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Liban - Diplomatie

Hariri œuvre pour un retour à la normale avec Riyad

Le Premier ministre, Saad Hariri, lors de son interview à la chaîne France 24. Capture d’écran

Le Premier ministre Saad Hariri a souligné durant le week-end qu'il œuvrait pour un retour à la normale des relations entre le Liban et l'Arabie saoudite. Il a ajouté que les discussions concernant la donation d'armes saoudiennes au Liban allait reprendre durant ce mois. M. Hariri a également appelé la communauté internationale à investir massivement au Liban, mettant en garde contre une implosion du pays en raison de sa vulnérabilité face à la crise des réfugiés.
« Notre relation avec l'Arabie saoudite est historique. Il y a eu quelques petits problèmes ces deux dernières années mais notre devoir est de réparer cette relation et de revenir à la normale, a dit M. Hariri dans un entretien accordé à la chaîne France 24. L'Arabie saoudite fait preuve d'ouverture en direction du Liban, la situation est en train de redevenir normale et va s'améliorer encore plus. »
« Pour la donation des armes à l'armée libanaise (gelée par Riyad début 2016), nous allons poursuivre les concertations durant ce mois avec les Saoudiens », a fait savoir le Premier ministre qui doit par ailleurs rencontrer le président français François Hollande aujourd'hui, dans le cadre de sa tournée européenne dont la dernière étape sera Bruxelles, pour une conférence sur la crise syrienne.

« La situation est devenue insoutenable »
« Nous accueillons 1,5 million de réfugiés syriens depuis l'éclatement du conflit. Il est de notre devoir de les accueillir, mais c'est également le devoir de la communauté internationale d'assumer sa part de responsabilité face au peuple syrien et à ces réfugiés », a déclaré M. Hariri. « Le Liban compte 4,5 millions d'habitants environ. Si on y ajoute 1,5 million de réfugiés syriens et un demi-million de réfugiés palestiniens, vous comprenez que 40 % des personnes installées au Liban sont des réfugiés. Le peuple libanais ne peut subir une telle pression. Nous souffrons de cette situation en termes de chômage qui touche beaucoup de Libanais, sans compter les problèmes d'électricité et de santé. La croissance libanaise n'est que de 1 %. Pour nous, la situation est devenue insoutenable », a-t-il ajouté.
« Nous ne prendrons aucune mesure qui nuirait aux réfugiés. Mais si la communauté internationale n'investit pas massivement au Liban, nous devrons faire en sorte que ces réfugiés s'installent ailleurs », a-t-il mis en garde, assurant toutefois que le Liban n'expulsera aucun réfugié. « Lorsque la guerre en Syrie se terminera, ils retourneront chez eux. »
« L'Europe ne peut pas accueillir de réfugiés. C'est pour cela que nous les accueillons. Alors je dis aux Européens, aux États-Unis : "Qu'est-ce que vous faites pour nous aider ?" » a lancé M. Hariri. « Nous demandons à la communauté internationale d'investir entre 10 et 12 milliards de dollars sur une période de sept ans », a-t-il poursuivi.

« Se débarrasser de Daech et d'Assad »
Interrogé sur l'évolution de la position américaine au sujet du départ du président syrien Bachar el-Assad, Saad Hariri a réaffirmé qu'il ne considérait pas le maintien de ce dernier comme une possible issue au conflit.
« Nous avons toujours dit que c'était aux Syriens de décider de leur sort. Cependant, en raison de l'ingérence de plusieurs pays dans ce conflit, nous réitérons ce message. Il y a des parties qui veulent que M. Assad reste au pouvoir, mais pour moi, ce n'est pas la solution. La solution, c'est de se débarrasser à la fois de Daech et de Bachar el-Assad, a-t-il affirmé. Il ne faut pas oublier que celui qui a tué 700 000 Syriens, ce n'est pas Daech, mais bien le régime. »

Le Premier ministre Saad Hariri a souligné durant le week-end qu'il œuvrait pour un retour à la normale des relations entre le Liban et l'Arabie saoudite. Il a ajouté que les discussions concernant la donation d'armes saoudiennes au Liban allait reprendre durant ce mois. M. Hariri a également appelé la communauté internationale à investir massivement au Liban, mettant en garde contre une...
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