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Santé - Recherche

Sclérose en plaques : la piste de la réparation des neurones

Et si on aidait les neurones à réparer les dégâts causés par la sclérose en plaques (SEP) ? Telle est la piste explorée par des chercheurs français pour freiner la progression de la maladie.
« Le défi thérapeutique dans la SEP, c'est de prévenir la progression du handicap. Une des voies pour y parvenir, c'est la réparation de la myéline », la gaine des fibres nerveuses, que la maladie détruit progressivement, explique Catherine Lubetzki, professeure de neurologie et chercheuse à l'Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM), à Paris. Des travaux qui y ont été menés ont mis en évidence l'importance de la « remyélinisation » dans l'état de santé des malades.
Dans sa forme la plus fréquente, la SEP se caractérise par des poussées inflammatoires dans le système nerveux central (cerveau et moelle épinière), suivies de phases d'accalmie, durant lesquelles la myéline se reconstitue en partie. Des techniques d'imagerie développées à l'ICM ont permis de montrer que ce « potentiel » de réparation est « très différent selon les patients », souligne Benedetta Bodini, neurologue, chargée de recherche à l'ICM. Les patients qui avaient une bonne capacité de régénération de la myéline allaient mieux que les autres et souffraient de moins de handicaps. « Le jour où on aura des médicaments remyélinisants, on va pouvoir améliorer le pronostic des patients », espère la chercheuse.
Première étape vers cet objectif : une autre équipe de l'ICM a identifié une molécule (CCL19) qui est sécrétée de façon plus importante chez les patients à faible capacité de remyélinisation. « Si on l'inhibe, on pourra augmenter la réparation », explique Violetta Zujovic, chargée de recherche à l'ICM. Son équipe teste désormais « différents anticorps » pour déterminer lequel sera à même d'empêcher l'action de la CCL19 sans provoquer trop d'effets secondaires. Les tests se font pour le moment in vivo, sur des cultures de cellules de patients, avant de passer à des études chez l'animal, puis à des essais chez l'homme. Un parcours de dix ans en moyenne.
Source : AFP

Et si on aidait les neurones à réparer les dégâts causés par la sclérose en plaques (SEP) ? Telle est la piste explorée par des chercheurs français pour freiner la progression de la maladie.« Le défi thérapeutique dans la SEP, c'est de prévenir la progression du handicap. Une des voies pour y parvenir, c'est la réparation de la myéline », la gaine des fibres nerveuses, que la...

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