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À La Une - Liban

Raï revient à la charge : Ni prorogation de la législature, ni vide parlementaire

Voter une nouvelle loi électorale, "une question de vie ou de mort", estime Gebran Bassil.

Le patriarche maronite Béchara Raï, lors d'une tournée à Tyr, au Liban-Sud, le 30 avril 2017. Photo Ani

A moins de deux mois de l'expiration de la législature, le 20 juin prochain, le patriarche maronite a lancé dimanche une nouvelle mise en garde tant contre une prorogation du mandat de la Chambre ou encore contre la vacance parlementaire, craignant le torpillage des législatives en raison des tiraillements politiques.

"Depuis douze ans, une nouvelle loi électorale attend de voir le jour, car chaque camp cherche un texte taillé à sa mesure", a déploré le patriarche Raï lors d'une tournée à Tyr, au Liban-sud. "Gare à la prorogation du mandat du Parlement, car elle est synonyme d'usurpation du pouvoir et de la volonté du peuple, et gare au vide, car il est synonyme de destruction des institutions étatiques", a prévenu le chef de l'Eglise maronite.

La loi en vigueur, dite de 1960, est fondée sur la majoritaire plurinominale. Elle est critiquée, du moins officiellement, par la plupart des forces politiques qui n'arrivent toutefois pas à s'accorder sur un nouveau texte. La proportionnelle intégrale et le mode de scrutin mixte (alliant majoritaire et proportionnelle) sont envisagés. 

 

(Pour mémoire : Nouveau package-deal en vogue : Sénat et loi électorale simultanément)

 

"Une question de vie ou de mort"

Abordant également le dossier des législatives, le chef du Courant patriotique libre et ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a estimé lors d'un dîner samedi que le vote d'une nouvelle loi électorale est "une question de vie ou de mort".

"Les Libanais ne peuvent pas subir une mort politique (...), et il ne peut y avoir de concessions lorsqu'il s'agit de loi électorale. Notre refus total de la prorogation est la preuve que nous cherchons à voter une nouvelle loi (...)", a affirmé M. Bassil, dans des propos rapportés dimanche.

Le 15 mai, une séance parlementaire est prévue pour voter une proposition de loi sur une troisième prorogation de la législature après celles de 2013 et 2014 si une nouvelle loi n'est pas trouvée entre temps. Mais le défaut de quorum escompté pour cette séance laisse croire, pour l'heure, que l'option de la prorogation a sauté, laissant ainsi la place à deux options : une réforme ou alors le maintien de la loi impopulaire de 1960.

Le leader du CPL a proposé une formule à deux tours fondée sur deux découpages différents: au premier tour, qualification à la majoritaire et sur base confessionnelle des candidats dans les cazas (petites circonscriptions) ; et au second, élection des candidats qualifiés à la proportionnelle, dans 10 circonscriptions grandes ou moyennes. Elle a été rejetée par plusieurs partis.

 

(Pour mémoire : Après le rebondissement initié par Hariri, la dynamique relancée)

 

"Ne nous menacez pas"

Pour sa part, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, membre du Mouvement chiite Amal et proche collaborateur du président de la Chambre, Nabih Berry, a souligné dimanche que l'option de "la prorogation est rejetée", qu'elle est "une confiscation du droit du peuple à décider", mais qu'en même temps, il faut "éviter le vide qui menace la structure de l'Etat toute entière".

"Cette position est compatible avec celle exprimée aujourd'hui par le patriarche Raï à Tyr", a souligné M. Khalil, lors d'une cérémonie au Liban-sud. Et d'ajouter : "Ne nous menacez pas du vide, car le Parlement n'appartient pas exclusivement à un pôle politique ou à un autre. Il est le garant des institutions étatiques. Si le chaos devait régner, il toucherait tout le pays".

 

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CEUX QUI CHERCHENT TOUJOURS LE VIDE SONT TOUT INDIQUES !

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 49, le 30 avril 2017

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  • CEUX QUI CHERCHENT TOUJOURS LE VIDE SONT TOUT INDIQUES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 49, le 30 avril 2017

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