se préciser. En effet, pour traiter la pollution de ce fleuve, il faut tout d'abord empêcher les sources de cette pollution : rejets industriels, eaux usées domestiques, déchets, lavage de sable...
La semaine dernière, le Premier ministre Saad Hariri a réuni au Grand Sérail la commission ministérielle chargée du suivi de la pollution du Litani, en vue de prendre des mesures urgentes. Cette commission avait décidé de convoquer près de 90 industriels accusés d'infractions aux règles environnementales, les obligeant à se réunir avec tous les ministères concernés. La déclaration du ministre Hajj Hassan hier va dans le même sens. Le temps de l'action est-il venu ou les bonnes intentions s'évanouiront-elles dans quelques jours comme d'habitude ?

Alors que les manifestations de protestation contre la pollution du fleuve Litani se multiplient dans diverses régions de la Békaa, l'action gouvernementale pour remédier à cette situation semble se mettre en place assez lentement. Dans ce contexte, le ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, a fait hier une déclaration remarquée sur la question. « Le ministère a adressé 283...

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