Présidentielle française : journal de campagne à 13 jours du premier tour

A 13 jours du premier tour du scrutin présidentiel français, la campagne officielle s'est ouverte pour les 11 candidats.

Campagne officielle: c'est parti 

Débats, affichage, temps de parole... : la campagne officielle pour les onze candidats au premier tour est lancée depuis lundi et s'achève le vendredi 21 avril. La règle dans les médias audiovisuels est désormais celle de l'égalité stricte entre tous et les spots de campagne des candidats vont être diffusés par les médias audiovisuels publics.

Montée de Mélenchon 

Pour la première fois, un sondage place Jean-Luc Mélenchon devant le conservateur de droite François Fillon, même si l'on se situe dans la marge d'erreur. Selon l'institut Kantar Sofres-Onepoint, le candidat de la gauche radicale est crédité de 18% des voix, ravissant ainsi la troisième place à M. Fillon (17%) au 1er tour, toujours dominé par Marine Le Pen et le centriste Emmanuel Macron, au coude à coude à 24%.

Les conditions sont "réunies" pour que Jean-Luc Mélenchon "soit au second tour" le 7 mai, a affirmé son porte-parole Alexis Corbière. Le candidat, qui prône la rupture avec les traités de l'Europe "libérale", la sortie de l'Otan, la hausse du salaire minimum et la retraite à 60 ans, a réuni des dizaines de milliers de personnes lors d'un grand meeting dimanche à Marseille (sud).

La polémique continue 

A rebours de la stratégie de normalisation de son parti d'extrême droite, Marine Le Pen a choqué en jugeant que la France n'était pas "responsable" de la déportation de juifs sous l'occupation nazie. La candidate, qui s'efforce de lisser l'image sulfureuse de son parti longtemps alimentée par les propos antisémites et révisionnistes de son père, Jean-Marie Le Pen, s'est attiré les foudres de plusieurs candidats, d'associations juives et d'Israël.

Face au tollé, Marine Le Pen a fustigé une "instrumentalisation politique", en rappelant qu'elle considérait que "le régime de Vichy n'était pas la France", comme le général de Gaulle ou le socialiste François Mitterrand.

(Lire aussi : Rien ne va plus....)

Le "granit"

Largement distancé dans les sondages qui le placent en queue de peloton des cinq principaux candidats avec moins de 10% des intentions de vote, le candidat socialiste Benoît Hamon a affiché sa détermination "granitique".

"Je me bats, moi je suis un combattant (...) et je résisterai à tout (...) Ne vous trompez pas (...) Moi je suis fait d'un bois, ou bien non, d'une pierre. D'une pierre granitique", a-t-il dit. "Les tempêtes (...) on les connaît, mais voilà, le granit, on y fait de très beaux menhirs", a poursuivi le Breton, qui présentait ce que seraient les six premiers mois de son action présidentielle.

Il a notamment promis de revaloriser les minimas sociaux, d'instaurer une taxe sur les superprofits bancaires et de mettre en chantier un revenu universel d'existence, son projet clé qui a été attaqué par tous ses concurrents.

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