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Lifestyle - Un peu plus

Mastroianni, Delon et Bardem en un seul homme ?

Les hommes n'ont définitivement pas la cote au Liban en ce moment. Les femmes ne les supportent plus. Les jeunes femmes n'en trouvent pas. Ou plus. Trop prétentieux, trop arrogants, trop volages, trop bedonnants. Trop de tout. Et pas assez. Pas assez de délicatesse, pas assez de considération, pas assez de muscles. Décidément, le Libanais en prend pour son grade.
Entre subjectivité et fondements, on ne sait plus vraiment quoi penser de nos mecs. Et surtout, on n'arrive pas à savoir pourquoi ils en sont arrivés là. Parce que force est de constater qu'il fut un temps où ces mecs-là, on les aimait. On aimait leur virilité, leur élégance, leur galanterie. Leur sang chaud, leur force et le respect qu'ils avaient pour les femmes. Leurs mères, leurs sœurs, leurs épouses, leurs filles, leurs copines... Il y avait quelque chose de très tentant chez cette espèce en voie de disparition. Ou plutôt en voie de transformation. Quelque chose de très tenant qui s'est muté en quelque chose de rebutant.
Ghosting, effronterie, irrespect : les hommes jouent avec les femmes et se jouent d'elles. Parce qu'ils sont en nombre inférieur ? Parce que la concurrence est rude ? Parce que la Libanaise a changé ? Quelles que soient la multitude de raisons qui ont poussé nos mâles à opérer cette mutation, quelque chose ne tourne pas rond au royaume du Libanais. Et c'est triste. Triste d'entendre des jeunes femmes dire qu'elles ne veulent pas se marier. Triste de les voir préférer des étrangers. Triste de les voir attendre les expats avec l'espoir qu'ils seront différents que ceux restés sur la terre non promise. Désolant également d'observer que le fossé se creuse entre la gent féminine et la masculine. Le constat est violent. Et il ne se limite pas qu'aux classes sociales aisées ou à certaines communautés. Certaines femmes préfèrent vivre seules. D'autres, divorcer. Et celles qui restent, coincées dans un mariage qui ne leur convient plus, ne se taisent pas. Elles déblatèrent, se plaignent, critiquent. Trompent parfois.
Les hommes sont dans la ligne de mire de ces femmes qui en sont revenues. Revenues de ce mythe du playboy romantique à la libanaise. Le bât blesse. Il fait mal. Mal aux relations. Mal, parce que les rôles masculins de cette grande comédie, dite romantique, sont devenus fourbes. Ils ont cédé aux tendances. Ils disparaissent, comme ça, sans laisser la moindre trace ni la moindre explication. Jonglent sur plusieurs tableaux.
Pourtant nos mecs, c'était un mélange harmonieux entre une brute épaisse, un jagal et un dandy stylé, à la fois métrosexuel et viril. Un agneau et un loup à la fois. Celui qui cajole sa mère et devient une bête à tuer si on lui coupe la route quand il est au volant. Nos mecs, c'était un cocktail séduisant, que son physique soit ingrat ou pas. Généreux en sentiments, généreux de leurs corps et aimant donner. Aimant se donner. Nos mecs, c'était ceux qui ne laissaient jamais une femme payer, qu'ils soient en tête à tête ou en groupe. Qui ouvraient la porte. Le Libanais avait cette belle habitude d'être cordial, serviable, avenant. D'être audacieux, bandou2, séducteur, fidèle malgré ses infidélités, protecteur, défenseur.
Mais ils n'ont pas seulement été. Ils le sont encore. Et plus nombreux qu'on ne le pense. Mais ils ne le savent pas. Il faut gratter un peu. Un tout petit peu, et on le retrouve notre playboy, fusion du beau parleur italien, du Français raffiné et de l'Espagnol sensuel. Mastroianni, Delon et Bardem en un seul homme. Oui, le petit bidon et la calvitie en plus. Oui, avec le sempiternel et cultissime cigare parfois. Oui, un peu trop dragueur, un peu trop belliqueux, un peu trop dépensier, un peu trop loud. Mais honnêtement, s'il n'était pas dragueur, impulsif, généreux, sympathique et blagueur, est-ce qu'on l'aimerait encore ? Il faut juste que le Libanais redevienne libanais. C'est comme ça qu'on l'aime.

Les hommes n'ont définitivement pas la cote au Liban en ce moment. Les femmes ne les supportent plus. Les jeunes femmes n'en trouvent pas. Ou plus. Trop prétentieux, trop arrogants, trop volages, trop bedonnants. Trop de tout. Et pas assez. Pas assez de délicatesse, pas assez de considération, pas assez de muscles. Décidément, le Libanais en prend pour son grade.Entre subjectivité et...

commentaires (1)

jolie tres jolie lool ma fait rire aussi !!

Bery tus

04 h 36, le 05 juin 2017

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Commentaires (1)

  • jolie tres jolie lool ma fait rire aussi !!

    Bery tus

    04 h 36, le 05 juin 2017

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