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Liban - Tournée

Discussions techniques pour Bassil à la Chambre de commerce libano-australienne

Pour les hommes d'affaires, Beyrouth peut servir de plateforme pour aborder le marché africain et participer à la reconstruction en Syrie.

Le ministre Bassil dans une école à Sydney. Photo tirée de la page Facebook du ministre

Dans la capitale économique de l'Australie, la gigantesque métropole de Sydney, avec son célèbre port et l'océan qui entre dans ses terres, formant une crique d'une rare beauté, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a voulu parler des échanges commerciaux entre le Liban et l'Australie, pour étudier la possibilité de les renforcer. Il a ainsi présidé une réunion à la Chambre de commerce Australie-Liban dirigée actuellement par Joe Khattar, en présence du ministre d'État pour les Affaires présidentielles, Pierre Raffoul, du chargé d'affaires libanais en Australie, Giscard el-Khoury, et du consul du Liban à Sydney, Georges Bitar Ghanem.

M. Bassil a été droit au but, demandant aux membres de la Chambre de commerce ce qu'il faut faire pour renforcer les échanges commerciaux entre le Liban et l'Australie, sachant qu'il y a dans ce pays 500 000 immigrés d'origine libanaise qui devraient donc constituer un marché intéressant pour les produits libanais.
Gebran Bassil a même donné en exemple le commerce d'un Libanais installé à Montréal qui a commencé par vendre des produits libanais à petite échelle avant de devenir réellement incontournable dans la ville canadienne. Selon lui, il faut penser à ce genre de commerce et même songer à ouvrir des chaînes de restaurants libanais ou encore créer des entreprises qui cultivent des fruits ou des légumes au Liban destinés à l'exportation en Australie. De petites entreprises commencent d'ailleurs à apparaître qui cherchent à produire au Liban des fruits, de l'huile d'olive, du miel et d'autres produits du terroir destinés au marché australien.

 

(Lire aussi : Sydney-Bruxelles-Beyrouth, les négociations qui font monter les tensions !)

 

Les membres de la Chambre de commerce ont expliqué au ministre que les produits libanais sont très appréciés de leurs partenaires australiens, mais les formalités administratives sont trop lourdes et complexes et entravent toute initiative dans ce sens. De même, selon eux, les médias jouent un rôle négatif en mettant sans cesse en avant les aspects désastreux de la vie au Liban, décourageant ainsi ceux qui comptent y faire des investissements. En dépit de cette remarque, les partenaires australiens ont affirmé être intéressés à investir au Liban, tout en utilisant ce pays comme plateforme pour s'introduire sur le marché africain et éventuellement participer à la reconstruction de la Syrie.

Les membres de la Chambre de commerce Australie-Liban de Sydney ont aussi informé les responsables libanais qu'ils ont renforcé leur présence à Beyrouth en ayant désormais des représentants permanents sur place. Ils ont aussi évoqué le projet de construire un hôpital dans la Békaa pour les malades du cancer sur une initiative de Mgr Issam Darwiche, évêque grec-catholique de Zahlé. Pierre Raffoul a saisi l'occasion pour suggérer le projet de construire un nouvel hôpital militaire, l'actuel à Badaro tombant pratiquement en ruine. Ce n'est pas seulement une nécessité, c'est aussi un moyen de récompenser les militaires qui donnent leur vie et leur santé pour le pays, a insisté Pierre Raffoul. L'idée a séduit les présents, mais il faut désormais faire des propositions concrètes.

De son côté, M. Bassil a précisé que la richesse du Liban est la compétence de ses fils, mais le handicap est encore l'État dans ses structures et son système actuels. La modernisation de ces structures est un long processus. Il a ainsi donné en exemple le fait qu'au ministère des Affaires étrangères, il n'y a pas d'attaché commercial.

Les membres de la Chambre de commerce ont rappelé que, concernant l'agriculture, les produits autorisés à entrer en Australie doivent remplir des conditions strictes. Il faut donc assurer une coordination avec le ministère de l'Agriculture. M. Bassil a abondé dans ce sens, ajoutant qu'il faut revaloriser la terre au Liban et ce qu'elle peut produire au lieu de continuer à miser uniquement sur une économie rentière. Il a promis de faire de son mieux pour que le Liban soit prêt sur le plan de l'infrastructure à aider les émigrés d'origine libanaise désireux d'investir dans des secteurs de production libanais.
Une réception donnée par la Chambre de commerce à proximité du célèbre port de Sydney a suivi cette réunion qualifiée de fructueuse par les deux parties.

 

 

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