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À La Une - France

Présidentielle : Le Pen sur le terrain de l'écologie, Macron de la mémoire

Des appels de tous bords politiques mais d'artistes et d'associations se multiplient pour exhorter les électeurs à voter contre l'extrême droite.

Le candidat à la présidentielle française Emmanuel Macron au Mémorial de la Shoah. REUTERS/Philippe Wojazer

A une semaine du second tour de la présidentielle en France, la candidate d'extrême droite Marine Le Pen a poursuivi dimanche une campagne tambour battant contre son rival centriste Emmanuel Macron qui a lui insisté sur le "devoir de mémoire".

Comme elle l'avait fait plut tôt cette semaine en rendant une visite surprise aux salariés d'une usine menacée de fermeture au moment même où le centriste rencontrait leurs syndicats, Mme Le Pen a déposé une gerbe devant une stèle en mémoire de déportés à Marseille (sud), peu avant un hommage similaire programmé par M. Macron.

Le candidat s'est aussi rendu en fin de journée au Mémorial de la Shoah et au Mémorial des martyrs de la déportation à Paris, à l'occasion de la journée nationale du souvenir des victimes de la déportation.
"Nous avons aujourd'hui un devoir qui est double, le devoir de mémoire (...) et le devoir que cela n'advienne plus jamais, en acceptant en rien l'affaiblissement moral qui peut tenter certains, le relativisme qui peut en tenter d'autres, le négationnisme dans lequel certains trouvent refuge". "L'hommage que je souhaitais rendre aujourd'hui, c'est ce devoir que nous devons à toutes ces vies fauchées par les extrêmes, par la barbarie", a-t-il dit.



Une pique à peine voilée à l'encontre du Front National de Marine Le Pen dont le président par interim Jean-François Jalkh a été évincé après avoir été accusé de propos négationnismes qu'il a démentis.
Mme Le Pen elle-même a suscité un tollé en affirmant que la France n'était pas "responsable" d'une rafle massive de juifs en 1942 à Paris.

Le candidat centriste pro-européen, 39 ans, cherche ainsi à se placer sur le terrain des "valeurs" qu'il entend incarner face au parti anti-immigration et anti-Europe. Il s'était déjà rendu cette semaine dans un village martyr de la Seconde Guerre mondiale.

"Je ne fais pas commerce des commémorations. Ce ne sont pas des événements électoraux", a rétorqué Mme Le Pen. Elle a également improvisé une visite à Gardanne (sud) liée au rejet de boues polluantes pratiqué par une usine pour vanter sa vision d'une "véritable écologie". Elle est venue "nous faire croire qu'elle est soudainement devenue écologiste", a réagi le député écologiste de la ville, François-Michel Lambert.
Cette campagne menée tambour battant, en contraste avec le tempo plus modéré de son adversaire, vise à faire mentir les sondages qui la donnent battue le 7 mai.

(Lire aussi : L'avènement de Macron)

'Valeurs de la République'

L'écart se ressert entre les deux finalistes - Macron est crédité de 59% des intentions de vote contre 41% à son adversaire - et l'alliance inédite scellée samedi entre la candidate du Front national et le chef du parti souverainiste "Debout la France" pourrait renforcer sa position.

Nicolas Dupont-Aignan (4,7% des voix au premier tour) sera nommé Premier ministre en cas de victoire, a annoncé Marine Le Pen. Son ralliement a été qualifié par un soutien-clé de M. Macron, le centriste François Bayrou, de "symptôme extrêmement grave" d'un pays ayant "perdu la boussole".

La candidate a récusé dimanche toute "contradiction" sur l'euro après avoir affirmé samedi dans son projet d'accord avec M. Dupont-Aignan que sortir de l'euro, mesure emblématique de son projet ces dernières années, n'était pas "un préalable" à toute politique économique.
Dans un entretien au quotidien Le Parisien, elle a réaffirmé que le pays aurait bien "une monnaie nationale" destinée au quotidien des Français tandis que l'euro resterait en vigueur pour les échanges internationaux. La candidate, qui cherche à rassurer sur une mesure controversée dans l'opinion, maintient le flou sur le délai de cette transition monétaire.



Parallèlement, des appels de tous bords se sont multipliés pour exhorter les électeurs à voter Macron afin de "protéger les valeurs de la République".

A l'adresse des Français voulant s'abstenir, en particulier les partisans déçus du conservateur François Fillon et du tribun de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, une soixantaine d'associations et d'ONG ont appelé à se mobiliser "face à celles et ceux qui prônent le rejet de l'autre et le repli sur soi".

Des manifestations hostiles aux deux candidats, l'un taxé de "capitaliste" l'autre de "fasciste", sont prévues lundi, en sus des traditionnels défilés du 1er mai.


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A une semaine du second tour de la présidentielle en France, la candidate d'extrême droite Marine Le Pen a poursuivi dimanche une campagne tambour battant contre son rival centriste Emmanuel Macron qui a lui insisté sur le "devoir de mémoire".Comme elle l'avait fait plut tôt cette semaine en rendant une visite surprise aux salariés d'une usine menacée de fermeture au moment même où le...

commentaires (1)

Tout ça c'est des accomptes sur retour sur investissement. Qu'est ce que va être la facture finale ????

FRIK-A-FRAK

22 h 17, le 30 avril 2017

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Commentaires (1)

  • Tout ça c'est des accomptes sur retour sur investissement. Qu'est ce que va être la facture finale ????

    FRIK-A-FRAK

    22 h 17, le 30 avril 2017

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